HomeA la uneTRANSITION POLITIQUE : Des OSC pour la démission du ministre Auguste Barry

TRANSITION POLITIQUE : Des OSC pour la démission du ministre Auguste Barry


Les Organisations de la société civile anti-exclusion ont encore donné de la voix le 30 avril 2015 au Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) à Ouagadougou. Réunies en assemblée générale, ces OSC, au nombre de six, ont menacé de tenir un sit-in au Conseil national de la transition (CNT), si les autorités de la transition ne réaménagent pas le nouveau code électoral qui, selon eux, exclut une frange de la population des échéances électorales à venir. D’une seule voix, les responsables de ces OSC demandent au ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Auguste Denise Barry, de démissionner du gouvernement.

 

Les remous provoqués par l’opération mains propres et la loi 135 du nouveau code électoral sont loin d’être terminés. En effet, au nombre de six, des Organisations de la société civile anti-exclusion que sont la Coordination nationale pour une transition réussie (CNTR), le bloc du Mouvement associatif pour des élections inclusives (MAEI), le Collectif contre l’exclusion (CCE), le Front patriotique citoyen (FPC), le Mouvement citoyen des électeurs bâtisseurs (MOCEB) et le Mouvement sauvons notre patrie (MSAP) ont parlé d’une seule voix dans l’après-midi du 30 avril dernier. S’indignant du nouveau code électoral, ces OSC ont menacé de tenir un sit-in dans les jours à venir au siège du CNT, au cas où le président Michel Kafando ne revenait pas sur sa décision. « Si dans deux semaines, le président Kafando ne revient pas sur sa décision, nous allons faire un sit-in au CNT», a averti le président du CNTR, Pascal Zaïda. C’était au cours d’une assemblée générale tenue au CBC. A tour de rôle, les premiers responsables de ces organisations ont fustigé le nouveau code électoral qui exclut tous ceux qui ont soutenu la modification de l’article 37 de la Constitution des échéances électorales à venir. Tous ont estimé que c’est le peuple qui doit sanctionner tous ceux qui ont soutenu la modification de la Constitution. De leur avis, l’histoire du Burkina n’a jamais atteint un tel paroxysme politique car « c’est la première fois qu’on parle d’exclusion ». « Laissons le peuple apprécier dans les urnes, au soir du 11 octobre, qui sera le président du Burkina Faso ? Il n’appartient pas à Kafando, Zida ou Barry de dire qui doit être candidat ou non », a soutenu M. Zaïda. Puis le président du FPC, Mady Dera, d’ajouter que la modification de l’article 37 de la Constitution n’avait rien d’illégal. « Qu’on nous dise quel article de notre Constitution stipule que la modification de l’article 37 est anticonstitutionnelle », a-t-il dit, avant de renchérir qu’aucune légitimité ne sera possible dans l’exclusion.

L’autorité du ministre Barry mise en cause

Saisissant l’occasion de cette assemblée générale, les responsables de ces OSC ont demandé aux autorités coutumières et religieuses, dont le Mogho Naaba et le cardinal Phillipe Ouédraogo de prendre à bras-le-corps leur préoccupation. Faisant croire qu’ils ne soutiennent aucun parti politique, ils ont réclamé la tête du ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Auguste Denise Barry. « Barry n’incarne pas les valeurs d’impartialité et d’inclusion. Il doit démissionner du gouvernement parce qu’il est devenu politique. Sinon, qu’il nous dise clairement pourquoi il s’est rendu le 25 avril dernier à la place de la Révolution pour le meeting de soutien au nouveau code électoral », a fustigé le président du CNTR, Pascal Zaïda. Pour lui, si le ministre en charge des Enseignements secondaire et supérieur, Pr Filiga Sawadogo, et celui en charge du Développement de l’économie numérique, Nébila Amadou Yaro, s’y étaient rendus, c’est parce qu’ils sont issus des partis politiques. Pour ce qui est des arrestations, les responsables des OSC anti-exclusion ont crié à « des arrestations sélectives ». « Que ceux qui ont détourné les deniers publics sans exception soient arrêtés. Mais cela doit se faire de façon impartiale.  On nous parle de victime de l’insurrection populaire et de crimes économiques aujourd’hui. Et les crimes qui ont été perpétrés depuis 1987 ? Alors tous ceux qui ont été du côté de Blaise Compaoré depuis son arrivée au pouvoir en 1987 doivent faire le bilan de leur gestion », a clamé le président du CNTR, Pascal Zaïda. Puis de poursuivre : « Barry veut arrêter les gens pour faire plaisir aux politiques. Nous ne sommes pas d’accord !». A en croire ses propos, leur regroupement aurait demandé une audience sans succès au président du Faso, Michel Kafando. « Pourquoi le président Kafando reçoit-il certaines OSC et refuse d’en recevoir d’autres ? Nous sommes tous des Burkinabè non ?», s’est interrogé M. Zaïda qui demande aux autorités de la Transition de faire un audit sur le train de vie des OSC. Contre les coupures intempestives d’eau et d’électricité, ces OSC anti-exclusion prévoient deux autres sit-in, à la SONABEL et à l’ONEA, dans les jours à venir.

