HomeA la uneTULINABO MUSHINGI, AMBASSADEUR DES ETATS-UNIS : « Nous sommes venu féliciter le président du Conseil constitutionnel pour le travail accompli durant les élections présidentielle et législatives »

TULINABO MUSHINGI, AMBASSADEUR DES ETATS-UNIS : « Nous sommes venu féliciter le président du Conseil constitutionnel pour le travail accompli durant les élections présidentielle et législatives »


Le président du Conseil constitutionnel a reçu en audience l’Ambassadeur des Etats-Unis au Burkina Faso. Cette audience s’inscrit dans le cadre des échanges initiés par l’ambassade des Etats-Unis avec ses partenaires. Au cours de ladite audience, Tulinabo Mushingi, Ambassadeur des Etats-Unis et le président du Conseil constitutionnel, Kassoum Kambou, ont abordé différents sujets relatifs à la vie du Conseil constitutionnel et au rétablissement des relations entre l’institution et l’ambassade des Etats-Unis. C’était le 5 février 2016, dans les locaux du Conseil constitutionnel.

C’est aux environs de 12h, heure GMT, que le véhicule diplomatique transportant l’ambassadeur des Etats-Unis au Burkina Faso, Tulinabo Mushingi, a stationné au rez-de-chaussée de l’immeuble abritant le Conseil constitutionnel. Dès son arrivée, il a été conduit dans le compartiment abritant le bureau du président du Conseil constitutionnel. Après les formalités d’usage, l’hôte et l’invité se sont entretenus à huis clos. « Nous travaillons avec beaucoup d’institutions, et le Conseil constitutionnel est l’une d’elles, qui au cours des deux dernières années, ont travaillé au profit des Burkinabè. Nous sommes passé pour souhaiter la bonne année au président du Conseil constitutionnel et à son équipe, leur souhaiter bon vent et voir comment nous allons continuer à travailler ensemble », nous confie l’ambassadeur des Etats-Unis, après une heure d’échanges avec le président du Conseil constitutionnel et son équipe. « Nous avons aussi présenté officiellement nos condoléances suite aux évènements du 15 janvier dernier. Nous sommes aussi venu féliciter le président du Conseil constitutionnel et son équipe pour le travail accompli durant les élections présidentielle et législatives », poursuit-il. L’ambassadeur n’a pas omis de nous signaler qu’au cours des échanges, il a fait cas des élections municipales et du référendum dont on parle tant dans les médias. A voir les mines de l’hôte et de l’invité, les échanges ont été plus que cordiaux. En témoigne Kassoum Kambou, président du Conseil constitutionnel : « J’apprécie positivement cette rencontre avec l’ambassadeur des Etats-Unis au Burkina Faso. Cette visite entre dans le cadre du soutien permanent de l’ambassade des Etats-Unis à l’endroit du Conseil constitutionnel. L’ambassadeur est venu renouveler ce soutien, et ensemble, sous l’angle constitutionnel, nous avons évoqué les problèmes actuels que le Burkina traverse, le rôle de tout un chacun dans l’ancrage de la démocratie et comment travailler à avoir des institutions dans lesquelles les Burkinabè auront confiance et faire en sorte que la paix revienne au Burkina Faso ». C’est après ces entretiens que l’ambassadeur a pris congé du président du Conseil constitutionnel et de son équipe aux environs de 13h.

Françoise DEMBELE

 

Zoom sur le Conseil constitutionnel

Le Conseil constitutionnel est une Institution spécifique née de l’éclatement de la Cour Suprême et répondant au vœu du collège de sages et aux conclusions du forum national sur la justice. Ses membres, qui sont au nombre de dix (10), sont tous nommés et soumis à un régime d’incompatibilité sévère. Le président du Conseil est le quatrième personnage de l’Etat dans la hiérarchie des honneurs et préséances. Les premiers membres du Conseil constitutionnel ont prêté serment le 9 décembre 2002. En tant que juridiction, le Conseil constitutionnel dit le droit ; il ne le crée pas même s’il l’interprète. Et le principe de l’indépendance de la magistrature lui est applicable. Comme tout juge, le Conseil Constitutionnel n’a pas une compétence générale mais une compétence d’attribution. En effet, il résulte de la constitution et de la loi organique précitée qui précise que le Conseil constitutionnel est chargé des missions suivantes :

– le contrôle de constitutionnalité ;
– la régulation du fonctionnement des Institutions et de l’activité des pouvoirs publics ;
– le contrôle des partis politiques ;
– le contrôle de la régularité des opérations référendaires et de révision de la Constitution ;
– les élections présidentielle, législatives et la prestation de serment du Président du Faso ;
– la proclamation des résultats définitifs des élections locales ;
– les contestations portant sur la recevabilité ou l’irrecevabilité des propositions d’amendement prononcées par le Président de l’Assemblée Nationale (article 123 de la Constitution) ;
– la constatation des empêchements temporaires ou définitifs du Président du Faso (article 43 de la Constitution) ;
– la constatation du défaut de promulgation des lois dans le délai prévu (article 48 de la Constitution) ;
– la constatation des cas de force majeure autorisant l’Assemblée Nationale à siéger hors de ses enceintes (article 90 de la Constitution).

– Par ailleurs, le Conseil constitutionnel est obligatoirement consulté par le Président du Faso avant toute délibération en Conseil des Ministres en cas de menace sur la nation et sur les institutions (article 59 de la Constitution) ;
– il contrôle enfin les biens des personnalités politiques (article 44 et 45 de la loi organique).

Source : www.conseil-constitutionnel.gov.bf


No Comments

Leave A Comment