CODE D’INVESTISSEMENTS AGRO-SILVO- PASTORAL HALIEUTIQUE ET FAUNIQUE : L’article 17 inquiète certaines organisations paysannes
La rencontre annuelle de la dynamique burkinabè de la convergence globale des luttes pour la terre, l’eau de l’Afrique de l’Ouest a eu lieu les 30 et 31 janvier 2018 à Ouagadougou. Pendant les deux jours d’échanges, les participants, se sont penchés sur l’examen du projet du Code d’investissements agro-silvo- pastoral halieutique et faunique, le bilan des activités de la plateforme au cours de l’année 2017 et la planification des activités pour le compte de l’année 2018. A l’issue des travaux, ils ont exprimé leur inquiétude par rapport à l’article 17 de ce code en cours d’élaboration.
L’article 17 du Code d’investissements agro-silvo- pastoral halieutique et faunique en cours d’élaboration comporte des risques pour l’agriculture familiale ! Tel est le point de vue de certaines organisations paysannes du Burkina Faso. Ces membres l’ont fait savoir à l’issue des travaux de la rencontre annuelle de la dynamique burkinabè de la convergence globale des luttes pour la terre, l’eau de l’Afrique de l’Ouest tenue les 30 et 31 janvier derniers à Ouagadougou. Pour eux, cette loi sera une porte ouverte à un accaparement des terres par les investisseurs internationaux. « Les participants ont émis des inquiétudes par rapports au contenu de l’article 17 qui comporte un risque d’accaparement des terres disponibles par les investisseurs non nationaux. Les participants ont proposé d’amender l’article 17 en précisant que le droit de jouissance des investisseurs non nationaux se fera par un bail à long terme », a expliqué Rosalie Ouoba, coordinatrice du réseau d’appui à la citoyenneté des femmes rurales d’Afrique de l’Ouest et du Tchad, par ailleurs point focal de la convergence globale des luttes pour la terre, l’eau de l’Afrique de l’Ouest. Pour y remédier, les participants ont invité les autorités burkinabè, notamment, le ministère en charge de l’agriculture et les parlementaires à revoir cet article qui pourrait porter un coup dur à l’agriculture familiale.
Pour plus d’efficacité, Ousmane Tiendrébéogo, participant, a signifie que toutes les organisations de la société civile doivent se donner la main pour lutter afin d’assurer la survie de l’agriculture familiale au pays des Hommes intègres. « C’est à nous, après cet atelier, de faire ce que nous n’avons pas pu faire jusque là. Il faut qu’on puisse informer la base pour influencer les politiques. L’agriculture ce n’est pas pour nous le plaisir d’avoir simplement une activité. Elle est liée à nos vies », a-t-il dit.
Issa SIGUIRE