DESARMEMENT DU RSP : Une marche prévue le 3 octobre prochain
Au regard de la situation que traverse le Burkina Faso depuis le 16 septembre 2015 suite au coup d’Etat manqué du général Gilbert Diendéré et les éléments de l’ex-RSP, la crise n’en finit pas au pays des Hommes intègres. Pour une sortie de cette crise, le Collectif pour un peuple uni (CPPU) a organisé une conférence de presse le 29 septembre au Palais de la jeunesse et de la culture Jean-Pierre Guingané à Ouagadougou pour demander au chef d’Etat-major des armées, Pingrénoma Zagré, de prendre ses responsabilités.
Il est prévu une marche de mobilisation le 3 octobre prochain à la Place de la Révolution de Ouagadougou pour réaffirmer l’engagement et le soutien du peuple burkinabè aux autorités de la Transition. C’est l’annonce faite par le CPPU lors de sa conférence de presse tenue le 29 septembre dernier à Ouagadougou avec à sa tête son coordonnateur général, Abdallah Ben Azise Bafa Ouattara. Selon le collectif, la crise que traverse le Burkina vient d’une erreur des autorités de la Transition qui n’ont pas été prévisibles et fermes dans leurs prises de décisions. A en croire le CPPU, l’armée loyaliste aurait dû « nettoyer » au lieu de croire aux putschistes. Dans tous les cas, le coordonnateur général du CPPU invite le chef d’Etat-major à prendre ses responsabilités de sorte à empêcher ces putschistes de causer encore des pertes en vies humaines, matérielles et financières. De même le collectif a annoncé l’ouverture d’une caisse de solidarité qui sera déposée au CNT et gérée par son président Chérif Sy pour venir en aide aux victimes du coup d’Etat. Par ailleurs, le CPPU appelle la population à la tolérance et au pardon à l’endroit des membres de l’ex-RSP qui se rendent ainsi que leurs familles. Ben Azise et ses camarades recommandent de les accueillir à bras ouvert pour faciliter le désarmement et leur réintégration dans l’Armée et la société. A l’endroit du peuple burkinabè, aux organisations de la société civile (OSC), aux partis politiques et à la communauté internationale, le CPPU leur a demandé d’éviter la pression, et surtout d’accorder du temps nécessaire au président Kafando pour régler l’appareil sécuritaire et mener des réformes concrètes avant de se pencher sur la nouvelle date des élections. « Nous exigeons du chef des putschistes d’arrêter d’instrumentaliser et de prendre en otage certains RSP qui veulent rejoindre l’armée loyaliste. Nous souhaitons, pour encourager la justice qu’il soit nommé un ministre de la Sécurité des personnes et des biens », a laissé entendre Abdallah Ben Azise Bafa Ouattara. Il faut noter que cette conférence de presse a été l’occasion pour le collectif de présenter à l’opinion publique leur nouvelle dénomination, CPPU, autrefois appelé Collectif contre l’exclusion (CCE).
Valérie TIANHOUN