HomeA la uneSYNATIC : Un préavis de grève générale de 72 heures à partir du 3 octobre

SYNATIC : Un préavis de grève générale de 72 heures à partir du 3 octobre


Dans la déclaration ci-dessous, le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) annonce une grève générale de 72 heures pour compter du 3 octobre 2016, pour exiger, dit-il, la satisfaction de ses revendications. Lisez !

 

Excellence Monsieur le Président du Faso,

Les  1er et 7 septembre 2016, les travailleurs de la RTB, des Editions Sidwaya, du SIG et des DCMP, à l’appel du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC), ont observé respectivement des mots d’ordre de sit-in et de grève pour revendiquer de meilleures conditions de vie et de travail. Depuis, les autorités n’ont manifesté aucune volonté réelle d’examiner nos préoccupations et d’y apporter  des solutions appropriées. 

Depuis quelques années déjà, les travailleurs des médias publics, mobilisés au sein du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC), n’ont de cesse d’interpeller les autorités en charge du ministère de la Communication sur les problèmes cruciaux qu’ils vivent au sein des différentes directions.

Suite au sit-in historique du 16 juillet 2013, les autorités du ministère de la Communication ont mis sur pied un ‘‘Comité de suivi des questions Sociales’’ qui a planché sur les différentes préoccupations des travailleurs des médias publics. Notre Syndicat a pris part activement aux travaux dudit comité dont les conclusions ont été validées sous le régime de la Transition, lors d’un atelier tripartite (ayant réuni les ministères en charge des Finances, de la Fonction publique et de la Communication), les 20 et 21 février 2015. Les conclusions qui en sont issues, ont suscité beaucoup d’espoir au sein des travailleurs.

Mais force est de constater que depuis l’adoption des lois sur la presse le 4 novembre 2015, faisant des organes de presse publique des sociétés d’Etat et les instructions prises en Conseil des ministres le 25 novembre 2015 pour le règlement de la situation des agents de la Fonction publique, qui n’ont pas pu progresser dans leur carrière du fait de l’absence de concours professionnels, les travailleurs attendent toujours la satisfaction de leurs préoccupations. Des préoccupations qui portent sur l’amélioration conséquente des conditions de vie et de travail, et la reconstitution de carrières des agents. A cela s’ajoute la remise en cause des acquis de l’Insurrection populaire au niveau des médias publics.

Le SYNATIC est au regret de constater que les réponses apportées à ses doléances par les nouvelles autorités en charge du ministère de la Communication, à ce jour, sont en deçà des attentes des travailleurs. Aucune mesure concrète n’a été mise en œuvre concernant les points majeurs de la plateforme. Les réponses données par les autorités sont vagues et sans échéances précises. C’est encore le cas pour la dernière correspondance reçue du ministre de la Communication, le 5 septembre 2016.

A ce jour, le délai d’un an prévu dans les dispositions transitoires des lois sur la presse pour leur mise en œuvre, a expiré. Au regard de l’insatisfaction et du manque de volonté réelle constatés jusque-là dans la résolution de leurs préoccupations, les travailleurs des médias publics (RTB, Sidwaya), du SIG et des DCPM, mobilisés au sein du SYNATIC, décident d’observer une grève générale de soixante-douze heures (72h) pour compter du 03 octobre à partir de minuit pour exiger : 

 

I- l’amélioration conséquente des conditions de vie et de travail du personnel des médias publics, du SIG et des DCPM ;

– la prise des décrets d’application  de la loi pour le passage des EPE de la communication  en société d’Etat dans les meilleurs délais, avec comme date de  prise d’effet le 1er janvier 2016.

– l’adoption du décret portant  SIG en tenant compte des préoccupations réelles des travailleurs.

En attendant   la mise en œuvre de la société d’Etat, le SYNATIC fait les propositions suivantes :

– l’élaboration d’une nouvelle grille salariale pour le personnel des médias publics  et du SIG ;

– l’harmonisation et la revue à  la hausse du montant de l’indemnité  de code vestimentaire au taux de 200 000 F CFA. Elle devra être servie à tous les journalistes et assimilés, quel que soit leur lieu d’affectation ;

– l’octroi d’une indemnité  de risque au taux de 150 000 F CFA  à tous les travailleurs des médias publics et du SIG ;

– l’octroi d’une prime de panier  de 100 000 F CFA aux travailleurs des médias publics et du SIG ;

– une augmentation de 100 000 F CFA sur chaque indemnité déjà servie (Indemnité  d’astreinte, indemnité de technicité, indemnité de logement) ;

– la dotation des organes publics (RTB et Editions Sidwaya) en infrastructures et équipements modernes.

 

 II – La reconstitution de carrières des agents de la Communication et de la Culture :

 

– le reclassement des agents bloqués en B1, A2, et A3 depuis 2004 et une compensation pour ceux qui sont décédés ainsi que pour ceux qui ont été admis à la retraite ;

– la résolution définitive de la question des compensations de cotisations à la CNSS et à la CARFO pour les agents contractuels de la RTB et des Editions Sidwaya, afin de leur assurer au moins une retraite proportionnelle ainsi qu’une compensation pour ceux qui sont décédés et ceux qui sont admis à la retraite ;

– la finalisation et la mise en œuvre du plan de carrière pour permettre aux contractuels des Editions Sidwaya et de la RTB de passer les concours professionnels ;

– la matérialisation effective du recrutement des pigistes résiduels à la RTB.

 

III – Le rétablissement des rémunérations injustement coupées depuis 2012 : frais de production, primes RFI, frais de pylônes, frais de verres correcteurs … 

 

IV – L’arrêt des intimidations et des pressions de tout genre sur les journalistes dans le traitement de l’information, dans le strict respect des règles d’éthique et de déontologie. 

A Ouagadougou, une marche pacifique, en direction du  Premier ministère, sera organisée  le premier jour de grève.

Si à l’issue de ces actions des solutions satisfaisantes ne sont pas trouvées, le SYNATIC se réserve le droit d’engager des luttes multiformes pour faire aboutir ses justes et légitimes revendications.

Veuillez agréer, Excellence Monsieur le Président du Faso, l’expression de notre parfaite considération.

 

Ampliations :  

– Min Com

– DG RTB

– DG ES

– Coordonnateur SIG

– Gouvernorat du Centre

– Mairie Centrale

– UAS

– Collectif syndical CGT-B

 

 

Pour le Bureau National

Le Secrétaire Général

 

Siriki DRAME

 

 


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