HomeArrêt sur le MouhounTOUSSAINT ABEL COULIBALY à propos du nouveau Code électoral : « Cette loi ne me concerne pas »

TOUSSAINT ABEL COULIBALY à propos du nouveau Code électoral : « Cette loi ne me concerne pas »


La sous-section de l’Union pour la république (UPR) de Tchériba dans la province du Mouhoun a tenu une assemblée générale, le 5 juin 2015. Il s’est agi, au cours de cette rencontre présidée par Toussaint Abel Coulibaly, président du parti du baobab, de donner des informations précises sur la situation nationale et sur la vie du parti. En outre, cette rencontre, première du genre post insurrection, a aussi permis d’encourager et de galvaniser les militants pour les élections à venir.

 

Malgré l’actualité politique agitée, les militants de la sous-section de l’Union pour la république (UPR) de Tchériba ont exprimé leur « détermination » au parti du baobab. C’était au cours d’une assemblée générale tenue le 5 juin dernier. Par la même occasion, ils ont donné leur position sur les différents sujets qui nourrissent l’actualité politique nationale et traduit leur détermination à travailler pour maintenir leur parti à la place qui est la sienne et au mieux améliorer cette position. « L’UPR est un parti qui prône la paix et la tolérance. C’est pourquoi depuis 2005, date de sa création, notre président nous a toujours demandé de travailler de sorte à cultiver et à renforcer l’harmonie, la cohésion sociale, l’unité et surtout la solidarité et la fraternité. Depuis lors, nous n’avons jamais dérogé à cette règle », a confié Abou Adama de Oualou. Puis d’ajouter qu’un frère reste et restera toujours un frère, quelle que soit la situation. Réconforté par cette position de ses militants de Tchériba, Toussaint Abel Coulibaly a fait comprendre la nécessité de travailler à plus de dynamisme du parti.

A l’en croire, la loi qui a été votée par le Conseil national de la transition (CNT) pour modifier le Code électoral, ne le concerne aucunement. « En quoi ai-je contribué à un changement de régime ou à un changement de gouvernement de façon anti-constitutionnelle ? Je n’en vois pas. De ce fait, cette loi ne me concerne pas», a confié Me Toussaint Abel Coulibaly.

« Le pouvoir d’Etat ne saurait être une marchandise au Burkina Faso »

Pour lui, le pouvoir d’Etat ne saurait être une marchandise au Burkina Faso. « C’est le peuple qui donne le pouvoir. C’est aussi le peuple qui le reprend quand cela est nécessaire. Et nous souhaitons que les prochains dirigeants du Burkina Faso fassent mieux que Blaise Compaoré », a insisté Toussaint Abel Coulibaly. « Certes, le régime Compaoré est déchu mais comme le pays existe et existera toujours, nous allons nous accrocher de nouveau à une des branches de l’arbre », a expliqué le patron de l’UPR qui a caricaturé le Burkina Faso comme étant un arbre avec de nombreuses branches. Toussaint Abel Coulibaly a indiqué que cette Assemblée générale (AG) était avant tout une rencontre d’information et de mobilisation des militants de la sous-section pour les échéances à venir. « Nous sommes dans une période délicate ou la désinformation peut porter préjudice. C’est pourquoi il s’est avéré nécessaire qu’on vous porte le bon message, étant entendu qu’à Tchériba, nous avons toujours eu de bons résultats de par le passé et nous entendons encore consolider les acquis et les améliorer », a-t-il laissé entendre. Dans cette dynamique de reprise des activités, il a d’abord salué et remercié les militants de la sous-section de Tchériba qu’il a qualifiés de sincères, d’être restés droits dans leurs bottes. Le président de l’UPR a ensuite exhorté les uns et les autres à rester mobilisés. Mieux, il les a invités à dynamiser les comités des quartiers, toute chose qui pourra leur permettre de relayer facilement l’information. Pour le président de l’UPR, la démocratie s’est indéniablement ancrée au Burkina Faso à travers les avancées notables aux plans politique et socio-économique. La mobilisation n’était certes pas des grands jours, mais la maison des jeunes de Tchériba qui a servi de cadre à l’AG a tout de même drainé du monde. Nombreux sont ceux qui n’ont pas eu de places assises et sont restés dehors pour écouter le message. Le président de l’UPR a confié être satisfait de la mobilisation. A ses yeux, la question de la jeunesse n’est pas une priorité, mais plutôt une urgence. Fort de cette conviction, il a dit avoir engagé cette bataille depuis 2002 pour la jeunesse du Mouhoun. Des propos qui corroborent ceux de certains militants qui ont affirmé que leur parti a contribué au développement de la commune et que bien de choses ont été faites par le président de l’UPR au profit des jeunes de la province du Mouhoun.

Dans leurs interventions respectives, les représentants des jeunes et des femmes de la sous-section UPR de Tchériba ont soutenu que le fait d’abandonner les travaux champêtres pour venir écouter le message du président de l’UPR est une preuve qu’ils restent fidèles, attachés aux idéaux du parti.

L’occasion faisant le larron, une réponse favorable de demande d’adhésion d’une soixantaine de jeunes enseignants à l’UPR a été accordée par le président du parti qui avait à ses côtés, un membre du Bureau politique national (BN), le président de la section et un membre de la sous-section de Dédougou.

A en juger par les propos de bon nombre de participants, la rencontre de Tchériba a permis de dissiper des pensées et autres propos tendant à donner l’UPR pour morte après les évènements des 30 et 31 octobre 2014.

Serge COULIBALY

 


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