HomeOmbre et lumièreSUSPENSION DES LOTISSEMENTS AU BURKINA : Bientôt la levée de la mesure

SUSPENSION DES LOTISSEMENTS AU BURKINA : Bientôt la levée de la mesure


 

 

Après un an d’intenses travaux, la commission interministérielle en charge de l’apurement du passif foncier a présenté son rapport au  Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, dans l’après-midi du 30 mars 2018, au cours d’une séance de travail à laquelle ont pris part des membres du gouvernement. L’on retiendra, pour l’essentiel, que ce sont au total trois projets de décret qui ont été adoptés dont la levée de la mesure de suspension des lotissements au Burkina.

 

Voilà une « bonne nouvelle » qui réjouira plus d’un Burkinabè. Il s’agit de la levée de  suspension des lotissements. L’annonce a été faite le 30 mars dernier par le ministre de l’Habitat et de l’urbanisme, Maurice Dieudonné Bonanet, à l’issue de la séance de travail entre  la commission interministérielle chargée  de l’apurement du foncier urbain et le chef du gouvernement. Selon le ministre, la commission a été mise en place le 10 mars 2017 et  avait  un délai de 6 mois pour déposer ses conclusions, soit le 10 septembre 2017. « Mais au regard de l’ampleur et de la profondeur des problèmes sur la gestion du foncier urbain, la commission a dû prolonger  le délai », a-t-il souligné, précisant que ce sont au total 115 000 requêtes qui ont été enregistrées. Qu’à cela ne tienne, ces conclusions qui étaient fortement attendues, sont tombées et outre le projet de décret de la levée de  suspension des lotissements, il y a celui de la règlementation de l’accès des promoteurs immobiliers au foncier, qu’il soit rural ou urbain, ainsi que celui devant permettre de résoudre tous les problèmes concernant les lotissements, de 1995 à 2015. Mais en attendant leur mise en œuvre concrète sur le terrain, le rapport  sera d’abord  soumis au Conseil des ministres pour  adoption. Concernant la levée de la suspension des lotissements, le ministre Bonanet a indiqué que dès qu’elle sera effective, tout sera mis en œuvre de sorte « que nous ne connaissions plus les problèmes que nous avons connus de par le passé ». A ce titre, il a annoncé de vastes chantiers dont l’informatisation du fichier. « Même dans les zones non loties, certains ont 4 voire 5 parcelles. Nous allons clarifier toutes ces questions et sur cette base, nous aurons un fichier assaini et  aurons la possibilité d’attribuer les parcelles par ordre de priorité. D’abord à ceux qui y résident… et après les non-résidents  qui ont fait une demande ou construit de petites bicoques… Tout ce processus sera encadré et placé sous la veille de la société civile », a-t-il déclaré.

Vers la réduction des dimensions des parcelles

 

A l’en croire,  le président du Faso a prévu de  résoudre l’épineuse question des zones non loties et l’une des solutions, de l’avis du ministre, pourrait être la réduction des dimensions des parcelles.  « Nous allons affronter, bien que ce soit une épineuse question, cette question à la participation des différents acteurs. Nous serons obligés, à cause de la densité de la population,  de réduire les dimensions des parcelles de sorte à pouvoir satisfaire le maximum de demandeurs…C’est un processus que nous voulons participatif,  c’est-à-dire que nous n’allons pas nous asseoir au bureau, faire des plans et aller les appliquer. Nous allons rencontrer les populations, discuter de certains aspects dont les dimensions des parcelles, la manière dont nous allons tracer les quartiers », a souligné le ministre. Interpellé sur la marche-meeting que comptent organiser certaines OSC le 5 avril prochain, le ministre a laissé entendre qu’une rencontre avec ces dernières est prévue en début de semaine. « Nous allons les rencontrer en début de semaine et nous allons échanger…. Nous sommes dans le processus souhaité par  les OSC, il n’y a pas lieu de poser des actes qui vont au contraire retarder le processus. Il faut nous accompagner pour son accélération », a-t-il affirmé. Pour rappel, c’est l’Assemblée nationale qui a réalisé une enquête parlementaire sur le foncier urbain, de 1995 à 2015, et déposé ses conclusions auprès du gouvernement qui devait les examiner afin d’y apporter des solutions. Une commission interministérielle a donc été mise en place, présidée par le Premier ministre. Elle  est  composée de différents départements ministériels que sont l’Administration territoriale, l’Economie et les finances,  la Justice, l’Habitat et l’urbanisme, l’Action sociale, l’Environnement et la Sécurité.

Colette DRABO

 

 

 

 

 


No Comments

Leave A Comment