HomeA la uneSOMMET DE L’AES SUR FOND D’OPERATIONNALISATION DE LA FORCE UNIFIEE : Relever à trois les défis du G5 Sahel

SOMMET DE L’AES SUR FOND D’OPERATIONNALISATION DE LA FORCE UNIFIEE : Relever à trois les défis du G5 Sahel


A la faveur du deuxième sommet de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) qui réunit, les 22 et 23 décembre 2025 à Bamako, les présidents burkinabè, Ibrahim Traoré, et nigérien, Abdourahamane Tiani, autour de leur homologue malien, Assimi Goita, l’hôte du sommet qui termine son mandat à la présidence tournante de la Confédération, a annoncé, le 20 décembre dernier à Bamako, le lancement de la force unifiée de l’AES. Une opérationnalisation de la force commune qui nourrit d’autant plus les espoirs qu’elle est une étape importante dans la mutualisation des forces des trois armées dans la lutte contre l’hydre terroriste.

 

La mutualisation des forces des différents Etats

 

La bête immonde s’étant durablement enracinée dans la région depuis plus d’une décennie. Un défi qui était déjà celui du G5 Sahel qui est mort de sa belle mort dans les conditions que l’on sait, et que les trois pays de l’AES qui se sentent un destin commun depuis la création de leur organisation en septembre 2023, entendent relever en se donnant les moyens d’y parvenir. Quoi qu’il en soit, la mise en place de cette force unifiée, est la traduction de cette volonté des dirigeants de cet espace, d’en découdre avec l’ennemi dans une coordination d’actions de leurs différentes armées. Et cela est à saluer. Car, il est bien connu l’adage selon lequel « l’union fait la force ». Ensuite, beaucoup s’accordent à dire que l’une des solutions au terrorisme dans le Sahel, viendra de la mutualisation des forces des différents Etats.  Un cap aujourd’hui franchi par les dirigeants de l’AES qui sont passés de la parole à l’acte en concrétisant cette volonté de lutte commune dans un cadre concerté. Et cela est un acte majeur qui entretient d’autant plus l’espoir que dans la foulée, il a été procédé à l’installation du nouveau commandant de la force unifiée dont le poste de commandement conjoint est basé à Niamey. Toujours est-il que maintenant qu’elle a été mise en place, il appartient à la force unifiée de l’AES de se donner les moyens de sa politique pour produire les résultats escomptés. En cela, elle doit savoir tirer leçon de l’échec du G5 Sahel, cet albatros conçu à l’époque pour casser du terroriste, mais qui avait déjà eu du mal dans l’opérationnalisation de sa force commune. C’est dire si les difficultés ne manqueront pas pour la force unifiée de l’AES. Mais on espère qu’elles ne seront pas des obstacles de nature à gripper la machine du bon fonctionnement de la force commune. Cela est d’autant plus important qu’au-delà des progrès enregistrés individuellement ou collectivement dans la lutte contre le terrorisme, les défis restent immenses face à un ennemi perfide et ondoyant, tout comme les attentes des populations qui ne demandent qu’à vivre dans la paix et la quiétude sur les terres de leurs ancêtres. Autant dire que la force unifiée de l’AES est condamnée à réussir.

 

Ce deuxième sommet revêt une importance particulière pour l’AES

 

Pour le bonheur des populations et pour l’honneur de ses dirigeants. Et tout le mal qu’on lui souhaite, c’est que son opérationnalisation marque un tournant décisif dans la lutte contre la pieuvre tentaculaire. En tout état de cause, quand on sait, par exemple, que la porosité de nos frontières a souvent été exploitée par les forces du mal pour semer la terreur de part et d’autre en se ménageant toujours une zone de repli, le moins que l’on puisse dire c’est que l’opérationnalisation de la force unifiée ne pouvait pas mieux tomber. Et dans le cas d’espèce, on espère que nos « braves warriors » iront rapidement au charbon, surtout dans la zone des trois frontières qui a longtemps été considérée comme l’épicentre des actions maléfiques des forces obscurantistes.  Pour le reste, ce deuxième sommet, qui se tient dans la capitale malienne, et qui verra la passation de charges entre les chefs d’Etat malien et burkinabè pour la présidence tournante de l’organisation, revêt une importance particulière pour l’AES. Laquelle, au-delà des questions sécuritaires, est mue par la volonté de renforcer sa cohésion institutionnelle en vue d’accroître la visibilité de l’organisation et de consolider son ancrage dans la région ouest-africaine. Au-delà, ce sommet sera l’occasion pour les chefs d’Etat, de dresser le bilan du chemin parcouru pour définir les orientations stratégiques de l’année à venir.

 

 « Le Pays »


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