HomeA la uneTRANSPARENCE BUDGETAIRE : Le Burkina obtient la note de 24/100

TRANSPARENCE BUDGETAIRE : Le Burkina obtient la note de 24/100


 

 

L’International budget partnership (IBP), en partenariat avec le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), a rendu publics les résultats de son enquête sur le Budget ouvert 2017. C’était le 9 février 2018 à Ouagadougou, en présence de députés et de représentants d’institutions.

 Evaluer la transparence budgétaire, la participation du public et le contrôle sur le budget, tels  sont les objectifs visés par l’enquête sur le budget ouvert, réalisée par l’International budget partnership (IBP), en partenariat avec le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD). Les résultats 2017 de cette enquête ont été présentés aux députés et à des représentants d’institutions, le 9 février 2018 à Ouagadougou. L’enquête sur le budget ouvert utilise 109 indicateurs pondérés de manière égale, pour mesurer la transparence budgétaire. Ces indicateurs, selon Agnès K. Kaboré, chargée de l’enquête IBP, sont basés sur des critères internationaux reconnus, mis au point par les organisations multilatérales.  Il est ressorti donc de l’enquête que l’Indice sur le budget ouvert (IBO) 2017 du Burkina, comparativement à celui de 2015 qui était à 43, a connu une chute. Selon les explications de Agnès K. Kaboré,  le score de 24 sur 100 obtenu par le Burkina est beaucoup plus faible que le score moyen global qui est de 42. Sur le plan sous-régional, le Burkina Faso est donc classé 5e sur 9 pays en termes de transparence  budgétaire. Toute chose qui, selon elle, laisse déduire que le Burkina Faso met à la disposition du public des informations budgétaires minimales.  A en croire Mme Kaboré, si le Burkina a perdu beaucoup d’acquis en termes de  transparence budgétaire, c’est parce que l’IBP, lors de l’enquête,  n’avait pas pu rentrer en possession de la production et la diffusion du budget des citoyens, le rapport d’exécution à mi-parcours et le rapport de fin d’année. En outre, pour ce qui est de la participation du public, les données révèlent que le public burkinabè n’a pas la possibilité de participer aux processus budgétaires. Ces opportunités, selon les critères de IBP, doivent être proposées tout au long du cycle budgétaire par le corps exécutif, le corps législatif et l’institution supérieure de contrôle. Dans ce cas, le pays a enregistré un score de 0/100 et est classé avant dernier dans la sous-région, alors que le score moyen global est de 12/100. Quant à la place qu’occupent les législatives, les institutions supérieures de contrôle et les institutions financières indépendantes dans le processus budgétaire, Mme Kaboré a laissé entendre qu’elles jouent un rôle essentiel dans la planification des budgets et dans la supervision de leur mise en œuvre. Cependant, au Burkina, « le corps législatif et l’institution supérieure de contrôle assurent un contrôle budgétaire faible », s’est alarmée Mme Kaboré.   Selon elle, les principaux obstacles qui empêchent le corps législatif de faire un contrôle efficace sont, entre autres, le non-examen et la non- publication en ligne des rapports sur les analyses du projet budgétaire de l’exécutif par les commissions législatives, la non- consultation de l’assemblée législative par le gouvernement avant le transfert des fonds du budget approuvé entre les unités administratives. A l’issue des débats houleux qu’ont suscités ces mauvais résultats entre les représentants d’institutions, les députés et les représentants de l’IBP, des recommandations ont été faites. L’IBP demande au Burkina, pour améliorer la transparence budgétaire, de publier les rapports en cours d’année et celui  de fin d’année en ligne, de produire et publier une Revue de milieu d’année. Elle a, par ailleurs, préconisé l’organisation des audiences législatives sur la formation du budget annuel, au cours desquelles des membres du secteur public ou des organisations de la société civile peuvent témoigner. Enfin, pour un contrôle plus sain et plus efficace, il est impératif, selon la chargée de l’enquête, d’exiger l’approbation du système judiciaire avant de nommer ou de démettre de ses fonctions le responsable de l’institution supérieure de contrôle et d’envisager de mettre en place une institution financière indépendante.

Adama SIGUE

 

 

 

 


Comments
  • Et nous y voilà! chacun veut désormais que sont point de vue soit le plus déterminant et qu’on l’entende dire qu’il travaille…Eh bien, travaillez! On n’arrive pas à avoir le principal et on réclame avec véhémence le luxe. Je croyais qu’on perlerait surtout de la proportion des marchés passés par entente directe; non, on parle du fait que tous les rapports n’ont pas été rendus publics. Vous parlez pour qui au juste? Pour moi, le fils de paysan qui veut que la route de son village soit entretenu ou bien pour ces institutions dites de la société civile internationale qui se créent pour se faire du beurre autour de concept qui échappent de plus en plus aux préoccupations de nos populations?

    12 février 2018

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