HomeA la uneTRANSITION POLITIQUE AU BURKINA :Michel Kafando prête serment

TRANSITION POLITIQUE AU BURKINA :Michel Kafando prête serment


Le président de la transition, Michel Kafando, a prêté serment et a été investi dans ses fonctions de Président du Faso et de chef de l’Etat par le Conseil constitutionnel, le 18 novembre 2014, à la salle des banquets de Ouaga 2000, à Ouagadougou. C’était au cours d’une cérémonie qui a vu la présence des représentants d’organisations nationales et internationales, d’autorités militaires et paramilitaires, du corps diplomatique, de la société civile et de nombreuses personnalités.

 

« Je jure devant le peuple burkinabè et sur mon honneur de préserver, de respecter, de faire respecter et de défendre la Constitution, la Charte de la transition et les lois, de tout mettre en œuvre pour garantir la justice à tous les habitants du Burkina Faso ». C’est le serment prêté devant les juges constitutionnels par Michel Kafando, le chef de l’Etat, Président du Faso pour la transition, le 18 novembre dernier à la salle des banquets de Ouaga 2000. Le président du Conseil constitutionnel, Dé Albert Millogo, a par la suite reçu la liste des biens du nouveau président de la transition, liste qui, selon la Charte de la transition, sera publiée au journal officiel du Faso. Avant que le Grand chancelier des Ordres burkinabè, Mamadou Djerma, ne remette au nouveau président de la transition les insignes de ses nouvelles fonctions, ce dernier a reçu les félicitations du Conseil constitutionnel, par la voix de Dé Albert Millogo. Ce dernier lui a par ailleurs rappelé qu’il devra être le président de tous les Burkinabè, sans exclusion aucune. Tout en lui souhaitant un mandat fructueux à la magistrature suprême, Dé Albert Millogo lui a rappelé qu’il a de nombreux défis à relever tels ceux de la préservation de la paix sociale et du rétablissement de la confiance entre le peuple et ses gouvernants.

Une charge que le président Michel Kafando dit recevoir avec beaucoup d’honneur et d’humilité.  « Humilité de quelqu’un qui n’est là que pour une période transitoire ; humilité de quelqu’un qui est conscient que le pouvoir qu’il détient appartient au peuple et que, de ce fait, son exercice ne doit souffrir d’aucun abus, d’aucun excès. Faute d’avoir observé cette suprême vérité, des pouvoirs politiques, même érigés en forteresse, ont définitivement scellé leur destin », a ajouté le président Michel Kafando. Et de rassurer le peuple que l’Autorité que le gouvernement transitoire et lui entendent incarner sera hautement respectueuse de la Constitution et de la Charte burkinabè. Pour lui, il n’est pas question que le Burkina Faso soit une république bananière car, suite aux évènements que le fameux article a fait vivre aux burkinabè, le peuple a les yeux ouverts. « Plus rien ne sera comme avant, s’agissant du respect scrupuleux de l’ordonnancement juridico-politique de notre pays », a-t-il martelé. Et de rappeler aux membres du Conseil constitutionnel qu’ils sont les dépositaires de la loi fondamentale du Burkina Faso et qu’à ce titre, ils doivent rappeler à tous et à tout moment, le devoir sacré du respect de la Constitution.

Après son allocution fortement applaudie par l’assistance, le chef de l’Etat, président du Faso, a été félicité tour à tour par le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, le président Jean- Baptiste Ouédraogo, les présidents d’institutions, la délégation conjointe UA-ONU-CEDEAO, les membres de la transition et toutes les autorités présentes à la cérémonie. Des photos de famille ont mis fin à la cérémonie.

Thierry Sami SOU

 


Comments
  • Bravo Président Kafandao, le peuple tel le sphinx renaît de ses cendres. L’espoir est de nouveau rétabli. Bon vent

    19 novembre 2014
  • Le PFT Kafando enterrera ce soir la révolution Burkinabè avec un premier ministre militaire

    Elle n’aura pas durée longtemps la Révolution, au Pays des hommes intègres. Dans l’euphorie d’un « printemps noir » aux allures de balai citoyen, les burkinabè se sont fait confisquer leur reprise du pouvoir. Le mouvement populaire et les aspirations de changements seront définitivement enterrés ce mercredi 19 novembre avec la nomination d’un gouvernement de transition qui laissera toutes les commandes aux militaires. Et pas n’importe lesquels puisque les manettes du pouvoir seront tenues par les sinistres Régiments de la sécurité présidentielle (RSP), au cœur du régime depuis près de 30 ans.

