HomeA la uneVISITE DU PRESIDENT FRANCAIS AU BURKINA : « On doit se mobiliser pour l’accueillir», selon Alpha Barry

VISITE DU PRESIDENT FRANCAIS AU BURKINA : « On doit se mobiliser pour l’accueillir», selon Alpha Barry


 

Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des Burkinabè de l’extérieur, Alpha Barry, et celui chargé de la Communication et des relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, Remis Fulgance Dandjinou, étaient face à la presse, le vendredi 24 novembre dernier, au ministère des Affaires étrangères. Ils ont parlé à la presse de la visite officielle, du 27 au 29 novembre, du président Emmanuel Macron de la République française au Burkina Faso.

La visite officielle du président de la République française, Emmanuel Macron, au pays des Hommes intègres, du 27 au 29 novembre, n’est pas du goût de tous les Burkinabè, surtout certaines structures de la société civile et associations d’étudiants. Celles-ci auraient pris l’engagement d’ajouter une note discordante à cette visite que les autorités du Burkina Faso qualifient « d’importante et d’une marque d’attention à l’égard du Faso ». Elles avaient, du reste, déjà donné le ton à travers la presse. C’est, indubitablement, vu cette menace de boycott, que les ministres Alpha Barry et Remis Fulgance Dandjinou étaient face à la presse, le vendredi 24 novembre dernier, au ministère des Affaires étrangères, pour appeler au calme ou du moins calmer les esprits. D’entrée de jeu, le ministre Alpha Barry, face aux Hommes de médias, a situé le cadre dans lequel se situe cette visite, son importance et le programme de l’hôte du jour. Selon lui, la visite du président français est une visite officielle de 72 heures, qui est la première visite d’un chef d’Etat français dans notre pays depuis 30 ans. «  C’est un honneur de recevoir le chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, et cela est une marque d’attention faite au Burkina Faso qui a été au devant de la scène en 2014 », a fait savoir le ministre Alpha Barry. Le président Macron va, selon les propos du chef de la diplomatie burkinabè, s’adresser à la jeunesse africaine à partir du temple du savoir, l’université Ouaga I Pr Joseph Ki-Zerbo. Et pour lui, on peut qualifier cette adresse à la jeunesse  de discours de Ouagadougou, un discours programmatique. « Emmanuel Macron est jeune et il a décidé de s’adresser à ses jeunes frères de l’université de Ouagadougou. Je trouve que c’est une idée intéressante d’avoir ce contact entre des gens de même génération  », s’est réjoui le ministre. Alors donc, vu l’importance de cette visite et « comme nous enseigne notre tradition, nos coutumes, quand on reçoit un hôte, on doit se mobiliser pour l’accueillir », a dit le ministre Barry. « Et c’est ce que le gouvernement et le peuple essaient de faire pour qu’il ait un bon accueil », a-t-il ajouté. Pendant son séjour, le président Emmanuel Macron fera une déclaration suivie d’entretien avec la presse nationale et internationale et le 29 novembre, il procédera à l’inauguration de la centrale solaire de Zagtouli. Répondant aux questions relatives à un éventuel boycott de cette visite par certaines OSC et associations, les deux ministres ont fait savoir que le Burkina Faso est un pays de liberté. Toutefois, pour eux, nos traditions et coutumes nous enseignent toujours d’accueillir convenablement un hôte. « Sous la révolution, le président François Mitterrand a été bien accueilli par le président Thomas Sankara, mais cela ne l’a pas empêché de dire à Mitterrand certaines vérités », a souligné le ministre Remis Flugance Dandjinou. Pour Alpha Barry, il faut plutôt privilégier l’intérêt de la nation que celui partisan ou individuel. Aux journalistes qui se plaignent de n’avoir qu’une seule question à poser au président Macron, le ministre Dandjinou leur a fait savoir qu’il y a des visites de chef d’Etat où l’on n’autorise pas la presse à poser de question. Et pour lui, c’est déjà une chance pour la presse nationale de poser une question, car la presse internationale posera elle aussi une seule question au président français.

Welman GUINGANI
(Collaborateur)

 


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