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ZAD:Un court-circuit provoque la débandade


Un court-circuit a semé la panique dans le quartier de la ZAD à Ouagadougou. C’était le 1er septembre 2014, en début de soirée. Ce court-circuit qui a pris sa source dans la zone où se déroulaient les travaux de bitumage de l’avenue Na-Rouamba, a détérioré 600 m de câbles électriques, selon le bilan provisoire des responsables de la Société nationale burkinabè d’électricité (SONABEL). Une situation qui va priver les riverains d’électricité pour un bout de temps.

Les riverains de l’avenue Na-Rouamba à Ouagadougou ont été pris d’une peur panique le 1er septembre dernier. Pour cause, des fils électriques ont pris feu, faisant du bruit et des étincelles. «Quand j’ai entendu le bruit et vu les étincelles sur les câbles aériens de la  SONABEL, je n’ai pas demandé mon reste. J’ai, comme beaucoup de mes voisins, pris mes jambes à mon coup pour m’éloigner au maximum des installations électriques», a expliqué Franck Bamba, un riverain. Selon les témoignages, c’est tout le quartier qui était en alerte et pendant que certains couraient pour rentrer dans leurs maisons, d’autres par contre couraient pour en sortir. Du constat que nous avons pu faire sur les lieux, cette panique se comprend aisément. En effet, à certains endroits, des câbles électriques brûlés pendaient tandis qu’à d’autres, on pouvait voir des tâches noires de fumée marquant l’impact du feu. Mais le calme était revenu au sein des riverains quand nous arrivions sur les lieux, même si ces derniers risquent de passer quelques jours sans électricité car une bonne partie du réseau a été endommagée. « Actuellement, l’ampleur des dégâts est très élevée parce que ce qui s’est produit a affecté une bonne partie de l’ensemble du réseau basse tension et nous avons compté environ 600 m de câbles qui sont endommagés », a déploré Stanislas Karambiri, chef de la division maintenance réseau basse tension de la ville de Ouagadougou. Et d’expliquer que l’origine du court-circuit qui a engendré ces dégâts venait des travaux réalisés par l’entreprise COGEB pour le bitumage de l’avenue Na-Rouamba. « Notre dispositif est implanté de sorte à ce qu’on y trouve souvent des réseaux aériens et sous-terrains en basse tension. Ici, il s’agit d’un câble souterrain en basse tension qui a été arraché lors des travaux de l’entreprise COGEB », a-t-il expliqué. Face à cette situation, des mesures de sécurité ont été prises, a-t-il poursuivi, et un dispositif a été mis en place pour isoler le câble et ne pas le mettre sous-tension afin que d’autres dégâts ne se produisent pas. Par ailleurs, Stanislas Karambiri a souligné qu’il n’est pas exclu que la clientèle se plaigne d’avoir des appareils endommagés après cet incident. « Cela pourrait augmenter l’ampleur des dégâts. Mais pour l’heure, nous allons mettre tout en œuvre pour rétablir l’électricité dans les ménages le plus vite possible. Nous ne pouvons pas encore dire quand exactement car après la première phase des travaux, d’autres dégâts peuvent survenir après la mise sous tension.  Nous pesons le désagrément que cela pourrait causer et nous présentons à la clientèle nos excuses tout en les rassurant que les travaux vont être entrepris le plus tôt pour rétablir l’électricité», a-t-il indiqué. A la question de savoir si en amont des mesures n’ont pas été prises pour éviter ce genre d’incident qui pourrait causer des dégâts irréversibles, Stanislas Karambiri a répondu que des grillages avertisseurs ont été placés pour signaler la présence des câbles sous-terrains. « Cette mesure de sécurité est suffisamment connue par toutes les entreprises qui font les travaux publics de sorte à ce qu’elles se rendent compte du passage de câble par la présence du grillage avertisseur », a-t-il souligné.

Sami Thierry SOU

 


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