HomeA la uneVACCINATIONS DE ROUTINE : Il faudra désormais compter avec le vaccin anti-poliomyélite

VACCINATIONS DE ROUTINE : Il faudra désormais compter avec le vaccin anti-poliomyélite


Dans le cadre de la lutte contre la poliomyélite au Burkina, le ministère de la Santé, en collaboration avec ses partenaires, souhaite introduire le vaccin anti-poliomyélite dans la vaccination de routine chez les enfants de 4 mois. Pour une meilleure sensibilisation et information de la population, ledit ministère a organisé une rencontre avec les journalistes, le 18 juillet 2018 à Ouagadougou.

 

« La méthode de lutte contre la poliomyélite a toujours été le vaccin anti-poliomyélite oral qui est composé de trois souches atténuées, à savoir les types 1, 2 et 3. Mais il se trouve que dans l’évolution des choses, le type 2 peut être éliminé dans les selles, reprendre à tout moment et infecter les enfants. Et même peut faire apparaître la maladie que nous voulons éliminer sur le territoire national ». Ce sont là les propos du directeur de la prévention par les vaccinations, Dr Issa Ouédraogo, lors de la rencontre d’information et de sensibilisation des journalistes sur l’introduction du vaccin anti-poliomyélite dans la vaccination de routine, le 18 juillet dernier. Selon ce dernier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de retirer le type 2, de ne garder que les types 1 et 3 dans la composition du vaccin anti-poliomyélite oral et de procéder à l’introduction du Vaccin poliomyélite injectable (VPI). Et  au Burkina, ils ont décidé de l’introduire dans le programme de vaccination à partir du 20 juillet 2018. A en croire le directeur, ce vaccin va concerner les enfants âgés de 4 mois et son avantage est qu’il vient renforcer l’immunité des enfants, car le Vaccin anti-poliomyélite oral (VPO) est utilisé depuis plusieurs années. « Dans les recommandations de l’OMS, il est prévu qu’à terme, on puisse procéder à un  retrait définitif du VPO et le remplacer par le vaccin anti-poliomyélitique inachevé qui est efficace et qui prévient la réémergence du poliovirus sauvage sur le territoire national », a-t-il souligné. Il a ajouté que c’est le même vaccin qui est administré par voie injectable, mais que la forme orale comporte un petit risque de transformation du virus. Donc, il sera retiré progressivement. Par ailleurs, M. Issa Ouédraogo a indiqué que  pour le moment, la forme orale du vaccin anti-poliomyélite est maintenue et ne contiendra que les deux types de poliomyélite, notamment les types 1 et 3. Mais ils continueront à l’administrer jusqu’en 2020 concomitamment avec la forme injectable. Pour sa part, le médecin épidémiologiste, Dr Jean Ludovic Kambou a noté que c’est depuis 2015 que l’OMS a recommandé à tous les pays d’introduire au moins une dose  de VPI dans leur calendrier de vaccination de routine. Mais, a-t-il expliqué, la non disponibilité de ce vaccin sur le plan international, n’a pas permis cette introduction en 2015, d’où son introduction en 2018.

 

Valérie TIANHOUN

 

 

 

 


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