HomeBaromètreZEDESS, artiste-musicien et candidat à la présidentielle de 2015 : « Si nos hommes politiques avaient de la culture, ils seraient plus humains et moins mégalos »

ZEDESS, artiste-musicien et candidat à la présidentielle de 2015 : « Si nos hommes politiques avaient de la culture, ils seraient plus humains et moins mégalos »


La présidentielle de 2015 au Burkina approche à grand pas. Depuis la chute de Blaise Compaoré, les partis politiques s’activent. Mais certains indépendants ne sont pas en reste. L’artiste-musicien Zêdess a déclaré sa candidature à cette course au palais de Kosyam. Pour en savoir davantage, nous l’avons joint au téléphone le 14 décembre 2014. Les motivations, les moyens dont il dispose, etc., sont entre autres les aspects abordés au cours de cet entretien… Lisez plutôt !

 

« Le pays » : Comment justifiez-vous votre candidature en 2015 ?

 

Zêdess : Vu mon parcours et ma capacité, je pense que je peux bel et bien apporter ma contribution pour le changement dans notre pays.

 

Etes-vous prêt à verser la caution de 10 millions de F CFA ?

 

Je suis sûr et je suis aussi optimisme d’être à la hauteur. Le problème n’est pas le fait de disposer de la caution, mais la volonté et l’engagement pour servir mon pays. D’ailleurs, j’ai un programme bien élaboré et très riche, donc je ne vois pas pourquoi il y aura un problème de caution.

 

Comptez-vous vous présenter en tant que candidat indépendant ou au compte d’un parti politique ?

 

J’ai toujours revendiqué mes droits, et ceux qui me connaissent ne diront pas le contraire. Comme les candidatures indépendantes sont acceptées, et comme je remplis toutes les conditions, je me présenterai en tant que candidat indépendant. C’est important pour moi de savoir que les débats sont ouverts, que ce ne soit pas de l’arrangement entre copains et je n’ai pas d’ordre à recevoir de ceux qui vont rivaliser avec moi.

 

Ne craignez-vous pas d’obtenir un score ridicule ?

 

Je vois bien que vous doutez de mon score, mais il y a des femmes et des hommes dans ce pays qui me font confiance. Il faut reconnaître que c’est un espace d’expression ; donc, je vais à cette élection pour défendre des valeurs qui sont les miennes. C’est vrai que je suis bien dans la musique, mais je peux être utile autrement. Souvent, on est prompt à critiquer, mais il faut exercer pour voir de quoi l’on est capable ; chaque Burkinabè devrait avoir une ambition et des rêves. Et si je l’avais fait depuis longtemps, que diriez-vous ? D’ailleurs, je pense que si nos hommes politiques avaient un peu de culture, ils seraient plus humains et moins mégalos.

 

A quand votre prochain album ?

 

Mon dernier album est sorti en 2013. Pour le prochain, je n’ai pas choisi de date pour le moment. De même, je ne suis pas pressé de mettre un nouveau sur le marché, en ce sens que le dernier a un petit bonhomme de chemin à faire. Aussi, suis-je animé par des convictions, et j’ai des valeurs que je veux faire valoir. Dans mon programme de campagne, j’ai plutôt accordé une certaine priorité à la jeunesse. L’album même porte le titre résistance. C’est déjà un programme. J’ai aussi abordé la question de la transition au Burkina dans un de mes titres. J’ai parlé de modification de la Constitution dans mon album en 2010 dans un maxi. J’étais déjà en avance sur la question de la modification, j’avais déjà alerté sur le danger qu’on courrait en voulant modifier l’article 37.

 

Comme vous résidez en Belgique, est-ce que le métier de musicien nourrit son homme dans ce pays ?

 

Je pense que les uns et les autres doivent arrêter d’avoir une vision méprisable vis-à-vis des hommes de culture. Je n’ai pas besoin d’avoir un certain train de vie pour être heureux. Je suis heureux quand ceux qui sont autour de moi le sont. Donc, c’est ce qui m’amène à dire que j’ai ma chance de vivre normalement, et je peux toucher du bois de faire partie de ceux qui vivent normalement. J’ai ce qu’on appelle la sobriété vertueuse, car je ne vis pas au-dessus de mes moyens.

 

Que pensez-vous de la chute de Blaise Compaoré ?

 

Je présente d’abord mes condoléances aux familles des disparus. J’ai contribué très modestement comme tous les autres Burkinabè à la prise de conscience qui a abouti a cette insurrection populaire. Cette victoire est avant tout celle du peuple burkinabè, donc personne ne peut se l’approprier. Le départ de Blaise Compaoré ne signifie pas que tous les problèmes sont résolus, mais c’est plutôt le début des problèmes. Par conséquent, le peuple va devoir ouvrir l’œil et surtout le bon, sur ceux qui viendront diriger. Un président qui remporte deux fois les élections ne doit plus se présenter, car c’est ainsi que va la démocratie. J’aimerais que les hommes politiques s’engagent davantage et que le peuple soit vigilant et regardant dans tout ce que les politiciens élaboreront comme programme.