    On savait déjà que cette formation d’élite n’était pas prête à céder son pré-carré de régime. Mais on aurait pu croire que le lieutenant-colonel Issac Zida, sous la pression, notamment de la communauté internationale, organisait effectivement une passation de pouvoir à un civil. Sauf que les dés sont pipés depuis le début, avant même la nomination à la présidence de Michel Kafondo.

    Il est déjà étonnant qu’un mouvement populaire qui renverse un régime fasse appel, pour gouverner la transition, à un ambassadeur de l’ancien régime. Qui plus est lorsque cette insurrection populaire se réclame du sankarisme et que Michel Kafondo est soupçonné d’avoir participé à l’arrestation de Thomas Sankara en 1983. Mais lorsque le quotidien l’Observateur Paalga, proche de l’ancien régime, révèle la nomination de Michel Kafondo, quelques heures avant son audition auprès du Collège de désignation, dans la nuit du 16 novembre, il ne fait plus de doute que le jeu est faussé. Comme aux cartes, il suffit de regarder sous la table pour comprendre et voir jaillir la fumée blanche qui fait les papes avant tout le monde.

    C’est ainsi qu’on peut affirmer sans risque la composition du gouvernement qui sera nommé ce soir. Le premier ministre sera un militaire et prendra également le ministère de la défense. Les militaires empocheront au total 11 portefeuilles, dont cinq directement et six qu’ils attribueront. L’opposition en aura 9. Les représentants de la société civile cinq. Un calcul savant qui laisse les mains libres au Régiment de la sécurité présidentielle et anéanti les espérances du peuple.

    Ceux qui réclament déjà que les dignitaires du régime de blaise Compaoré soient traduits en justice en seront pour leurs frais. Durant le couvre feu instauré par l’armée, lorsque le pouvoir était vacant, un ballet d’avions a déjà vidé le palais présidentiel de tous ses documents, sous une garde bienveillante.

    De là à penser que Blaise Compaoré n’est pas loin de l’actuel pouvoir de transition, il n’y a qu’un pas. C’est peut-être même la réponse aux questions des éditorialistes qui s’étonnait qu’un homme de sa trempe, qui règne sans partage sur le pays depuis 27 ans, puisse quitter le pouvoir aussi rapidement et simplement. Toujours est-il que cette présidence s’est grandement intéressée à ce balai citoyen lorsqu’il a commencé à prendre de l’ampleur, lui faisant même des propositions de soutien et établissant des contacts au cœur de la structure. C’est finalement la garde présidentielle qui a aidé le mouvement à parvenir à ses fins. Cette collaboration avait finalement un prix.

    19 novembre 2014
  • Bien ! Y a eu un peu de désordre à la fin. Que na-t-on pas vu dans la longue file de personnes voulant féliciter le Nouveau PF ? De la nouvelle génération de Burkinabè (sac au dos, casquette sur la tête, lunettes sur la tête …) à la vieille génération orgueilleuse ou dépassée ayant perdu ses repères. La sécurité, si elle n’a pas reçu d’instruction de faire cool, a qq peu failli. Heureusement que rien de grave ne s’est passé.
    le fedapbc de la sonabel ne devrait pas être seul à la MACO.
    Alerte à toutes les unités, cette personne est fortement recherchée et doit également rejoindre la MACO. Au Burkina Faso il y a les hommes intègres; les drogués, les gonflés etc. etc. etc. Constatez tout simplement avec nous ceci : lors de la cérémonie de prestation de serment du Président de la transition, un mec des média s’est illustré négativement. Le laabli de moustapha en personne, sombrero et portable à l’oreille est allé tendre la main à SEM KAFANDO, le nouveau PF. Se serait-il comporté ainsi en face au militaire le LTCl ZIDA alors PF ? Je propose que ce drogué et orgueilleux qui ne finit pas jouer à l’enfant gâté soit immédiatement arrêté et envoyé au frais pour une longue méditation transcendantale. Arrêtez-le immédiatement !.

    19 novembre 2014
  • La nomination de M. Zida à la primature transitoire n’est pas étonnant. Zida a pris le pouvoir pour y rester et assurer la transition au départ. Mais avec la pression, un compromis a été trouvé. Ce compromis a consisté à lui donner le poste de 1er ministre au lieu de celui de président de transition. Ne soyons pas dupes, les auteurs de la rédaction de la charte ont bien prévu ce scénario. De toute façon, le peuple doit rester vigilent. Il sera jugé par ses actes

    20 novembre 2014

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