CIMETIERE DE GOUNGHIN : Les soldats tués à Intagom conduits à leur dernière demeure
Les quatre soldats burkinabè décédés suite à l’attaque d’Intagom le 12 octobre 2016, ont été inhumés le 18 octobre dernier au cimetière municipal de Gounghin à Ouagadougou. Parents, amis, autorités politiques et militaires les ont accompagnés à leur dernière demeure. Ils ont été décorés à titre posthume, de la médaille militaire. Ils appartenaient tous au 11e régiment d’infanterie commando de Dori.
Le sergent Dabourgou Adama, le soldat de 2e classe Alain Ouédraogo, le soldat de 2e classe Zoel Ouédraogo et le soldat de 2e classe Amidou Bationo, décédés suite à l’attaque d’Intagom dans le Sahel du Burkina, reposent désormais au cimetière municipal de Gounghin. Ils ont été inhumés dans la soirée du 18 octobre 2016. C’était en présence de parents, amis, d’autorités politiques et militaires. Tristesse, inquiétude, larmes et soupirs ont été la manifestation de la douleur exprimée par ces derniers. De l’oraison funèbre du chef de corps du 11e Régiment d’infanterie commando de Dori, le commandant Evariste D. Stéphane Somé, l’on retient que seul le sergent Dabourgou Adama avait 16 ans et 11 mois de service. Les trois autres n’avaient que plus d’une année de service, puisqu’ils sont tous nés en 1994. Le sergent Dabourgou Adama est né le 19 juillet 1981 à Bobo-Dioulasso et est porté disparu le 12 octobre 2016. Suite à l’attaque du détachement d’Intagom, il a été retrouvé mort le 15 octobre 2016. Il a été incorporé dans les Forces armées nationales le 3 novembre 1999. Il sera nommé caporal le 1er octobre 2005 et caporal chef le 1er septembre 2012. Après un séjour au Darfour dans le cadre d’une mission de maintien de la paix, il est nommé sergent le 1er avril 2014. Il est muté au 11e Régiment d’infanterie commando de Dori, où il est affecté à la première compagnie d’infanterie commando pour compter du 7 septembre 2015. Désigné le 10 septembre 2016 pour un séjour opérationnel de quatre mois à Markoye, il est déployé comme chef de détachement à Intagom. Sous-officier dévoué au travail, il laisse derrière lui une veuve et deux orphelins. Les soldats de 2e classe Alain Ouédraogo né le 13 août 1994 à Maro dans la province du Tuy, Zoel Ouédraogo né le 28 avril 1994 à Gourcy dans le Zondoma, et Amidou Bationo né en 1994 à Tiogo dans la province du Sanguié, ont tous été incorporés le 1er décembre 2014 comme appelés pour 18 mois. Ils ont tous été affectés au 11e régiment d’infanterie commando de Dori pour compter du 29 septembre 2015. Ils ont été désignés le 11 septembre 2016 pour un séjour opérationnel d’une durée de 4 mois au groupement des forces anti-terroristes à Markoye. Ils totalisent chacun une année et 10 mois de service effectif au sein des Forces armées nationales du Burkina. Une douleur que le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure, Simon compaoré, a eu du mal à cacher. Il a une fois encore invité les populations à collaborer avec les Forces de défense et de sécurité pour vaincre l’ennemi qu’il a qualifié d’invisible.
Issa SIGUIRE
Les soldat tombés sous les balles assassines des assaillants en images
3–Le sergent Dabourgou Adama
4- Le soldat de 2e classe Alain Ouédraogo
5- Le soldat de 2e classe Zoel Ouédraogo
6- Le soldat de 2e classe Amidou Bationo
Claudine
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Nos prières les accompagnent, que le Tout-Puissant leur accorde le repos éternel et console leurs familles.
19 octobre 2016Anonyme
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puisse l’âme des disparus reposer en paix et que la terre libre du Burkina Faso leur soit légère.
19 octobre 2016