1RES JOURNEES PARLEMENTAIRES DU GROUPE BURKINDLIM Les droits sociaux des populations au cœur des préoccupations
Le groupe parlementaire Burkindlim tient, à Ouagadougou, les 5 et 6 mars 2018, ses premières journées parlementaires de l’année 2018. Pour cette rencontre des députés de la majorité, il s’agira de se pencher sur la problématique du respect des droits sociaux des populations, notamment le droit à l’alimentation et le droit au logement.
Le groupe parlementaire Burkindlim tient ses premières journées parlementaires, 3 jours après la double attaque dont a été victime la capitale burkinabè. Avant d’entamer les travaux, les membres du groupe ont condamné avec fermeté ces attaques qu’ils ont qualifiées de « lâches » et « barbares ». Le groupe, par la voix de son président, Emmanuel Lankoandé, a également exprimé sa compassion aux familles éplorées, souhaité un prompt rétablissement à l’ensemble des personnes blessées et manifesté toute sa considération à l’ensemble des Forces de défense et de sécurité (FDS). Une minute de silence a ensuite été observée à la mémoire des soldats tombés sur le champ de l’honneur. Pour faire face aux attaques terroristes, le groupe parlementaire a appelé le gouvernement à prendre des mesures préventives. Cela, pour la quiétude et le bien-être des populations. S’agissant du bien-être des populations, selon Emmanuel Lankoandé, le pays connaît des progrès notables ces dernières années, au triple plan économique, politique et social. Et, pour lui, les indicateurs d’amélioration de la gouvernance, sans être excellents, traduisent clairement les efforts des pouvoirs publics au profit de toutes les couches socioprofessionnelles. Nonobstant cet élan positif, de l’avis du groupe, des poches d’insatisfaction et d’insuffisances demeurent. « La sécurité sociale n’est pas une garantie pour de nombreux Burkinabè », a indiqué le président du groupe parlementaire. C’est en ce sens qu’ils ont donc, durant ces deux jours, choisi de réfléchir sur le thème : « Etats des lieux des droits sociaux : cas du droit au logement et du droit à l’autosuffisance alimentaire ».
« Chaque jour que Dieu fait apporte son lot d’affamés »
Pour le premier cas, le logement, à entendre le groupe parlementaire Burkindlim, c’est une question qui se pose avec acuité, surtout dans les centres urbains où la spéculation autour de la terre a atteint son paroxysme. « Dans certains cas, l’évocation du simple lotissement a créé des affrontements et des exclusions sociales », a relevé Emmanuel Lankoandé. Quant à la problématique liée à l’alimentation, a fait noter également le groupe, la situation, sans être alarmante, est préoccupante et certaines questions méritent d’être posées. Entre autres, « comment s’assurer de la qualité d’une saison hivernale soumise à une pluviométrie des plus capricieuses du fait des changements climatiques ? » et « comment allier les cultures de contre-saison ou de saison sèche aux récoltes classiques pour juguler les crises alimentaires ? ». Et le président du groupe parlementaire d’ajouter : « Chaque jour que Dieu fait
apporte son lot d’affamés et de victimes de la sous-alimentation et ses effets sur l’équilibre de nos sociétés ». Toute chose pour laquelle, a-t-il affirmé, il faut impérieusement poser le sujet à débattre à l’Assemblée nationale afin que la réflexion soit menée et que des solutions puissent être trouvées. « Les élus que nous sommes, n’avons pas la prétention de solutionner les 2 problématiques en discussion, mais d’apporter notre contribution à celle des autres afin que dans la synergie d’action, nos populations vivent mieux dans la quiétude sociale », a déclaré le président du groupe. Il a donc, pour conclure, invité l’ensemble des participants à la rencontre, à s’investir afin que ces deux jours de réflexions soient fructueux et que des recommandations concrètes puissent être faites.
Adama SIGUE