SITUATION A SOPATEL SILMANDE : « Trop c’est trop », selon l’UAS
Dans la présente déclaration, l’Unité d’action syndicale revient sur la crise à SOPATEL SILMANDE et considère que « la direction de l’hôtel fait preuve de manque de respect vis-à-vis des autorités ». « Il est temps que la loi, les travailleurs et leurs organisations soient respectés et l’UAS va s’y employer avec détermination ». Lisez plutôt !
La crise à SOPATEL SILMANDE est consécutive à l’arrivée d’un nouveau Directeur général, M. Sall, qui a entrepris de remettre en cause les acquis des travailleurs et dont la gouvernance est marquée par les intimidations, les injures, le favoritisme vis-à-vis des prestataires et fournisseurs et des licenciements à tour de bras.
L’Unité d’Action Syndicale (UAS) dont l’engagement dans ce dossier est justifié par les graves atteintes à la liberté syndicale, a pu faire les constats suivants :
– de toutes les rencontres qu’elle a eues avec la direction de l’hôtel, soit de façon bipartite, soit de façon tripartite (avec le gouvernement), M. Omar Sall n’a pas été présent une seule fois ;
– la direction de l’hôtel, en l’occurrence le Président du Conseil d’Administration, M. Talkaye Rouamba, et M. Ibrahim Zagré, Responsable Capital Humain, n’ont honoré aucun de leurs engagements de nous revenir avec des propositions ;
– la direction de l’hôtel s’obstine à violer la loi en refusant de prendre en compte le refus de l’Inspection du travail de lui donner l’autorisation de licencier les délégués du personnel ;
– la direction de l’hôtel fait preuve de manque de respect vis-à-vis des autorités :
– en considérant que l’intervention du ministère en charge du tourisme (qui avait permis d’obtenir des concessions de la part des travailleurs et la reprise du travail) était une immixtion ;
– en rejetant les propositions du ministre en charge du travail à la suite de la rencontre tripartite du 26 juin 2017 ;
– en faisant diffuser largement un communiqué trompeur appelant à la reprise du travail au moment où le gouvernement, à travers les ministres en charge du travail et du tourisme, poursuit les concertations avec l’UAS en vue d’une sortie de crise ;
– le gouvernement qui, vis-à-vis des travailleurs, fait souvent intervenir contre eux les forces de l’ordre et se plaît à répéter que « force doit rester à la loi », peine à faire respecter la loi et à se faire respecter.
L’UAS a régulièrement interpellé les autorités sur les nombreuses atteintes à la liberté syndicale, particulièrement dans le privé. A ce jour, les dossiers de licenciements abusifs se chiffrent à des milliers.
C’est pourquoi, en prenant à témoin l’opinion nationale et internationale, nous disons : « Trop c’est trop ». Il est temps que la loi, les travailleurs et leurs organisations soient respectés et l’UAS va s’y employer avec détermination. Dans cette perspective, les secrétaires généraux animeront une conférence de presse le lundi 18 septembre à partir de 10h, à la Bourse du Travail, en vue de présenter les actions que l’UAS compte entreprendre. Elle invite tous les responsables syndicaux aux plans national, sectoriel et géographique à prendre toutes les dispositions utiles à la pleine réussite des actions à venir.
Ont signé
Pour les Centrales syndicales :
CGT-B
Bassolma BAZIE
Secrétaire Général
CNTB
Augustin Blaise HIEN Secrétaire Général
CSB
Olivier OUEDRAOGO
Secrétaire Général
FO/UNSL
El Hadj Inoussa NANA
Secrétaire Général ONSL
Paul N. KABORE
Secrétaire Général
USTB
Georges Yamba KOANDA
Secrétaire Général
Pour les Syndicats Autonomes :
Le Président de Mois
Juste Koumara LOGOBANA
Secrétaire Général/SYNTAS