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VENTE DE PRODUITS PHARMACEUTIQUES A DES TERRORISTES : La CAMEG s’en démarque


 

La Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux (CAMEG) était face à la presse le 9 mars 2018. Objectif : démentir l’information qui fait cas de vente  de produits pharmaceutiques à des terroristes à Ouagadougou et se prononcer sur l’affaire de circuit parallèle de vente de médicaments à Bobo-Dioulasso.

 

 « La CAMEG n’est impliquée ni de près ni de loin aux cas de ventes de médicaments pharmaceutiques à des terroristes. C’est avec désarroi et déception  que nous avons lu dans les colonnes de certains médias, que notre structure vend des médicaments aux terroristes. En ce qui concerne la vente illicite de médicaments de la CAMEG à Bobo-Dioulasso, 9 personnes de la centrale ont été convoquées, et en ce moment, 2 personnes ont été déférées à la Maison d’arrêt et de correction de Bobo ». Ces propos sont du chef  de département communication de la CAMEG, Mikaïlou Kéré. C’était lors de la conférence de presse du 9 mars dernier, à Ouagadougou. Selon ce dernier, la CAMEG  rappelle son engagement et sa détermination quant à sa démarche transparente ainsi que son ouverture à tout besoin d’information. En revenant sur les faits, le chef de département communication a signifié que c’est un agent de la CAMEG qui, par l’intermédiaire d’un grossiste pharmaceutique privé, approvisionnait un client d’un produit pharmaceutique  (rivotril) que ce dernier peinait à trouver en pharmacie pour son frère malade. Selon les dires toujours du chef de département communication, aucun agent de sa structure n’a, à ce jour, été déféré à la MACO pour cette affaire. « Nous avons été très surpris que des médias diffusent des informations relatives à une supposée vente de produits pharmaceutiques par un agent de la CAMEG à des terroristes, sans prendre les précautions d’usage », a-t-il dit. Pour le 2e cas qui est la vente parallèle, le chef du département communication a noté qu’il s’agissait d’agents de la CAMEG qui alimentaient un circuit de vente parallèle de produits pharmaceutiques en dehors de celui officiel. Selon  les explications de Mikaïlou Kéré, ces agents utilisaient le compte d’un client agréé pour acquérir des produits.  Mais à la sortie, ces produits ne passaient pas dans l’entrepôt du client facturé, mais étaient destinés à un dépôt privé de vente de produits pharmaceutiques ou à un particulier. Mais M. Kéré a noté que cette affaire n’a en aucun cas affecté financièrement ni en termes de distribution, la centrale. Au contraire, l’inspection des produits saisis a permis de se rendre compte que des spécialités pharmaceutiques couramment vendues en pharmacie et des génériques non distribués par la CAMEG, ont aussi fait l’objet de ventes parallèles par les présumés complices. « Nous assurons nos collaborateurs et clients de renforcer le contrôle d’approvisionnement des dépôts répartiteurs de district. Mais nous rappelons aux différents médias de toujours vérifier l’information avant de la publier, pour ne pas créer un préjudice à qui que ce soit », a-t-il conclu.

 

Valérie TIANHOUN

 

 


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