UNIVERSITE NORBERT ZONGO : L’ANEB annonce un sit-in pour le 6 mars prochain
Au cours d’une conférence de presse tenue le 21 février dernier, l’ANEB/Koudougou a relevé un certain nombre de difficultés auxquelles sont confrontés les étudiants et les élèves stagiaires de l’Université Norbert Zongo. Il s’agit, entre autres, du contingentement des plats au Restaurant universitaire (RU), des conditions de logement, du chevauchement des années, du manque d’enseignants. Autant de problèmes qui l’amènent à annoncer une marche suivie de sit-in le 6 mars prochain.
« Notre appel consiste à partager avec vous les réalités dans lesquelles se trouvent aujourd’hui, les étudiants et les stagiaires de l’Université Norbert Zongo. » C’est par ces mots que le président exécutif de l’ANEB/Koudougou, Moumouni Zoungrana, a introduit et situé l’objet de la conférence de presse. Il s’agit, selon lui, de dépeindre la grave crise que les étudiants traversent. D’abord au niveau social, l’ANEB relève que « c’est la clochardisation des étudiants qui est devenue la règle d’or des autorités. » Ainsi, sur les 915 étudiants admis en résidence universitaire, 165 ne sont toujours pas logés. Pour ce qui est de la restauration, le premier responsable de l’ANEB/Koudougou note que la situation est plus que catastrophique. « Comment pouvez-vous imaginer, s’interroge-t-il, que pour une population estudiantine de plus de 25 000 étudiants, on serve seulement 8100 plats, déjeuner et dîner compris, soit un plat pour plus de trois étudiants par jour ? » Face à cette situation, « l’étudiant se précipite au restaurant à partir de 6h 30 pour le déjeuner et 15h pour le dîner, pour des services qui commencent à 10h, 11h et 18h. Conséquence, l’étudiant passe plus de temps pour avoir à manger au détriment de ses cours », a-t-il pesté.
Pour trouver une solution à cette situation, le président exécutif, Moumouni Zoungrana, étudiant en LM1, a laissé entendre qu’ils ont entrepris des démarches auprès des responsables du Centre régional des œuvres universitaires de Koudougou (CROUK). «Nous n’avons pas pu obtenir, jusque-là, une audience, malgré l’urgence de la situation et nos multiples sollicitations », a-t-il souligné avant de faire savoir que « l’ANEB compte organiser une marche sur le CROUK, suivie d’un sit-in, le 6 mars prochain à partir de 8h, pour exiger la satisfaction de sa plateforme minimale d’action» qui prend en compte, également, la question du chevauchements des années et du manque d’enseignants. Et enfin, pour l’ANEB, il est temps d’arrêter « le massacre rythmé de l’incivisme pédagogique » en commençant d’abord par la suspension du système LMD.
Modeste BATIONO (Correspondant)