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VOTE DES BURKINABE DE L’EXTERIEUR : Il faut se tenir loin de la carte consulaire, selon le MERCI


 

Le Mouvement pour l’engagement et le réveil citoyen (MERCI) a animé un point de presse le 11 août 2018 à Ouagadougou au Centre national de presse Norbert Zongo. Initialement axée sur la question de la gouvernance actuelle, du nouveau Code électoral et de la mauvaise qualité du service des  réseaux téléphoniques,  la conférence a finalement concerné la seule question du Code électoral. Abdoulaye Yogo, président du MERCI, et ses camarades ont appelé les différents acteurs à dépassionner le débat autour du Code électoral.

 

« Il y a des gens qui veulent réveiller nos douleurs ». C’est ce que pensent le président du MERCI, Abdoulaya Yogo, et ses camarades, en réaction à l’appel du Chef de file de l’opposition qui, disent-ils, projette une marche les jours à venir. Par conséquent, ces conférenciers appellent la jeunesse « à faire preuve de discernement, à garder  un esprit patriotique et à se départir de ces politiciens qui ont pour seule ambition de nous diviser et d’assouvir leurs désirs égoïstes au détriment de nos intérêts républicains ». Les conférenciers estiment que le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, depuis son élection à la tête du pays, a plusieurs fois rassuré  que le vote des compatriotes de l’extérieur sera effectif en 2020. Une promesse dont la matérialisation ressort, de l’avis de Abdoulaye Yogo, dans la loi portant modification du Code électoral et dont, poursuit-il, le nouvel article 52 introduit dispose : « Pour justifier son identité au niveau national ou à l’étranger, l’électeur produit la carte nationale d’identité du Burkina Faso ou le passeport ordinaire, tous en cours de validité. Le passeport ordinaire et la carte nationale d’identité du Burkina Faso sont délivrés suivant les conditions prévues par la loi ». Pour les conférenciers, le passeport et la CNIB concernent aussi bien les Burkinabè de l’intérieur que de ceux de l’extérieur. Ils rappellent que, de par le passé, le seul extrait de naissance pouvait servir pour inscrire un électeur sur une liste électorale et prendre part à un vote. Une pratique, de leur avis, qui est source d’insécurité et de manipulations des votes.

La volonté politique pour délivrer des CNIB au maximum de Burkinabè de l’étranger à bonne date

 

La réforme du Code électoral qu’ils saluent, vient mettre fin à une telle pratique et matérialise le « murissement  de notre jeune démocratie », selon eux.  Le passeport  et la CNIB sont délivrés après présentation du certificat de nationalité, lequel est délivré par l’autorité judiciaire, rappellent-ils.  Ces 2 documents sont authentiques et font foi jusqu’à inscription de faux, ajoute Abdoulaye Yogo qui soutient, du même coup, que la carte consulaire, à l’origine, est un document d’immatriculation d’un pays donné sur le territoire d’un autre.  Celle-ci ne saurait, juridiquement, remplacer tout document qui inclut le certificat de nationalité, de son point de vue.  Par conséquent, indique-t-il, si l’on veut avoir un haut niveau de sécurisation du vote  des Burkinabè de l’extérieur, il faut se tenir loin de la carte consulaire. La terre des Hommes intègres est en train de devenir une terre de passion, relève Sami Poda, Secrétaire général du MERCI, qui estime qu’il faut dépassionner le débat autour du Code électoral et revenir à la réalité. Le MERCI serait-il un appendice de l’Alliance des partis de la majorité présidentielle ? Négatif, répond son SG Sami Poda qui confie que le mouvement MERCI reconnaît toute décision salutaire que le pouvoir prend. L’Etat peut-il délivrer les CNIB au maximum de compatriotes de l’extérieur dans le délai ? Pour Abdoulaye Yogo, un engagement est pris par les autorités à cet effet et cela est une question de volonté. S’il y a la volonté, le temps ne pose pas problème et on pourra offrir des CNIB au maximum de Burkinabè de l’étranger, soutient-il. Pourquoi l’ordre du jour de la conférence de presse a-t-il été escamoté ? Cela est dû à l’ampleur de la situation sur le terrain,  répond Abdoulaye Yogo qui fait noter que le MERCI va adresser une correspondance au DG de l’ARCEP les jours à venir. Il ajoute qu’il était question d’organiser un panel sur la gouvernance, faute de moyens, le MERCI fait une conférence de presse.

Lonsani SANOGO

 


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