HomeA la uneTRANSITION POLITIQUE AU BURKINA : Les médiateurs de l’UEMOA interpellent les syndicats et la classe politique

TRANSITION POLITIQUE AU BURKINA : Les médiateurs de l’UEMOA interpellent les syndicats et la classe politique


Dans le souci de mener à bien sa mission de solidarité pour le succès de la transition au Burkina, l’Association des médiateurs des pays membres de l’UEMOA (AMP) qui séjourne au Burkina depuis le 20 avril dernier, a rencontré dans la journée du 21 avril 2015 les organisations syndicales et le Cadre de concertation des partis politiques (CCPP). Cette rencontre avait pour objectif de situer les enjeux majeurs du contexte sociopolitique national et d’échanger sur les rôles spécifiques et les contributions attendues de ces composantes.

« Nous souhaitons un rapprochement entre les syndicats et la transition. Notre souhait est que le Premier ministre Yacouba Isaac Zida soit courtois avec les organisations syndicales pour des discussions franches et sincères, car nos dernières rencontres avec lui n’ont pas été très fructueuses. Contrairement à ce que Zida pense des syndicats, ils ne jouent pas le rôle de perturbateurs du bon fonctionnement de la transition. Nous avons suggéré aux médiateurs d’intervenir pour que nos revendications puissent être prises en compte ». Ce sont les propos du président de mois des organisations syndicales, Paul Kaboré, au sortir de leur rencontre avec l’AMP-UEMOA le 21 avril dernier à Ouagadougou. Pour ce dernier, les échanges ont été fructueux et satisfaisants, parce que les médiateurs ont promis d’intercéder auprès des autorités de la transition pour qu’une solution soit trouvée, pour une paix durable au Burkina. Après les organisations syndicales, ce fut au tour du Cadre de concertation des partis politiques (CCPP) d’être reçu par l’AMP-UEMOA. C’est le représentant du président de mois, maître Bénéwendé Stanislas Sankara, porte- parole du CCPP qui a remis le message du CCPP à l’AMP-UEMOA. Selon ce dernier, le CCPP a une similitude de point de vue avec l’AMP, car les visions qu’il poursuit, a-t-il indiqué, sont entre autres le suivi et l’accompagnement de la transition, le déroulement à bonne date du calendrier électoral et le renforcement de toutes les institutions. Ces médiateurs, a-t-il déclaré, ont souligné que le Burkina, non seulement a un arsenal juridique institutionnel fondé sur la constitution et la Charte de la transition, mais aussi sur des organes qui fonctionnent normalement et correctement. Selon Me Sankara, parler de réconciliation nationale est chose facile, car les Burkinabè, depuis l’insurrection, se sont entendus avec eux-mêmes et ont décidé de tourner la page pour aller de l’avant dans la consolidation des valeurs qui sont consignées dans la Constitution et dans la Charte de la transition. « Faisant allusion au code électoral qui fait aujourd’hui beaucoup de gorges chaudes, nous avons toujours relevé qu’il s’agissait d’actes d’un certain nombre de citoyens qui sont visés ; donc il n’y a exclusion d’aucun parti politique; tout le monde peut concourir. Nous nous sommes réjouis de cette compréhension par les médiateurs », a-t-il conclu. Pour sa part, la présidente du Parti pour le développement et le changement (PDC), Saran Sérémé, a déclaré que cette rencontre n’était pas une médiation, du moment que les médiateurs ont insisté sur le bon déroulement de tout le processus. Ils veulent davantage interpeller tout le monde pour que la suite du processus se passe dans la paix. Notons que dans la soirée de ce 21 avril 2015, les médiateurs ont également reçu les membres de l’ex-majorité et ceux des organisations de la société civile. Rappelons que ces médiateurs, au nombre de six dont Amadou Cheiffou du Niger, Baba Akhib Haïdara du Mali, Serigne Diop du Sénégal, Joseph H. Gnonlonfoun du Bénin, Souleymane Coulibaly représentant le médiateur de la Côte d’Ivoire, Stanislas A. Lokoun représentant du médiateur du Togo et Alima Déborah Traoré du Burkina, ont été reçus auparavant par le président du Conseil national de la transition, Shériff Sy, et le Mogho Naaba dans la journée du 20 avril 2015.

Valérie TIANHOUN

 


No Comments

Leave A Comment