FARHAT BOUAZZA, AMBASSADEUR DU MAROC AU BURKINA FASO
« Il y a un temps pour tout », disait l’Ecclésiaste. Eh bien, après huit ans de bons et loyaux services dans les relations entre le Royaume du Maroc et le Burkina Faso, Farhat Bouazza, ambassadeur du Maroc au pays des Hommes intègres, est en fin de mission. La tournée d’au-revoir du « Plus Burkinabè des Marocains » l’a conduit aux Editions « Le Pays », premier groupe de presse du Burkina Faso. En effet, Son Excellence a été reçu en audience, le 14 juin dernier, par le Directeur général, Beldh’or Cheik Sigué, entouré pour l’occasion de quelques collaborateurs.
C’est un ambassadeur bien jovial qui a été accueilli par le Directeur général des Editions « Le Pays », Beldh’or Cheik Sigué, le vendredi 14 juin dernier dans les locaux du premier groupe de presse du pays des Hommes intègres. Farhat Bouazza, le doyen des ambassadeurs accrédités au Burkina Faso, est en fin de mission. C’est Son Excellence qui l’a dit : «Je viens vous rendre visite parce que je suis en fin de mission». Il avait, visiblement, plusieurs messages à transmettre aux Editions « Le Pays ». Et le premier de ces messages, c’est bien la qualité du quotidien « Le Pays ». « Les éditoriaux font de « Le Pays », un journal incontournable. L’information brute, on peut l’avoir partout mais les analyses profondes et justes ne courent pas les rues ». Ce sont là les propos de l’ambassadeur. Et d’ajouter : « Vous avez des signatures incroyables », « les sujets sont traités en profondeur ». Au-delà des Editions « Le Pays », l’ambassadeur a une appréciation positive de la presse burkinabè dans son ensemble, notamment pour la « qualité de son capital humain ».
Sur la coopération entre le Royaume du Maroc et le Burkina Faso, notre hôte du jour a tenu d’abord à faire une précision en rapport avec des analyses faites sur l’approche marocaine en matière de diplomatie. D’après lui, contrairement à certains discours, le Maroc « ne fait pas la diplomatie du chéquier ». Deux aspects fondamentaux, selon l’ambassadeur, caractérisent la diplomatie du Royaume : la solidarité et le partenariat. Et d’ajouter que la coopération entre Rabat et Ouagadougou a été opérationnalisée durant les huit ans, dans ce moule diplomatique. A titre d’exemple, l’ambassadeur cite de nombreux acquis dans cette coopération : le nombre de bourses marocaines destinées aux étudiants burkinabè est passé de 30 à 100 ; plusieurs investissements du Royaume chérifien ont été faits dans plusieurs domaines au Burkina Faso ; la dette de plusieurs pays africains a été annulée par le roi Mohammed VI ; les portes du marché marocain ont été ouvertes aux produits des pays du continent ; beaucoup de projets de grande envergure ont été réalisés ou sont prévus pour être avec des pays du continent… L’ambassadeur Farhat Bouazza quitte le Burkina Faso avec le sentiment du devoir accompli. « Je conçois ma présence ici comme quelqu’un qui aime les habitants », nous a-t-il dit avant d’insister : «je me considère comme l’ambassadeur du Maroc et défenseur du Burkina Faso ». Il a souligné avoir « passé ces huit ans à partager les joies et les peines » du Burkinabè. Son seul chagrin : la situation sécuritaire dramatique que connaît le Burkina Faso. Quant à l’avenir, le futur ex-ambassadeur du Maroc au Burkina, a sa petite idée. «Mon histoire avec le Burkina Faso s’est écrite avant même que je n’arrive au Burkina. J’ai été vraiment très heureux au cours de la période où j’ai vécu ici. Une fois au Maroc, je pense continuer, à titre personnel, à aider le Burkina. J’aurai des contacts suivis et je serai toujours disponible à agir pour le Burkina Faso », a-t-il fait constater. En attendant, c’est Youssef Slaoui qui prendra la place d’ambassadeur du Royaume du Maroc au Burkina Faso.
Michel NANA