HomeLe fait du jourTRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE OUAGADOUGOU: Les greffiers en grève de 120 heures

TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE OUAGADOUGOU: Les greffiers en grève de 120 heures


Les greffiers de la Justice burkinabè observent actuellement une grève de 120 heures. Cette grève qui a débuté le 9 juin dernier, se poursuivra jusqu’au 13 juin prochain et ce, sur toute l’étendue du territoire national, selon les grévistes que nous avons rencontrés à la Bourse du travail à Ouagadougou le 10 juin 2014. Troisième manifestation de leur mécontentement, elle vise toujours, selon les manifestants, à interpeller le gouvernement sur l’application de la loi no 054-2012/AN portant statut particulier des greffiers.

 

Les greffiers, à l’appel du Syndicat national des agents de la Justice (SYNAJ) et du Syndicat des greffiers du Burkina (SGB), tiennent une grève de 120 heures allant du 9 au 13 juin 2014, pour dénoncer une injustice dans leur traitement. Il s’agit, pour les responsables des deux structures syndicales, de l’application de la loi 054-2012/AN portant statut particulier du corps des greffiers. Ces greffiers, qui ont déserté leurs bureaux respectifs, exigent sans délai l’adoption des trois décrets d’application de ladite loi portant respectivement sur les conditions générales de son application, la grille indemnitaire et le classement indiciaire. Selon le Secrétaire général (SG) du Syndicat national des agents de la Justice (SYNAJ), Adama Nikiéma, cette grève est la troisième manifestation de leur mécontentement. « Nous sommes bénéficiaires d’une loi de la Constitution qui a été adoptée en décembre 2012. Après l’adoption de cette loi, il fallait élaborer les décrets d’application pour permettre à la loi d’entrer pleinement en vigueur. Ces décrets ont été élaborés en deux phases.Toujours est-il que les derniers travaux ont été transmis à l’administration depuis le 19 novembre 2013 et, depuis lors, nous n’avons aucune suite. Pour que le dossier puisse très bien avancer, nous avons observé un sit-in les 12, 13 et 14 février derniers. Ensuite, une grève de 72 heures les 21, 22 et 23 mai derniers. Jusqu’à présent, rien n’est fait car à chaque fois, on nous fait comprendre que les décrets sont en cours, en bonne voie », a-t-il expliqué. Toute chose qui crée, selon lui, une certaine exacerbation au niveau des militants. Raison pour laquelle lui et ses camarades observent encore cette grève de 120 heures afin d’interpeller bruyamment l’administration pour que des dispositions soient prises et que les décrets voient un aboutissement rapide. Pour sa part, le Secrétaire général adjoint du Syndicat des greffiers du Burkina (SGB), Rémi Tarpilga, a laissé entendre que si rien n’est fait à l’issue de cette grève de 120 heures, les deux structures syndicales mèneront des actions plus fortes. « Nous observerons une grève d’un mois, voire illimitée, afin de nous faire entendre », a-t-il averti. Il faut noter que durant ces 120 heures de grève, les services dans les cours d’appel et dans les tribunaux resteront paralysés car, à en croire les deux responsables des structures syndicales, aucun service minimum n’est assuré.

Mamouda TANKOANO

 

 

 


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