HomeA la uneTRANSITION POLITIQUE AU BURKINA : Michel Kafando à la tête de l’Etat

TRANSITION POLITIQUE AU BURKINA : Michel Kafando à la tête de l’Etat


Michel Kafando a été désigné par le Collège de désignation du président de la transition le 16 novembre 2014.   Débuté aux environs de 18h 30 mn, c’est finalement vers 3h 45 mn du matin que l’oiseau rare a été trouvé pour conduire la destinée du Burkina pour ces 12 prochains mois.   Il était en compétions avec deux autres candidats présélectionnés parmi les 8 candidatures proposées. Il s’agit de   Cherif Sy, directeur de publication du de Journal « Bendré » et Josephine Ouédraogo née Guissou.

 

Le Collège de désignation a placé sa confiance en la personne de Michel Kafando, le 16 novembre dernier, pour conduire le Burkina jusqu’à l’organisation des prochaines élections. Et ce, après plus de 9h d’horloge de travail. Il a été   désigné parmi les 8 candidatures enregistrées. La société civile et la classe politique, a-t-on appris, avaient fait les mêmes propositions, en l’occurrence Monseigneur Paul Ouédraogo, archevêque de Bobo, Cherif Moumina Sy, directeur de publication de « Bendré » et Newton Ahmed Barry, rédacteur en chef de « L’Evénement ». D’autres personnes indiquaient cependant que c’est Michel Kafando, Joséphine Ouédraogo née Guissou, ancien ministre de l’Essor familial et de la Solidarité sous le CNR avant d’occuper différentes fonctions à la Commission économique pour l’Afrique (CEA) puis Secrétaire exécutive d’Enda-Tiers Monde à Dakar, et Monseigneur Paul Ouédraogo, archevêque de Bobo qui étaient proposés par l’armée. Après la prélection comme stipulée par la Charte de la transition à son article 9, ce sont Michel Kafando, Joséphine Ouédraogo / Guissou et Cherif Sy qui ont été présélectionnés. Puis, vient la lourde et longue épreuve d’entretien prévue par le même article de la Charte. Retour sur l’ambiance qui a prévalu au Complexe du centre international de conférences de Ouaga 2000.

C’est aux environs de 18h 40 mn que les travaux ont débutés. Jusqu’à 22h 35 mn,   il n’y avait pas de messages alors que le lieutenant-colonel avait promis que le nom du président de la transition serait connu avant minuit. Chacun, présent sur les lieux, allait de ses moyens pour attendre la fumée blanche qui sortirait de la salle de travail du Collège de désignation installée dans la salle   du Complexe du centre international de conférences de Ouaga 2000. Pendant que certains journalistes surfaient le monde virtuel (Internet) grâce aux ordinateurs et téléphones portables, d’autres s’adonnaient à de petites causeries. D’autres prenaient le café ou marchaient pour ne pas avoir sommeil ou manquer au rendez-vous qui consistait à avoir la première information. C’est dans cette ambiance que la salle de travail s’ouvre aux environs de 23h. Tous les regards sont braqués sur la sortie. Les chasseurs d’images se ruent sur les personnalités qui sortent, espérant avoir le nom de l’oiseau rare qui vient d’être choisi. Fausse alerte ! Nous n’étions qu’à la pause. La salle d’attente où attendaient un nombre élevé de journalistes gagne en intensité. 23h28 mn ! Joséphine Ouédraogo / Guissou, l’un des candidats présélectionnés fait son entrée dans la salle. Elle est assaillie par les photographes et cameramen. Elle rejoint alors Michel Kanfado qui lui, y était un peu plus tôt.

23h mn ! Les membres du Collège de désignation du président de la transition regagnent la salle de travail. Les causeries allaient toujours de plus belles manières. « C’est maintenant la prolongation », a dit un journaliste visiblement fatigué par la longue attente. Plus le temps passait plus le nombre de journalistes augmentait. L’on voyait des journalistes internationaux qui faisaient leur entrée.

