HomeA la uneVIOLENCES MEURTRIERES EN RCA : L’Archange Taoudera doit bander les muscles

VIOLENCES MEURTRIERES EN RCA : L’Archange Taoudera doit bander les muscles


 

La tension est montée d’un cran, hier, 20 juin, dans le PK5, du nom de ce quartier musulman de Bangui, en Centrafrique, qui a vu fuir beaucoup de ses habitants. A l’origine de cette poussée d’adrénaline, la prise en otage de six policiers centrafricains par des milices d’autodéfense créées, aux fins de protéger les musulmans alors victimes des exactions des anti-balaka. En tout cas, à l’heure où nous tracions ces lignes, la situation était encore très volatile en RCA puisque les échanges de coups de feu entre les forces armées centrafricaines appuyées par les soldats de la MISCA avaient déjà laissé trois macchabées sur le carreau. Ce qui fait craindre une reprise des hostilités quand on sait que le pays tente tant bien que mal de se remettre de la longue crise sociopolitique qui, trois ans durant, aura mis à mal son développement et renforcé la méfiance entre les Centrafricains. C’est pourquoi, le nouveau président Faustin Archange Touadera qui a hérité d’un pays en ruines où tout est à reconstruire, avait fait de la réconciliation des Centrafricains la priorité des priorités. Car, comme on le sait, aucune nation ne peut se construire dans la haine et dans la division.

Les autorités doivent mettre un point d’honneur à contraindre tous les groupes armés à rentrer dans les rangs

Osons donc espérer que ce qui s’est passé hier à Bangui sera vite maîtrisé et que le pays poursuivra sa longue marche vers la rédemption. Et l’occasion faisant le larron, les autorités centrafricaines doivent mettre un point d’honneur à contraindre tous les différents groupes armés à rentrer dans les rangs pour que force revienne à la loi. A défaut, on risque de se retrouver dans la même situation qu’au Mali avec de nombreuses factions armées ; chacune disposant d’une parcelle de territoire où elle dicte sa loi. On n’en est pas encore là certes, mais le glissement est vite arrivé si rien n’est fait pour réduire la voilure des ex-rebelles centrafricains dont on sait que certains, au nom de leurs propres intérêts, se montrent ostensiblement hostiles à la paix. En tout cas, c’est l’occasion ou jamais pour l’Archange de montrer à ceux qui rament à contre-courant de la paix, qu’il ne saurait y avoir deux capitaines dans le même bateau centrafricain.

B.O 


Comments
  • grand merci pour les effort que la presse conjugue pour l’information de la population. la responsabilité est aujourd’hui collective et chacun doit approter sa contribution au relevement du pays depuis le somet jusqu’en bas de la pyramide.
    c’est clairement un défi qui est lancé au nouveau locataire de la présidence bien que c’étais prévisible. maintenant le peuple attend qu’une solution sois trouvé face à cette drame qui a beaucoup duré il faut nécessairement faire quelque chose pour préserver les acquis que nous avons avant que la population en paie encore le lourd tribu ou se prend en charge elle même car il n’y a pas deux capitaine dans un bateau ni un Etat dans un Etat ou mieux encore deux président pour un seul Etat

    22 juin 2016

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