HomeA la uneVISITE D’EMMANUEL MACRON A OUAGADOUGOU « C’est pour briser la lutte du peuple burkinabè pour son émancipation », selon la CCVC/Kadiogo

VISITE D’EMMANUEL MACRON A OUAGADOUGOU « C’est pour briser la lutte du peuple burkinabè pour son émancipation », selon la CCVC/Kadiogo


 

La Coalition contre la vie chère (CCVC), section Kadiogo, n’a pas été tendre à l’égard du président français, Emmanuel Macron, attendu, pour sa première visite officielle à Ouagadougou, le 27 novembre prochain. En effet, lors de son point de presse animé le 23 novembre 2017 à Ouagadougou, la CCVC a dépeint un tableau totalement sombre des relations entre la France et le Burkina. De la visite du président français au « pays des Hommes intègres », la CCVC n’attend rien également.

« Si vous aviez l’occasion d’avoir un tête à tête avec le président français, que lui diriez-vous ? », ont demandé les Hommes de médias aux membres de la CCVC/Kadiogo, lors de leur point de presse du 23 novembre dernier. Sans équivoque, le président de la CCVC/Boulmiougou, Dominique Yaméogo, principal animateur de ce point de presse, répondra : « Trop de choses… Mais pour l’essentiel, nous allions lui rappeler que la plupart de nos grands-parents sont nés français sous le colonialisme français. Des Burkinabè ont été amenés de force pendant la première et la deuxième guerre mondiale pour contribuer à libérer la France des griffes des nazis. Mais aujourd’hui, la même France rejette les enfants, les petits- enfants et arrière-petits-enfants de ces combattants, de ceux qui ont sacrifié leur vie pour qu’elle soit ce qu’elle est
aujourd’hui. Ce sont ces enfants qui périssent en mer aujourd’hui… Nous dirions au président français que la politique française, depuis le colonialisme jusqu’aujourd’hui, est une régression marquée par une main mise et une répression contre les peuples africains dont le peuple burkinabè. Nous lui dirions que cela est inacceptable. Nous lui dirions que nous voulons une coopération vraie entre les peuples, entre les pays et dans le respect mutuel. Nous lui dirions qu’il faut quand même qu’il y ait de la considération pour les peuples africains ».

Le Burkina, « une province de la France »

Et quand on lui demande quelle appréciation il fait de la visite annoncée du président français, il répond qu’il n’en attend rien. « Si le président français vient ici, c’est pour venir exhiber l’impérialisme français », a-t-il spécifié avant de fulminer: « Ils viennent pour donner des ordres et faire la morale pour essayer de briser l’élan de la lutte des peuples africains et burkinabè pour l’émancipation ». Pour cette raison, la CCVC a appelé les populations à sortir, à prendre position le long du cortège de Emmanuel Macron et à dénoncer la politique française au Burkina et en Afrique en général. Une politique qui, selon Dominique Yaméogo, est marquée par une ingérence à tous les niveaux. Sur le plan militaire, a-t-il fait savoir, un accord signé en matière de défense a fait du Burkina « une province de la France » en ce sens qu’il autorise, entre autres, le déploiement des troupes françaises sur le sol burkinabè et leur garantirait une immunité identique à celle accordée aux experts en mission par la convention des Nations unies. Pourtant, sur le terrain, a déploré Dominique Yaméogo, elles ne font rien pour aider les troupes en faction dans le Nord du pays. « Elles ont souvent l’information, mais elles refusent de la partager avec les militaires burkinabè. Cela, dans le but de légitimer leur présence avec des interventions après coup », foi de Dominique Yaméogo.

Adama SIGUE


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  • Dans quelques jours, le 27 novembre 2017, le Président de la république française Emmanuel Macron sera en visite officielle de 48 heures au Burkina Faso ; et visitera l’Université de Ouagadougou d’où il devrait prononcer un discours à l’adresse de la jeunesse Africaine. Cette visite de notre illustre hôte au « pays des hommes intègres » sonne comme une grande sympathie et un hommage rendu au peuple du Burkina Faso qui se bat dans un contexte très difficile et malgré nos difficultés socio-économiques de toutes natures tente tant bien que mal pour s’en sortir du sous développement. C’est pourquoi, en dépit de nos divergences politiques ou sociales nous devrions sortir très nombreux et lui réserver un accueil chaleureux et digne de notre hospitalité Burkinabé et africaine légendaire. Cependant, nos autorités politiques et administratives, nos professeurs d’universités, nos étudiants et nos militants de la société civile clairvoyantes doivent engager des discutions franches et transparentes avec ce jeune Président Macron afin de mieux d’avantage se comprendre et défendre les intérêts collectifs des peuples Français, Burkinabé et partant ceux des peuples africains en lutte. Dans un Monde tumultueux et complexe, nous pourrions choisir Emmanuel Macron, un des héritiers de la Révolution Française de 1789 en tant que porte-parole des Burkinabé et des Africains en général pour défendre le droit des peuples africains au développement économique et social et à la justice dans le cadre d’une gouvernance mondiale solidaire, et facteur d’une promotion des peuples et de la paix. Dans ce sens, les peuples Burkinabé et Africains qui luttent contre les effets d’un capitalisme mondial prédateur des peuples et des intérêts des faibles, le Président Macron devrait travailler dans les réunions mondiales afin de mettre un terme à l’exploitation injuste de nos potentialités économiques en Afrique et pour des rapports plus justes entre partenaires économiques. En cela, nos gouvernements et nos assemblées nationales au niveau local doivent jouer leurs partitions et défendre les intérêts réellement des citoyens et tout en bannissant toute politique régressive et d’arriération. Egalement, toute manifestation du terrorisme, de l’esclavagisme et leurs complices doivent être combattus et sanctionné avec toutes les énergies et la rigueur disponibles. En outre, c’est connu que l’Afrique a été pillé et subit toute sorte d’oppression économique et sociale, mais le moment est arrivé de développer nos économie nationale et dans l’intérêt de tous et des partenaires afin d’éviter que la jeunesse ne soit tenté par des embarquements de fortune pour un « eldorado » où elle espère une vie meilleure. En conclusion, nous sommes tous des hommes et des femmes vivant sur la même planète terre et nous devons nous donner les mains dans les mains de manière raisonnable, afin de défendre les intérêts justes et collectifs des peuples. Salut !

    24 novembre 2017

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