23h 35 ! Cherif Sy fit son entrée. Il est à son tour accueilli par les photographes et cameramen. 23h50 mn ! Joséphine Ouédraogo / Guissou sort de leur salle d’attente pour rejoindre la salle où se déroulaient les travaux. Les auditions pouvaient commencer, nous a confié un membre. Les tantatives de lui arracher un mot avant son entrée en salle ont été vaines. Elle sortira 30 minutes après c’est-à-dire à 00h 20 mn. 00h 21 minute ! Cherif Sy entre à son tour dans la salle où il passera plus de 30 minutes comme initialement prévu. Il est sorti à 01h 09 minute. Après lui, le dernier candidat, Michel Kafando est conduit à 01h 09 mn. Il ne sortira qu’à 02h 04 mn. Les journalistes vont vers lui mais il ne fera pas de déclaration. Les trois candidats seront rappelés à 03h 30 mn. Ils y passent quelques temps avant que les journalistes soient invités à entrer dans la salle. C’est aux environs de 3h 45 mn que le président de séance, Sandwidi Ignace, représentant la Conférence épiscopale(….), après avoir donné les critères et la méthodologie de travail de choix, a communiqué enfin le nom de l’oiseau rare recherché et retrouvé en la personne de Michel Kafando pour conduire le navire Burkinabè à bon port (voir CV). Il faut noter que le Collège de désignation était composé de 23 membres. Cinq membres représentant les partis politiques, cinq membres représentant les organisations de la société civile, cinq membres représentant les forces de défense et de sécurité et huit membres représentant les autorités religieuses et coutumières. Quant à la procédure de désignation, elle s’est faite en deux phases. Une phase de  présélection et une phase de sélection. La  présélection a été opérée par le Collège de désignation qui a, dans un premier temps, retenu trois personnalités. Puis s’en est suivi un entretien avec chacune des trois personnalités présélectionnées sur les motivations de leur candidature. C’est après ces différentes étapes que les membres sont parvenus à un consensus après d’intenses discussions. Selon le président de séance, les autorités religieuses et coutumières n’ont fait de proposition de candidats. Ce qui a permis au collège d’enregistrer   8 candidatures. Un peu plus tôt, à la prise de contacts, l’un des leaders religieux avait confié que la chefferie coutumière n’a pas proposé de candidats pour la simple raison que lorsque ça ne va pas, les populations ont recours à elle. Et si elle se mêle à ses histoires de candidatures, à qui la population aura recours si ça ne va pas. Si Michel Kafando a réuni le consensus du Collège de désignation, c’est parce qu’il est l’homme qu’il faut à la tête de la transition burkinabè, a indiqué Luc Marius Ibriga. Tout comme lui, Safiatou Lopez, membre du Collège, pense qu’il est l’homme de la situation mais c’est à la tâche qu’il sera jugé. Pour elle, le nouveau président peut avoir l’accompagnement de tous. Elle a indiqué que  les travaux se sont déroulés dans de bonnes conditions et conformément à la Charte. Quant à Zéphirin Diabré, il a indiqué que Michel Kafando a été porté à la tête de la transition grâce à sa capacité d’être au-dessus de la mêlée et de pouvoir organiser les élections libres et transparentes, d’être un patriote, de n’avoir pas soutenu la question de la modification de l’article 37 de la Constitution. Pour lui, les autres candidats n’ont pas démérité. «  A un moment donné, il faut faire un choix définitif. Cela ne veut dire que les autres candidats ne sont pas bons. Au contraire, les candidats étaient d’une très grande valeur. Dans toute chose, il faut un classement à un moment donné. Notre rôle n’est pas de préparer la transition mais de préparer l’élection de 2015 », a-t-il conclu.

Issa SIGUIRE


Comments
  • Attention car Monsieur Kafando est un anti revolutinnaire qui avait eu des problemes avec Thom’ Sank que Blaise a rappelee apres. Il est un tres proche de Blaise et je crois que l’armee l’a proposee juste pour continuer a servrir le Blasio. Aussi souvenez vous de son premier discours ou il a tenu a remercier premierement l’armee pour son choix ; pas meme un merci pour le people et l’opposition. Cela veut tout dire.
    Revisitez le parcourir de Kafando et vous verrez que c’est un pro Blaise et un anti Revolutionnaire qui a aide Blaise dans les affaires du 15 Octobre 87 car etant dans le reseau de la france afrique.

    je dis et redis que Kafando est un produit de la france afrique je viens de voir une confirmation sur RFI

    http://www.rfi.fr/afrique/20141118-michel-kafando-pompier-revolution-burkina-sankara-houphouet-boigny/

    19 novembre 2014
    • On s’en fout

      19 novembre 2014

Leave A Comment