Mamouda TANKOANO


Comments
  • Vous avez raison les fistons.Barry travail pojr le MPP et il risque de diviser le pays.Cest domage que personne ne parle.On vous soutien et seul le peuple est souverrain.

    4 mai 2015
    • ah mon Dieu pitié

      4 mai 2015
    • Un ministre c’est pour la république sa présence aux coté des marcheurs pour la loi cherif etait indecente comme d’ailleurs celle de ses collègue à Bobo

      4 mai 2015
    • Les sorciers évoluent maintenant à visage découvert. 34 morts n’avaient rien rien d’illégal c’est ça! Pour leur position les 34 martyrs ont été tués, et ces OSC ne s’indignent pas, mais quand on suspend des gens pour la leur on crie au scandale. Mais enfin, on est où la? Si le ridicule pouvait tuer! Ces Messieurs (le Cardinal et Moogo) à qui vous demandez d’intervenir ne vous avaient-ils pas dit de ne pas toucher à l’article 37. Que leur avez-vous répondu? En rappel, Alain YODA leur avait réplique que la Constitution n’était la Bible. Vous êtes contre les arrestations, sachez seulement les coupures d’électricité ne sont pas des faits isolés. Ce sont les conséquences de plus de 10 ans de mauvaise gestion. Si seulement nous aimons le Burkina cessons d’être hypocrite et tout ira pour le mieux pour nous tous.

      4 mai 2015
  • Je ne suis pas toujours d’accord avec ces groupes là mais pour l’idée du caractère partisan de Barry je crois qu’ils ont raison,a défaut de démissionner ,Barry devrait faire preuve de plus de rigueur aux dignitaire du mpp aussi

    4 mai 2015
  • Voyez vous, le CDP et ses dirigeants rescapés de l’Insurrection populaire, ainsi que leurs OSC satellitaires doivent savoir que l’Impunité des crimes économiques et de sang, les Mensonges et les Injustices sociales qui étaient plus ou moins érigés en méthodes et système de gouvernance sous leur mentor, ont été bannis par le peuple Burkinabé les 30 et 31 Octobre 2014 ! Nous ne cesserons jamais de leurs rappeler que le nouveau Code électoral ainsi que les arrestations de certains « délinquants à colts blancs », qui se prenaient pour des intouchables, sont des mesures qui vont dans le bon sens des intérêts et des aspirations du peuple Burkinabé ! Alors, pourquoi vous tenez tant à aller à contre-courant de l’Histoire ? Hey ! Hey ! Certains doivent s’estimés heureux, car si on leur applique la loi du Talion, ce n’est pas sur qu’ils seraient là à critiquer sans discernement la Transition et ses responsables ! Ayez donc, la décence de vous retenir pour vos impertinences et de vous faire une introspection sociale et politique en vue de l’éclosion de vraie renaissance démocratique et politique ! Que Dieu Bénisse le Burkina Faso ! A bon entendeur ! Salut !

    4 mai 2015
  • BONJOUR A TOUS

    Vous battez le tam tam pour qui! Vous etes manipulez par qui. le CNT réunit en sont sein les représentants du peuple; celui qui a osé dire non au tripatouillage de la constitution inspirer depuis 2011 au moins par un certain SAWADOGO Mahama: si aucun article n’interdit la révision de l’article 37. aucun autre non plus ne l’autorise. C’est ceux qui ont cru comme vous que le pouvoir est une affaire de famille et que le regne a vie est votre droit que des opprimés sous votre arrogance et vos visions népotistes ont dit non. Trop c’est trop et il refuser pendant des années durant et ce jusqu’au dénouement de la crise les 30 et 31 octobre 2015 avec le départ de Blaise Compaoré votre mentor. Que Auguste fasse de la politique et qu’il prenne pour parti le MPP; c’est son droit le plus absolu. De toute facon rappeler vous que c’est lui meme qui pendant les premieres heures de la transition qui a déclaré et je cite: “….le pouvoir ne nous interesse pas….”. Alors; foutez lui la paix et préparez plutot vos militants a allez aux urne et surtout de cultiver la paix. Vous pouvez allez domir au CNT c’est votre droit celui la meme qui cessera d’exister lorsque mal vous prendra de vouloir jouer aux casseurs et a la voyoucratie comme l’en attesse votre écrit qui sent une sorte de retocade. C’est un jeu d’enfant que vous faite. Auriez vous pris soin de respecter et de faire respecter la constitution que nous n’en serions pas la avec une foultitude d’OSCs plus ou moins instrumentalisees les uns que les autres. Soyons responsables de nous memes enfin.

    4 mai 2015
  • Foutez la paix en gens , c’est plutot vous qui etes partisans

    4 mai 2015
  • Quel est le nom que vous, qui etes dans la rue menacant de sit in et autre, donnez au long sejour du president Compaore? Pendant toutes les 27 annees, vous n’avez trouve rien a dire; nous n’osiez meme pas tousser et subitmment, vous decouvrez la DEMOCRACIE.

    Que les dirigeants de la transition fassent preuve de retenue, car après tout, c’est ceci aussi la democracie.

    Laissez-les manifester, aussi longtemps qu’ils ne constitueront pas un danger au public.

    4 mai 2015

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