HomeA la uneVIOLENCES PRE REFERENDUM AU CONGO BRAZZA : Sassou Nguesso marchera-t-il sur des cadavres ?

VIOLENCES PRE REFERENDUM AU CONGO BRAZZA : Sassou Nguesso marchera-t-il sur des cadavres ?


Ca y est ! Le couvercle de la marmite  politico-sociale en ébullition depuis l’annonce du référendum voulu par le président Sassou Nguesso, a fini par sauter ! Et c’est peu dire que le Congo Brazza entre dans une grande période d’incertitudes.  Des partisans du « non » au référendum qui doit se tenir dimanche prochain,  ont essuyé des tirs à balles réelles. SMS suspendus, le signal de RFI coupé,  pneus brûlés ici et là, barricades érigées, détonations, maisons incendiées et saccagées avec, à la clé, de très probables macchabées sur le carreau.   Le décor apocalyptique ouagalais qui sonna le glas du pouvoir de Blaise Compaoré, se transporte peu à peu au Congo. Qui avait dit que « Ouagadougou ne sera pas Brazzaville » ?   Brazza trône-t-elle sur la planète  Mars au point de  revendiquer sa spécificité ? En tout cas, le Congo Brazza a la gorge nouée par la peur, à l’idée de savoir de quoi demain sera fait.  Toute chose qui devrait interpeller le pouvoir  congolais dans sa volonté de poignarder la démocratie dans le dos. Pour autant qu’il lui reste encore une once de sagesse et de bon sens, le président congolais  doit enfin faire violence sur lui-même et dire basta !  Dire stop et se libérer de ses démons qui lui indiquent la  voie du chaos et la porte d’une sortie effroyable et déshonorante.

Le peuple aura toujours le dernier mot

En tous les cas, au Congo Brazza comme ailleurs,  les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets, n’en déplaise à tous les satrapes du continent toujours aveuglés par le pouvoir et qui, hélas, ne prennent jamais conscience que tôt ou tard, ils tomberont de leur piédestal sous les huées et quolibets de leur peuple pour s’être opposés à l’alternance. Ce n’est qu’une question de temps.  Pour tous ceux qui n’ont pas encore compris cela, pour ceux qui n’ont pas l’intelligence suffisante pour mesurer la nécessité de quitter les affaires avant qu’elles ne les quittent,  ils sont promis au sort peu enviable des Blaise Compaoré, Mamadou Tandja et autres.  Car aucun chef d’Etat engagé dans un bras de fer avec son peuple, n’a triomphé de celui-ci. Fût-il homme fort et des plus craints.  Le peuple aura toujours le dernier mot.

Mais pourquoi diantre, le nectar du pouvoir perd-il tant de chefs d’Etat africains ? Le manque de vision est criard au point qu’ils en viennent à perdre de vue qu’ils s’amusent avec le feu qui les consumera tôt ou tard. Et leurs petits arrangements honteux avec la démocratie, sont la traduction nauséeuse de leur conception du pouvoir moderne. «J’y suis, j’y reste » et vogue la galère !   Le président congolais est dans cette logique.  Mais le peuple congolais le laissera-t-il faire ?  L’autocrate  marchera-t-il sur des cadavres pour conserver à tout prix son pouvoir ?  On attend de voir.  Mais en attendant et comme toujours, l’UA et la communauté internationale peuvent se préparer à aller au chevet du Congo, elles qui ont la manie d’attendre que le fantôme entre dans la maison avant de chercher à l’en déloger.

« Le Pays »


Comments
  • Tout cela parce que l’Afrique manque d’institutions fortes.

    21 octobre 2015

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