ATTAQUES TERRORISTES AU BURKINA : Des OSC lancent l’appel de Ouagadougou
Face à la situation qui prévaut dans la région du Nord du Burkina suite aux attaques terroristes de ces dernières semaines, des organisations de la société civile ont décidé de réagir. C’est ainsi que le mouvement Citoyen africain pour la renaissance (CAR), le M21 et la Ligue des jeunes du Burkina étaient face à la presse le jeudi 9 mars 2017, pour lancer l’appel de Ouagadougou.
« Après une brève accalmie, tout est parti sur des chapeaux de roue. Au Nord du Burkina, les populations vivent l’enfer, la peur au quotidien. Tout notre pays s’interroge sur le regain dangereux de la violence. Les hordes terroristes ont encore frappé », a déclaré Hervé Ouattara, président du mouvement Citoyen africain pour la renaissance (CAR). C’était le 9 mars dernier, lors d’une conférence de presse initiée à Ouagadougou par le CAR, le M21 et la Ligue des jeunes du Burkina. Les représentants de ces différents mouvements ont élaboré un texte baptisé « l’Appel de Ouagadougou ; allons au Nord ». Et cela fait suite aux dernières attaques terroristes perpétrées dans le Nord du Burkina, qui ont fait des victimes. Selon Hervé Ouattara, les signataires de la déclaration s’indignent de l’escalade abjecte de la violence en dénonçant avec la dernière énergie, l’attentisme des autorités qui, fait-il savoir, ne réagissent pas à la hauteur des attentes du peuple burkinabè meurtri et indigné. Ajoutant que tout se passe comme si la démission des autorités était totale et complète, et comme si tout le monde refusait le combat. Pour le CAR, le M21 et la Ligue des jeunes du Burkina, le peuple en a assez de compter les morts de soldats et de civils. C’est pourquoi ils invitent les populations à être prêtes lorsqu’un mot d’ordre sera lancé pour sauver la république, si rien n’est fait. Le président du CAR et ses camarades des autres organisations annoncent la tenue prochaine d’une campagne de sensibilisation et de mobilisation populaire autour de la sécurité et de la cohésion sociale dans les différentes régions du pays.
Et s’il le faut, indique Hervé Ouattara, tout le pays se retrouvera au Nord pour résister et défendre l’intégrité territoriale. En plus de cela, ces organisations de la société civile invitent le gouvernement à se pencher sur la situation des populations habitées par l’incertitude exacerbée. Elles évoquent ainsi les augmentations sans motif valable du prix des produits de première nécessité. Face à cette situation que les organisations de la société civile qualifient d’exceptionnelle, elles exigent également des mesures exceptionnelles. Le CAR, le M21 et la Ligue des jeunes du Burkina recommandent la nomination de responsables militaires compétents, de policiers ou gendarmes à la tête des ministères de la Défense et de la Sécurité, l’instauration de l’état d’urgence dans les zones à fort risque, l’instauration de fouilles systématiques des zones sensibles maison par maison, grenier par grenier, pour déloger les terroristes et leurs éventuels complices ; une réflexion sur les ajustements constitutionnels devant permettre de renforcer la sécurité sur le territoire, le renforcement du dialogue avec les syndicats et les autres acteurs de l’insurrection populaire afin d’apporter des solutions à tous les problèmes aussi bien sociopolitiques, économiques que sécuritaires et surtout d’attirer les investisseurs et bailleurs de fonds au Burkina.
Antoine BATTIONO
Alassane
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Nous y sommes .Les masques commencent à tomber. Ceux qui passent le temps à brandir des menaces d’une seconde insurrection, après une léthargie momentanée, sont en train d’activer leurs réseaux d’acteurs de la société civile qui ont fait la pluie et le beau temps pendant l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014 et durant la transition. Ils sont en train de fomenter des arguments contre le président Kaboré pour insinuer qu’il a échoué au plan économique et sécuritaire. Ils embouchent ainsi la trompette du clan qui les manipule pour persister à dire qu’il faut des militaires à la défense et à la sécurité, comme si cela était la potion magique pour mettre fin aux attaques terroristes qui ne concernent pourtant pas le seul pays Burkina. Que ces activistes politisés de la société civile sachent que les questions stratégiques de défense s’organisent essentiellement au niveau de l’Etat major général des armées. Les ministres n’assurent que des actes de coordination et d’adaptation politique. C’est ainsi que le président Kaboré précédemment ministre de la défense, a posé un acte de compromis politique avec le Mali pour une autorisation de traque des terroristes sur le territoire malien après des attaques qu’ils perpètrent au Burkina. Le ministre de la sécurité a également mené plusieurs concertations de mutualisation des actions de combat contre la criminalité transfrontalière avec des pays limitrophes du Burkina. Donc, les ministres de la défense et de la sécurité sont dans leurs rôles de coordination des actions sécuritaires et il n’est pas nécessaire qu’ils soient des militaires pour cela. A travers le monde, France, Côte d’Ivoire, Niger, d’éminents ministres civils de la défense et de la sécurité ont bien assumé leurs missions. Au Burkina, il y a eu un changement de Chef d’Etat major général des armées, de surcroit un ressortissant du Sahel. Mais cela n’a pas empêché des attaques terroristes. Le Chef d’Etat major général des armées doit redoubler de stratégies pour endiguer les attaques terroristes aux frontières. Le ministre de la sécurité qui mène déjà des actions remarquables de sécurisation de l’intérieur du pays, ira encore efficacement de l’avant si les citoyens acceptent de collaborer avec les forces de sécurité (police, gendarmerie) par des renseignements pour tout cas suspect d’insécurité en appelant aux : 16(gendarmerie) ,17(police) ,1010(veille sécurité).
11 mars 2017