TRAITE D’AMITIE ET DE COOPERATION ENTRE LE BURKINA ET LA RCI:Pour la production et le transport communs de l’énergie électrique
La 4e Conférence au sommet pour la mise en œuvre du Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire a refermé ses portes le 31 juillet 2014, à Ouagadougou. En présence du président burkinabè Blaise Compaoré et de son homologue ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, ladite conférence a permis de ratifier 28 protocoles d’accord dans plusieurs domaines dont l’énergie et les infrastructures routières, ferroviaires et maritimes.
Les gouvernements du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire se sont mis d’accord, le 31 juillet dernier, à la faveur de la 4e Conférence au sommet pour la mise en œuvre du Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre les deux pays, sur 28 protocoles d’accord dans plusieurs domaines afin de consolider davantage l’union des deux peuples. Au cours de ce conseil, les ministres burkinabè et ivoirien en charge de l’énergie ont été instruits de mener des réflexions en vue de proposer un plan directeur au prochain sommet du TAC qui se tiendra dans la dernière semaine du mois de juillet 2015 en Côte d’Ivoire, pour la production et le transport communs de l’énergie électrique. Mais en attendant, la Côte d’Ivoire a décidé d’augmenter sa fourniture d’électricité au Burkina de 10 MW. Ainsi, la Côte d’Ivoire fournira au pays des Hommes intègres une puissance de 80 MW au lieu de 70 jusque-là fournie. Toujours dans le domaine de l’énergie, les deux Etats ont souhaité la création d’une société de Pipe-line sur le tronçon Bouaké- Ferkessédougou et Ferkessédougou- Ouagadougou pour mieux approvisionner le Burkina en hydrocarbures. Une société dont la SONAHBY, la nationale des hydrocarbures du Burkina, sera actionnaire. Le domaine du transport a aussi retenu l’attention des deux gouvernements. Quant au projet de construction de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou, les études de faisabilité étant achevées, la conférence a instruit les acteurs chargés dudit projet de finaliser les études techniques détaillées. Par ailleurs, le TAC a permis de parapher un accord cadre de négociation pour la réhabilitation du chemin de fer Ouaga-Kaya, la construction d’une nouvelle voie ferrée Kaya-Tambao, qui seront conjointement exploités par deux sociétés dont SITARAIL. Cet accord prévoit également la construction d’un terminal minéral au Port autonome d’Abidjan entre le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, Pan African Minerals LTD et le groupe Bolloré. Ces deux sociétés ont été invitées à respecter le calendrier proposé en vue du démarrage effectif des travaux, prévu en août 2014. L’épineuse question de l’évacuation des populations du Mont Péko, une forêt classée illégalement occupée depuis le début de la crise ivoirienne en 2002, a été abordée par les deux gouvernements. « En vue d’accélérer la mise en œuvre effective du plan d’actions d’évacuation des populations du parc national du Mont Péko, les parties recommandent la mise en place, dans les meilleurs délais, d’un comité mixte de coordination et de suivi pour garantir une appropriation de l’opération d’évacuation par les deux parties prenantes et assurer une exécution conjointe dudit plan », a laissé entendre Djibrill Bassolet, ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la coopération régionale du Burkina Faso.
La conférence a également convenu de renforcer la surveillance épidémiologique et le contrôle sanitaire aux frontières des deux pays pour faire face à la menace du virus Ebola. Au terme des activités de la 4e Conférence au sommet pour la mise en œuvre du TAC entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, les chefs d’Etat burkinabè et ivoirien ont salué l’excellence des relations entre les deux pays, qui se consolident chaque jour, et ont pris l’engagement de se soutenir mutuellement chaque fois que de besoin. « Je voudrais vous féliciter et vous donner l’assurance que le peuple burkinabè continuera à être mobilisé à vos côtés pour accompagner vos efforts de redressement économique, politique, social et culturel », a lancé le président du Faso, Blaise Compaoré, à son homologue ivoirien. Et ce dernier de déclarer : « Cette session a été le reflet des excellentes relations de fraternité et de solidarité qui unissent nos deux pays. Elle nous a permis de convenir des voies et moyens susceptibles d’intensifier notre coopération et de poursuivre efficacement la mise en œuvre des projets que nous avons identifiés ensemble ». Nous vous proposerons le communiqué final de cette rencontre dans nos prochaines éditions.
Issa SIGUIRE
