HomeA la uneTRAVAUX DE REFECTION DE LA RN4 : « L’abattage des arbres va réduire la contribution du Burkina à la résorption des gaz à effet de serre», dixit Mamadou Baïlé

TRAVAUX DE REFECTION DE LA RN4 : « L’abattage des arbres va réduire la contribution du Burkina à la résorption des gaz à effet de serre», dixit Mamadou Baïlé


Dans le cadre des travaux d’aménagement de la section urbaine de la route nationale RN4 allant du croisement de la RN4/RN3 à l’échangeur de l’Est à Ouagadougou, la Direction régionale de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique du Centre a initié une sortie de terrain pour mieux cerner les contours du projet et apporter des éléments de réponses aux interrogations au regard de l’éminence du démarrage des travaux de terrassement des arbres sur le tronçon. C’était le 26 mai 2016 à Ouagadougou.

 

C’est en tout 2 500 arbres qui seront abattus pour réaliser les travaux de réfection de la RN4. Le tronçon concerné, long de 4,400 km, est compris entre l’intersection de la RN4/l’Avenue de la Liberté juste au niveau du bâtiment du SP/CNLS/IST et l’Echangeur de l’Est. Donc tous les caïlcédrats séculaires, longeant la voie de part et d’autres seront abattus. Et pour le Directeur de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique du Centre, Mamadou Baïlé, « C’est une grande perte pour la nature. Au niveau visuel, ces arbres qui vont être abattus créeront du vide. Au niveau écologique, l’absorption des gaz à effet de serre que les arbres assurent sera réduite. Donc, l’abattage des arbres va réduire la contribution du  Burkina à la résorption des gaz à effet de serre ». Mais comme, il l’a dit « on ne peut pas faire des omelettes sans casser des œufs ». C’est la raison pour laquelle, « les petits commerçants et les pépiniéristes installés tout au long de la voie en question seront déguerpis et réinstallés avec indemnisation à l’appui. Mais comme la réfection de la RN4 est un projet d’utilité publique, les biens publics impactés ne seront pas concernés par l’indemnisation », a précisé le Directeur régional de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique. En effet, la réfection de la voie va entraîner la destruction partielle du mur du laboratoire national de l’eau. Et au cours des travaux, le projet « va mordre dans le domaine du CNRST,  de façon triangulaire, entraînant la destruction de certaines espèces du parc botaniques et la destruction de la clôture en sus », explique Hamadou Koté, agent à la Direction générale des infrastructures routières, au Dr Ganaba Souleymane lors du passage de l’équipe  au Centre de recherches en sciences et technologie (CNRST). Et ce dernier a profité nous promener tout au long de la clôture qui sera détruite avec pour objectif de nous présenter les espèces qui seront détruites. Et cette destruction ne semble pas aller droit au cœur du Dr rien qu’à entendre ses préoccupations. Mais il finit par lâcher, « comme c’est d’utilité publique, donc … ». Tout compte fait,  Hamado Koté a tenu à rassurer le Dr qu’à la fin des travaux le mur du CNRST sera reconstruit et les différentes espèces replantées. Malgré cela, Dr Souleymane Ganaba a quand même suggéré à l’entreprise COGEB qui construira la route de « penser à mettre de la verdure au niveau du terre-plein central au lieu du béton qui n’est écologiquement pas bon pour la ville ». Et Hamado Koté de souligner qu’en lieu et place des 2 500 arbres qui seront détruites, 2 880 autres seront plantés et entretenus durant trois ans pour assurer leur survie Et ces arbres ne seront pas forcement plantés au bord de la voie mais peuvent l’être dans des espaces verts pour compenser le vide écologique et botanique crée. « Et pour les arbres qui vont être mis en terre,  des actions de suivi d’une durée d’au moins trois ans seront menées pour s’assurer de la survie de ces espèces », signale le Directeur régional de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique.

La réfection du tronçon de la RN4 provoquera sûrement des désagréments mais l’objectif est d’avoir une circulation fluide sur le tronçon. Toujours est-il que pendant les travaux, les usagers pourront rentrer à l’hôpital Yalgado et les usagers des services riverains pourront aussi accéder à leur lieu de travail parce qu’il y aura des voies et des passages aménagés à cet effet. Les travaux  de réfection sont prévus pour durer 20 mois et coûteront plus de 24 milliards de F CFA.

 

Françoise DEMBELE

 

 


Comments
  • La construction de l’échangeur qui passera devant le CHU Yalgado est d’une grande utilité publique. Car la voie est quasiment en embouteillage régulièrement .A certaines heures de pointe et durant les fêtes de fin d’année, des ambulances rencontrent trop de difficultés pour se frayer rapidement un passage pour accéder à l’hôpital avec des malades. La direction générale de Yalgado a fourni des efforts par la réalisation en 2012 de caniveaux à l’intérieur de l’hôpital, ce qui a permis d’éviter les risques d’inondations à l’instar de celle du 1er septembre 2009 qui avait beaucoup endommagé des équipements médicaux au CHU. La réalisation de l’échangeur qui sera doté de grands caniveaux évitera que les eaux de la ville qui convergent vers la zone du bois ne se déversent encore dans l’enceinte de l’hôpital. Alors, vite que ce projet qui a trop traîné se concrétise selon les règles de l’art dans l’intérêt de tous.

    31 mai 2016

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