HomeA la uneTRANSITION POLITIQUE AU BURKINA :  La CCVC pour une « baisse substantielle du prix des hydrocarbures»

TRANSITION POLITIQUE AU BURKINA :  La CCVC pour une « baisse substantielle du prix des hydrocarbures»


La Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) a animé, le 19 janvier 2015, à Ouagadougou,  une conférence de presse pour interpeler les autorités et prendre l’opinion publique à témoin sur la question de la baisse des prix des hydrocarbures et sur la pénurie de gaz. Au cours des échanges, la coalition a exigé du gouvernement une baisse substantielle des prix des hydrocarbures  ainsi que  l’approvisionnement en quantité suffisante du gaz butane  et ce, dans les meilleurs délais.

 

Exiger du gouvernement une baisse substantielle des prix des  hydrocarbures  ainsi que  l’approvisionnement en quantité suffisante du gaz butane. Telle était, entre autres, une des revendications fortes de la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) qui a été portée à la connaissance des hommes de médias  hier 19 janvier.  Pour  la CCVC,  cette baisse doit se faire dans les meilleurs délais auquel cas, elle « se donnera les moyens de mobiliser les populations et de mener des actions en vue de la satisfaction des revendications ». Selon le secrétaire général de la CGT-B, Bassolma Bazié,  rien n’explique le maintien à l’heure actuelle des prix des hydrocarbures  en ce sens qu’il y a environ 40% de baisse  au niveau international. « Quand le régime de Blaise Compaoré fixait  le prix des hydrocarbures le 2 avril 2012, le prix du baril au niveau international était de 130 dollars. L’argument qui avait été avancé était que le gouvernement ne pouvait pas descendre en dessous des prix qu’il allait fixer en ce sens que la SONABHY avait des difficultés et qu’il fallait lui permettre de renflouer ses caisses. Ainsi, le gouvernement fixait le prix du litre du Super à 750 F CFA et celui du Gasoil à 656 F CFA. Mais, à la date d’aujourd’hui, quand on se réfère  à l’international,  le prix du baril se gagne à 49 dollars… Quand on fait la comparaison, c’est dire qu’il y a eu une baisse de 37, 69%, soit environ 40%. Si nous répercutons cette baisse  sur le coût des hydrocarbures depuis le 2 avril 2012, en principe, au niveau du prix de l’essence, il devait y avoir une réduction de 282,67 F CFA. Ce qui signifie que le litre   du Super au niveau des stations devait se négocier  autour  de 467 F CFA. Si nous répercutons les mêmes 37,69% de baisse au niveau du litre du gasoil, il y a une baisse de 247, 24 F CFA. Ce qui signifie que le litre du gasoil doit être obtenu  de nos jours à 408,75 F CFA. L’argumentaire avancé  soutenant  que le cours du dollar fluctue est un argumentaire qui ne tient pas parce que c’est sur la base de ces mêmes éléments que  les prix des hydrocarbures avaient été fixés », a expliqué le SG. A son avis, il n’est pas question que le contribuable paie en cas de mauvaise gestion dans une société d’Etat.

 

La CCVC exige un audit sérieux sur la gestion de la SONABHY

« Si on estime qu’à la SONABHY il y a eu une mauvaise gestion, un tripatouillage des comptes, il appartient à l’autorité compétente de prendre ses responsabilités et de faire un audit afin que tous ceux qui sont impliqués dans cette mauvaise gestion paient. Il ne revient pas aux contribuables de supporter la mal gouvernance, la mauvaise gestion au niveau des sociétés d’Etat », a fustigé Bassolma Bazié pour qui le train de vie de l’Etat a fini de convaincre que le pays possède des ressources. « Nous venons de constater qu’au niveau du Conseil national de la transition (CNT), des gens se sont octroyé 1 778 000 F CFA. Jusqu’aujourd’hui, on ne connaît pas combien touche le président du Faso, le Premier ministre ou les autres membres du gouvernement. Sur cette base, il y a de l’argent. Nous n’allons pas continuer de nous contenir  en serrant la ceinture  qui ne dispose même plus de place pour percer des trous pendant que d’autres,  parce qu’ils ont grossi,  n’ont plus de ceinture à leur taille. Sur cette base, nous disons que  nous allons prendre nos responsabilités si dans un délai raisonnable le gouvernement ne prend pas en compte cette revendication pour soulager la souffrance des populations », a-t-il lancé.

