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VIOL D’UNE ELEVE PAR UN ENSEIGNANT A BOURZANGA : Le Directeur de l’école donne sa version des faits


 

 

La police de Bourzanga a épinglé un présumé coupable de viol sur une mineure, le lundi 9 avril 2018. L’incident a eu lieu  dans une école primaire catholique où l’enseignant, un trentenaire, aurait abusé sexuellement son élève de CM2 âgée de 10 ans et a tenté de violé une autre élève de CM1, elle, âgée de 11 ans. Suite à la plainte des parents de la victime, la police a mis le présumé coupable aux arrêts puis il a été déféré à Kongoussi le mercredi 11 avril 2018 pour suite à donner. Après avoir échangé avec le commissaire de police, nous nous sommes rendus à l’école bilingue Saint Albert pour en savoir plus avec le directeur de ladite école.

 

Voici donc sa version des faits. M. Isidore Nana, puisque c’est de lui qu’il s’agit, le nouveau directeur de l’école, a de prime abord déploré la situation actuelle et le comportement de son collègue qui n’honore pas son école réputée dans la commune. « J’étais à Kongoussi à l’occasion de la fête pascale quand un parent d’élève m’a appelé le lundi de Pâques  à 0h 40mn de venir d’urgence à l’école le mardi matin. Et très vite, j’ai devancé tout le monde à l’école malgré la distance qui me séparait de Bourzanga. » En effet, l’un des enseignants a tenté de violer une fille de CM1 âgée de 11 ans dans le magasin de l’école. Les camarades de la fillette l’ont abandonnée seule dans l’établissement car elle était en train de chercher la clé du magasin qu’elle avait perdue. Après l’avoir retrouvée, elle se retrouve seule avec son enseignant qui a tenté de la violer. Fort heureusement, la gamine s’est débattue et a pu se sauver. Après donc les échanges, l’enseignant a avoué avoir tenté d’abuser sexuellement de son élève et la compréhension des parents avait permis de régler le problème à l’amiable. Mais le présumé coupable serait un récidiviste.  Toujours selon le directeur, « c’est au moment où nous tentions d’enterrer cette situation que d’autres rumeurs nous sont parvenues ». Lesquelles rumeurs qui se sont avérées vraies faisaient état d’une élève de CM2 âgée de 10 ans qui aurait été violée par le même enseignant et ce, pendant le mois de décembre 2017. L’élève en question a été grièvement affectée car elle saignait. Elle avait été admise au CSPS de Bourzanga puis transférée à Kongoussi et finalement à la pédiatrie Charles De Gaulle où elle a subi une intervention chirurgicale. Après une longue hospitalisation et des soins intensifs, l’élève victime plus ou moins guérie est revenue pour poursuivre ses cours puisqu’elle est en classe d’examen. Les parents de cette dernière victime  qui avaient supporté les frais des soins ont alors dénoncé l’enseignant à la police pour exiger de lui une réparation. Contre toute attente, l’accusé a seulement reconnu la tentative de viol de la fillette de 11 ans et désavoué le viol de l’élève de 10 ans. Pour la sécurité de l’enseignant, la police l’avait gardé depuis le lundi 9 avril mais il a été finalement déféré à Kongoussi le mercredi pour la suite judiciaire, nous a confié le commissaire de la police de Bourzanga, M. Bikienga. Un autre aspect non moins négligeable que le directeur de l’école nous a révélé est que l’enseignant accusé ne jouit pas totalement de ses facultés mentales  depuis qu’il était au collège et ses comportements avec ses collègues laissent à désirer. Conscients de ses agissements trop peu catholiques, lui et son prédécesseur avaient entamé les démarches pour le mettre hors d’état de nuire en l’écartant des élèves. Mais hélas !

Madi ZOUNDI (Correspondant)

 

 

 

 

 


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