HomeOmbre et lumièreTABASKI 2014:Les prix du mouton varient entre 35 000 et 350 000 F CFA

TABASKI 2014:Les prix du mouton varient entre 35 000 et 350 000 F CFA


Les musulmans immoleront demain des béliers pour la crainte de Dieu. « Ni la chair, ni le sang de l’animal à immoler n’atteignent Dieu et ce en souvenir du sacrifice d’Abraham. C’est cette crainte de Dieu qui nous a amené au marché à bétail», a dit El Hadj Amado Congo. Au marché à bétail de la gare routière de la Patte d’Oie, les prix varient entre 25 000 et 400 000 F CFA. Si certains vendeurs disent « Al hamdou lillahi» en se frottant les mains, pour d’autres par contre, « le marché est mou ».

 

A l’occasion de la fête de la Tabaski communément appelée « fête du mouton », notre équipe a fait hier ( 2 octobre 2014) un tour au marché à bétail de la Gare routière de la Patte d’Oie  à Ouagadougou. « Je suis venu chercher mon mouton de sacrifice pour me rapprocher de Dieu. Car c’est Dieu qui a voulu qu’on le fasse pour lui. Mais les mérites et bienfaits de ce sacrifice nous reviennent. C’est une tradition prophétique qui remonte au prophète Ibrahim (Abraham) », a dit El Hadj Amado Congo qui est venu acheter trois béliers pour sa famille qu’il trouve grande. « Un seul suffit ; le reste est à mettre au compte de la recherche des mérites et bienfaits du sacrifice », a-t-il précisé. Un mouton à 50 000 F CFA, El Hadj Amado ne s’en plaint pas. La raison qu’il avance est qu’il y a des gens qui vont venir acheter des moutons plus cher que ce qu’il vient de payer, tout comme, il y en aura qui vont en acheter moins cher. Chacun achète en fonction de sa bourse. C’est le cas de ce client, Ousmane Sana, qui marchandait un mouton qu’il voulait acheter à 30 000 F CFA alors que le vendeur lui en demandait 48 000. Faute d’accord sur le prix, ils se sont finalement séparés en se souhaitant bonne chance. A côté, un général de l’armée négociait deux béliers à 110 000 F CFA. « Non », lui disait le vendeur qui demandait 125 000 F CFA.

Frontières fermées ?

La plupart des moutons vendus sur ce marché viennent de Dori, Djibo, Kaya, et Pissila. Les moutons sont vendus entre 35 000 et 350 000 F CFA. Les chèvres à 25 000 F CFA et les bœufs entre 150 000 et 400 000 F CFA. « Cette année, le marché est mou. Je pense que cela est dû à la coïncidence avec la rentrée scolaire », a dit Oumar Diabaté, avant d’ajouter que la pluie, dans cette zone boueuse, y est pour quelque chose. « Sans oublier que l’Etat a fermé nos frontières. On ne peut pas sortir avec nos animaux. Nous demandons donc aux autorités d’ouvrir les frontières », a suggéré un autre vendeur. Pour Dieudonné Soudré, il y a trop de moutons sur le marché, mais il n’y a pas de clients comme l’année passée. « L’année passée, à l’heure actuelle, deux jours avant la fête, on ne se plaignait pas », a-t-il ajouté. Quoi dire ? Le constat est que le marché était plein d’animaux : chèvres, moutons, bœufs et même un dromadaire. Le propriétaire s’étant levé, ses voisins nous ont fait savoir qu’il est en vente, mais à un prix qu’ils ne sauraient nous dire. Il serait venu hier (1er octobre) soir. Si les vendeurs de moutons ont refusé de nous dire le bénéfice qu’ils gagnent, Ibrahim Kabré, vendeur de chèvre, a indiqué qu’il a un bénéfice de 1 500 à 2 000 F CFA sur chaque chèvre vendue. Amado Ouédraogo   demande aux autorités municipales de les aider avec des voies d’accès.

Hamadi BARO

(Collaborateur)

 


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