Par  ailleurs, la CCVC dit tenir  « le gouvernement pour responsable de toute dégradation du climat social qui découlerait de son refus d’une  réduction sensible des prix des hydrocarbures, de la résolution de la question du gaz et d’une manière générale des préoccupations pressantes du peuple ».  Tout en rappelant que la SONABHY est une société d’Etat dont la mission essentielle est, non pas de réaliser des bénéfices colossaux, mais de répondre aux besoins du pays en hydrocarbure,  la CCVC a également exigé des autorités de la transition la prise de mesures pour réaliser un audit sérieux sur la gestion de la SONABHY, laquelle « a longtemps servi de caverne d’Ali Baba aux dignitaires des différents régimes qui se sont succédé au Burkina Faso ».

Il faut noter qu’il a été annoncé la tenue d’une assemblée générale des travailleurs  le 22 janvier prochain à Ouagadougou et une conférence de presse sur la privatisation de l’aéroport, à la Bourse du travail  ce jour-même.

 

Colette DRABO


Comments
  • nous somme de coeur avec la ccvc pour les revendications qu il ont emmit.les audites doivent permettre de situer les responsabilites pour prendre des sanctions adequats

    20 janvier 2015
  • Vous les gens de CCVC là, pourquoi vous ne parlez pas de la baisse du prix de la bière ? ça doit faire parti des revendications ! D’ailleurs même ZOUGMORE a trop duré dans cette histoire de Syndicat là, il a trop bouffé il n’a quà quitté quelqu’un d’autre aussi va venir ! gouèè !

    20 janvier 2015
  • si la transition est là pour d’autres raison que le bien du peuple qu’elle nous le face savoir!depuis elle ne fait que chanter mais elle ne danse pas aux pas de sa chanson.

    20 janvier 2015
  • Merci au CCVC, n’oubliez pas les structures comme la SONABEL, le SIA, le FESPACO à qui l’Union Européenne ne donne rien pour cette Édition sinon osii Plan International Burkina. La vitrine du Burkina en perdition transition sauvé le FESPACO et d’autres structures. Sidyawa

    20 janvier 2015
  • BONSOIR A TOUS!

    Que ceux qui ont des oreilles entendent; que ceux qui ont des yeux lisent et comprennent; enfin que ceux qui ont de l’intelligence réfléchissent et agissent. Quelqu’un disait que le Burkina ne produit de pétrole et que l’argent ne se trouve pas sur les arbres pour qu’on puisse le récolter suffisamment et satisfaire les doléances des syndicats. Çà c’était hier c’est – a dire quand le prix du baril grimpait. Aujourd’hui, les choses ont changé. Même ceux qui parlé comme cela souhaiteraient une baisse substantielle et conséquente du prix de l’essence. Sinon l’argent se trouverait dans leur comptes masqués et bloqués que le peuple du pays réel va retrouver et démasqué puis transvaser. Si pas non les pays producteurs et exportateurs de pétrole vendent le baril a moins de cinquante dollars et tenez vous bien sans perte. Alors pourquoi ici on veut nous écorcher vivant. Hiiyaa! GOUVERNEMENT la n’a qu’a faire attention car le régime de Blaise Compaoré a tellement piétiner les test….testo….allez on y va qu’inquiéte…les testicules du peuple voyant que maintenant la même si le peuple fermait les yeux a tigui téi. Faut pas jouer dés. Les accords miniers aussi, il faut les revoir car le peuple veut ses lingot d’or volés.

    20 janvier 2015
  • Je suis tout à fait d’accord pour une baisse du prix du litre de carburant au vu de la réalité sur le marché international. Toutefois, je n’ai pas compris et apprécié le coup de colère de Bassolma. Ce comportement est indigne d’un grand responsable syndical. Il faut parler avec fermeté certes et surtout sans être énervé comme le cas à la CGTB.
    Je suis surpris que ce ton dur et surtout haineux utilisé contre le Président de la transition et son PM n’ait jamais été utilisé contre le pouvoir de Blaise Compaoré & Cie. Ne pouvons nous pas discuter de ces choses sans crier et exiger de connaître le salaire des dirigeants de la transition. Pourquoi ne l’avoir pas demandé aussi à BC et ses nombreux courtisans?
    De grâce accompagnons Kaf & Zida pour leur sortie en décembre 2015.

    21 janvier 2015

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