HomeA la uneTRANSITION POLITIQUE AU BURKINA : Le RPN et l’ADR pour la nomination d’un nouveau Premier ministre

TRANSITION POLITIQUE AU BURKINA : Le RPN et l’ADR pour la nomination d’un nouveau Premier ministre


Le Rassemblement politique nouveau (RPN) et l’Alliance des démocrates révolutionnaires (ADR) ont, dans le cadre de leurs activités conjointes, animé un point de presse ce 12 mars 2015 au siège du RPN. Une conférence voulue par ces deux partis pour présenter officiellement un mémorandum sur la transition. Dans ce mémorandum adressé au groupe international de contact de suivi de la transition politique au Burkina Faso et au Conseil constitutionnel, les conférenciers, au regard du non-respect de la Loi fondamentale, demandent au président Michel Kafando de mettre fin aux fonctions de Isaac Zida, et de procéder à la nomination d’un nouveau Premier ministre.

L’article 63 de la Constitution ; c’est sur cette disposition de la Loi fondamentale burkinabè que Le Rassemblement politique nouveau (RPN) et l’Alliance des démocrates révolutionnaires (ADR) se fondent pour demander la démission du Premier ministre Isaac Zida et la nomination d’un nouveau Premier ministre. Citant l’article qui stipule que « dans les trente jours qui suivent sa nomination, le Premier ministre fait une déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale. Cette déclaration est suivie de débats et donne lieu à un vote. L’adoption de cette déclaration vaut investiture. Si la déclaration de politique générale ne recueille pas la majorité absolue des membres composant l’Assemblée nationale, le président du Faso met fin aux fonctions du Premier ministre dans un délai de huit jours. Il nomme un nouveau Premier ministre conformément aux dispositions de l’article 46 ». Le président du RPN a rappelé que plus de 100 jours après sa nomination, le Premier ministre Zida n’a pas encore fait de déclaration de politique générale. « Cette nomination qui a violé le statut des personnels de l’Armée devient caduque par manque d’investiture constitutionnelle et de ce fait, le président du Faso doit respecter la Constitution en nommant un nouveau Premier ministre », a expliqué Harouna Dicko. En plus de ce point sur le Premier ministre, neuf autres points concernant la transition politique au Burkina ont été développés dans le mémorandum. Ces points portent sur la charte de la transition, la commission de réconciliation nationale, la durée de la transition, la loi anti-corruption, la justice transitionnelle, le vote des Burkinabè de l’étranger, la société civile, les élections et le Régiment de sécurité présidentielle. Harouna Dicko et Gustave Ilboudo de l’ADR ont fait des observations et formulé des recommandations à l’endroit du groupe international de contact de suivi de la transition au Burkina Faso pour une transition apaisée au Burkina. De façon générale, les conférenciers ont fait comprendre que la transition va mal et même très mal et il convient de faire une halte pour repartir sur de bonnes bases. « La charte de la transition contient des erreurs et cela est reconnu par tous même par ceux qui l’ont rédigée. En plus de ce fait, la Constitution et même la charte sont violées de façon flagrante. Il faut que tout cela cesse si non nous allons avoir une nouvelle crise au Burkina Faso », a dit Gustave Ilboudo. Parlant des élections, les conférenciers ont affirmé que l’organisation d’élections transparentes, libres et justes nécessite au préalable la rédaction d’une nouvelle Constitution ou la révision de celle de la IVe République qui est taillée à la mesure de l’ex-président Blaise Compaoré. Le mémorandum que les conférenciers ont confié avoir remis aux autorités de la transition se termine par une liste de personnalités qui doivent rendre compte de leur gestion durant le régime de Blaise Compaoré. De ces personnalités on peut citer entre autres, Salif Diallo, Ram Ouédraogo, Roch Marc Chritian Kaboré, Djibril Bassolé, Assimi Kouanda, Arsène Bognessan Yé, Hermann Yaméogo, François Compaoré, le général Gilbert Dienderé, Casimir Marin Ilboudo, Simon Compaoré. « Toutes ces personnalités de la IVe République désireuses d’occuper encore un poste de responsabilité dans le nouveau Burkina après la transition doivent faire une déclaration des biens auprès du Conseil constitutionnel » a mentionné Harouna Dicko.

Yannick SANKARA


Comments
  • SVP MR /C?EST UN GOUVERNEMENT DE TRANSITION /CELUI QUI SERA ELU LE 15 OCTOBRE PROCHAIN AURA TOUT LE TEMPS DE CHOISIR SON PREMIER MINISTRE ///ALORS ARRETER D?EMMERDER LE MONDE ????

    14 mars 2015
  • ces deux partis ne méritent aucune attention. Combien de conseillers ont -ils obtenus au cours des précédentes élections je ne parle même pas de députés? Vous savez le Burkina Faso était un terreau où tous les médiocres ayant échoué dans la vie professionnelle pouvaient réussir en politique pour peu qu’ils soient courageux et entreprenants. Je vous prie de vous renseigner sur le parcours professionnel des uns et des autres et vous allez tomber à la reverse!!!

    14 mars 2015
  • Chers amis du RPN et du ADR, je vois que vous n êtes pas du tout conscient de ce que vous dites, une transition est différente d’un fonctionnement normal d’un Etat , alors si vous n’avez rien à dire dans vos conclaves taisez-vous, car on commence à connaitre pour qui vous roulez

    14 mars 2015
  • Tres lucide et serieux . Afin de vrais citoyens qui posent les vrais problemes. Je vous encourage dans cette voie car vous êtes honnetes

    14 mars 2015
  • Première question
    Y-a-t-il une association des victimes (martyrs) des quatre glorieuses c’est-à-dire de l’insurrection d’octobre ?
    Si oui que les juristes (les rares et vrais du Faso) nous éclairent rapidement si une telle association peut porter plainte contre X pour homicide, coup et blessures etc…(trouvez nous les motifs juridiques au plus vite !) avec l’appui d’avocats sérieux !
    Deuxième question :
    la tentative de modification de A37 est-elle assimilable à une haute trahison ?
    Si oui, cas de haute trahison par l’autorité suprême, qui est sensé au nom du Faso, porter plainte / initier la procédure de traduction en justice et devant quelle juridiction du pays ?
    Le peuple a vraiment soif de vérité et la justice, la réconciliation suivra. Cette CNRN semble être à la lumière de cette démission une poudre aux yeux et un gouffre financier pour notre contribuable.
    Merci de nous éclairer et faire prendre action par qui de droit.

    15 mars 2015

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