HomeA la uneTGI DE KOUPELA : Trois Koglwéogo condamnés, deux relaxés

TGI DE KOUPELA : Trois Koglwéogo condamnés, deux relaxés


L’affaire des Koglwéogo de Pouytenga en justice, a connu son verdict le mardi 28 mars 2017 : 3 Koglwéogo ont été condamnés et deux autres relaxés dont l’accusé. C’était en présence d’une foule venue nombreuse pour assister au jugement, dans la salle d’audience.

 

Initialement prévu le 7 mars dernier puis reporté, le jugement des Koglwéogo à Koupéla a enfin eu lieu ce mardi 28 mars 2017.

En rappel, c’est suite à une plainte déposée en décembre 2016 par Salam Tapsoba à la gendarmerie de Pouytenga pour avoir été ligoté, suspendu,  battu et séquestré par les Koglwéogo à Yargo/Pouytenga, que ces derniers ont été invités à Koupéla pour s’expliquer devant le tribunal. Forcé de suspendre le jugement en cours du fait du comportement troublant de ces derniers, le tribunal avait renvoyé le dossier à la date du 28 mars. Au fait, les Koglwéogo avaient prétexté l’absence de leur présumé voleur, Salam Tapsoba, à l’audience. Aujourd’hui, le nommé Salam Tapsoba, accusé de vol de deux sacs et demi d’arachides, a comparu et les Koglwéogo étaient absents. Pour les faits, 5 personnes étaient poursuivies : Salam Tapsoba pour fait de vol de deux sacs et demi d’arachides, Lassané Kiagbé, Sibiri Kaboré, Ousmane Sawadogo et Idrissa Tiendrébéogo pour coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité de plus de 21 jours. Après la lecture des différents chefs d’accusation par le président du tribunal, Me Kéré, Salam Tapsoba, devant les juges, explique : « Je suis doker au marché de céréales de Pouytenga. Un jour, vers 4h du matin, un Koglwéogo m’a réveillé et m’a fait savoir que j’ai volé ses arachides, car il aurait suivi les traces d’un vélo qui transporterait des sacs d’arachides et cela l’aurait conduit à mon domicile. Il a fouillé ma maison et celle des voisins sans trouver la moindre graine d’arachide. Il m’a amené chez le Yarg-Naaba où j’ai été interrogé sur les faits que je n’ai pas reconnus.  Me donnant son contact pour d’éventuelles nouvelles, je suis reparti chez moi. Une deuxième fois, ils sont revenus me chercher et là, ils m’ont conduit à leur QG à Yargo où ils m’ont ligoté, suspendu et battu pendant 2 heures et demie  jusqu’à ce que je  sois gravement blessé. Malgré tout, je n’ai jamais dit que je suis l’auteur du vol. Ils m’accusent également  d’avoir volé une télé, une plaque solaire et un portable, alors qu’il n’en est rien. Le portable m’appartient, la télé appartient à un ami qui me l’avait confiée avant de rejoindre les sites aurifères. Pour la plaque, je l’ai payée.  Et les intéressés étaient venus confirmer cela. Est-ce un règlement de comptes ? Je n’en sais rien. Je suis allé me plaindre à la gendarmerie de Pouytenga, avant de passer 4 jours au CMA de Pouytenga, puis une semaine au CHR de Tenkodogo. Jusqu’à présent, je ne peux pas me laver moi-même, ni travailler et les séquelles sont toujours effrayantes (tout en les montrant). Je craignais pour ma vie et la sécurité des cours de mes parents. Voilà pourquoi je n’étais pas présent à l’audience du 7 mars 2017 ». Le procureur Poulmé Poda, en vertu de l’article 410 du code pénal, dira que les conditions étaient réunies pour que le procès se déroule, même en l’absence des accusés ou des plaignants. « D’ailleurs, les inculpés ont été signifiés et régulièrement cités pour comparaître aujourd’hui 28 mars. Nous n’avons reçu aucune excuse quelconque qui justifie leur absence », a-t-il précisé. D’autres questions ont été posées à Salam Tapsoba et à l’écoute des faits, le tribunal a décidé du verdict suivant : Tapsoba Salam, relaxé au bénéfice du doute. Sibiri Kaboré, trésorier Koglwéogo de Yargo, relaxé également pour infraction non constituée. Lassané Kiagbé, reconnu coupable pour incitation et ordonnance à donner des coups et blessures volontaires sur la personne de Salam, écope de 24 mois d’emprisonnement ferme et une amende de 600 000 F CFA. Ousmane Sawadogo et Tiendrébégo écopent chacun aussi de 24 mois d’emprisonnement ferme et 600 000 F CFA d’amende. Un mandat d’arrêt a été émis contre eux. En outre, ils devront verser la somme de 200 000 F CFA à Salam Tapsoba  à titre de dommages et intérêts qu’il avait souhaité à l’encontre de ses bourreaux. Le procureur Poulmé Poda ajoutera : « Chez nous, nous avons d’autres méthodes pour découvrir la vérité sans passer par des coups, des amendes ou des séquestrations arbitraires. La loi est notre unique référence  et nous sommes tenus de l’appliquer. Nous ne sommes contre personne ». Il  a invité les populations à venir suivre les audiences qui demeurent publiques.

 

PAR SIDPASOLGDE

 

 

 

 


Comments
  • Commentaire… je suis decu de la justice d aujourdhui parce que nos juges d aujourdhui mettent l argent au devant de tout. Pitie pour eux,j ai honte a leur place malgre la grace que Dieu et les valeurs qu il a mis en eux on prefere mentir et faire du mal aux autres parce que nous les noirs on a plus peur des blancs que Dieu qui nous a cree.mais en toute chose, il y a un seul Dieu qui sait tout

    30 mars 2017

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