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PROJET D’INSTALLATION DE CAMERAS DE SURVEILLANCE AU BURKINA  


Face à l’insécurité grandissante dans notre pays, les autorités ont pris la mesure du péril si bien qu’elles ont en projet d’installer des caméras de surveillance un peu partout à travers le territoire national. Ce projet, à ce qu’on dit, bénéficie de l’accompagnement de certains « amis » du Burkina à qui je rends au passage un vibrant hommage pour leur soutien à jamais démenti. Car, je sens que le travail a même déjà commencé sur le terrain, puisqu’en fin de semaine dernière, alors que j’étais en vadrouille dans un quartier de la ville, à la recherche de ma pitance quotidienne, j’ai vu des caméras fraîchement installées par endroits. J’avoue que j’ai applaudi à tout rompre. Pour moi, ce projet n’a que trop tardé au regard de ce qui se passe dans mon pays depuis plus de trois ans. J’ai la conviction que l’installation des caméras de surveillance contribuera à faire bouger les lignes dans la lutte contre l’insécurité. Elle facilitera même la tâche à nos vaillantes Forces de défense et de sécurité (FDS) qui pourront désormais suivre tous les mouvements suspects et déjouer certains coups. Et ce n’est pas tout. Les vidéos de surveillance permettront d’identifier aussi ces voleurs de quartiers et parfois ces coupeurs de route qui troublent la quiétude des honnêtes citoyens et de les châtier à la hauteur de leurs forfaits. Voyez-vous ? Pour moi, le gouvernement est sur le bon chemin et je l’y encourage. Car, si le projet voit le jour, je parie que même les « grilleurs de feux tricolores » resteront tranquilles. Ils n’auront pas le choix, puisqu’ils savent que l’on pourra leur mettre la main dessus d’un moment à l’autre, s’ils ne respectent pas  les règles de la circulation routière. C’est ce qui fait que dans les nations les plus développées comme en France, en Allemagne, en Chine, etc., il ne vient à l’esprit de personne de faire n’importe quoi dans la rue.

 

Les individus qui tirent à boulets rouges sur les dirigeants trouvent toujours à redire

 

Même plus près de nous, en Côte d’Ivoire, les autorités ont fait un remarquable travail qui fait qu’il est pratiquement difficile pour un commando de venir attaquer le pays. Pendant ce temps, les bandits, conscients qu’il n’y a rien en face, ont pignon sur rue dans notre pays. En plein jour et en pleine ville, ils peuvent vous braquer et disparaître. Et en l’absence de tout système de surveillance, vous  finissez par vous résigner. C’est pour cela que je suis pressé de voir Ouagadougou maillée de caméras comme Pékin, par exemple. C’est mon souhait, n’en déplaise à ceux-là qui, dès l’annonce du projet d’installation de caméras de surveillance, y voient la volonté du régime en place de restreindre les libertés individuelles. Tout se passe comme si ces gens-là qui se reconnaîtront certainement dans mon propos, n’ont qu’un seul objectif : faire échouer le gouvernement et espérer récupérer le pouvoir. Pour d’autres, ils sont dans la logique du « tout ce que le gouvernement entreprend, est mauvais ». Je le dis parce que ces mêmes individus sont les premiers à tirer à boulets rouges sur les dirigeants chaque fois qu’il y a une attaque. Même quand ces derniers prennent une mesure pour parer à toute éventualité, ils trouvent toujours à redire. Je vous le dis, en vérité, ce n’est pas sérieux. On ne peut pas vouloir une chose et son contraire. Il y a des caméras de surveillance à Paris, la capitale des droits de l’Homme. Pour autant, les Français sont-ils moins libres que les Burkinabè ? Franchement, arrêtez de me pomper l’air. Car trop, c’en est trop ! Peut-être sait-on jamais. Ceux qui ne voient pas d’un bon œil  l’installation des caméras de surveillance au Burkina, sont ceux-là qui ont l’habitude de se cacher quelque part à Ouagadougou avec des maîtresses ou des femmes d’autrui. Ils craignent d’être désormais suivis et démasqués. Mais ça n’engage qu’eux. Moi, c’est l’intérêt du pays qui m’intéresse. Le reste, je m’en contrebalance. Je sais que certains de mes lecteurs ne seront pas cette fois-ci contents de moi. Mais comme vous me connaissez, je n’ai pas l’habitude d’écrire pour plaire ou déplaire. J’écris plutôt  en toute conscience.

 

« Le Fou »


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