 

 

Propos recueillis et retranscrits par Valérie TIANHOUN

 


Comments
  • Petit-frere, j’ai aime beaucoup quelque chose que tu as dit. Tu as dit que les gens doivent cesser d ; avoir une vision meprisable des artistes et que tu n’as pas besoin d’ avoir un certain niveau de vie pour etre heureux. Je crois que si tu te presentais, tu gagnerais a axer ta campagne sur les valeurs comme la simplicite, la moralite, le vivre within one’s means, c’est a dire depsner 10 francs quand on en gagne douze. C’est ce que les voltaiques faisaient, puis les burkinabe du President des pauvres. Tom Sank, puis vint un fils de pauvre qui oublia d’ ou il vint et voila qu’ on brule des billets de banque dans les boites, qu’ on achete des bouteilles de champagne a 800 mille dans les boites et autres antres du mal. Tu as bien parle meme si je te voyais mieux former une ONG. Mais qu’ on cesse de prendre les artistes pour des saltimbanques.Bien sur, il y en a, genre Ram qui portassent des chaussures de 800 mille francs et qui se plait a le dire mais dans l’ ensemble, les artistes sont ceux qui vont changer ce monde sans ame: N’est – ce pas Sidi Sibide, mon ami de l’ Hexagone, Dramane Konate, Docteur Artiste, Smokey, le Rappeur que Blaise devra maintenant respecter, Sam’s K le Jaah, le Rasta q qui a fait fuir l’ Homme fort juste avec son micro et ses dreads…..

    19 décembre 2014
  • Petit-frere, j’ai aime beaucoup quelque chose que tu as dit. Tu as dit que les gens doivent cesser d ; avoir une vision meprisable des artistes et que tu n’as pas besoin d’ avoir un certain niveau de vie pour etre heureux. Je crois que si tu te presentais, tu gagnerais a axer ta campagne sur les valeurs comme la simplicite, la moralite, le vivre within one’s means, c’est a dire depsner 10 francs quand on en gagne douze. C’est ce que les voltaiques faisaient, puis les burkinabe du President des pauvres. Tom Sank, puis vint un fils de pauvre qui oublia d’ ou il vint et voila qu’ on brule des billets de banque dans les boites, qu’ on achete des bouteilles de champagne a 800 mille dans les boites et autres antres du mal. Tu as bien parle meme si je te voyais mieux former une ONG. Mais qu’ on cesse de prendre les artistes pour des saltimbanques.Bien sur, il y en a, genre Ram qui portassent des chaussures de 800 mille francs et qui se plait a le dire mais dans l’ ensemble, les artistes sont ceux qui vont changer ce monde sans ame: N’est – ce pas Sidi Sibide, mon ami de l’ Hexagone, Dramane Konate, Docteur Artiste, Smokey, le Rappeur que Blaise devra maintenant respecter, Sam’s K le Jaah, le Rasta q qui a fait fuir l’ Homme fort juste avec son micro et ses dreads…..

    19 décembre 2014
    • Merci bien mon artiste, francs et direct. Depuis l’UO, nous t’admirons pour tes prises de positions. J’ai bien suivi ton passage à la télé sur “Surface de Vérité” et j’avoue que tu as des prises de positions que je respecte. Dans le rôle actuel que tu joues , tu le réussis à merveille: la conscientisation du peuple Burkinabé dans les paroles de tes chansons et même du monde entier à travers ta chanson “Sarkozi”.
      Mais quand maintenant tu veux te placer du coté des gouvernants, cela peux ne pas te réussir. je ne doute pas de tes capacités intellectuels, non loins de là! mais vous savez que le pouvoir en principe c’est une question de préparation, de suivi régulier, d’attention dans la compréhension de la gestion des hommes, de la gestion des systèmes complexes impliquant de connaître très bien leur fonctionnement, etc. je ne pourrais pas tout citer ici, mais comme disait un interlocuteur sur Radio Jeunesse, les jeunes doivent apprendre l’histoire de leur peuple et comprendre comment ce qui s’est passé pour en tirer le meilleur pour la gouvernance des hommes, des institutions et éviter que les erreurs du passé ne puissent se répéter. je disait pour plaisanté avec mes connaissent que je lutte pour que Blaise COMPAORE partes, mais je sais que pour l’instant je ne peux dirigé ce Pays après lui. Blaise est parti, mais c’est maintenant que les problèmes, les vrais commences car ceux qui sont ne sont pas tu tout préparé et donc il ne faut pas s’attendre à une satisfaction immédiate de tous les problèmes qui se posent.

      20 décembre 2014
  • il veut se faire une publicité.

    20 décembre 2014
  • Chacun n’a qu’à exceller dans domaine mais comme la transition fait penser que gouverner le Burkina est facile ca permet a Zedess de rêver

    20 décembre 2014

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