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ANNONCE DES USA DU RETRAIT D’ETHIOPIE, DE LA GUINEE ET DU MALI DE L’AGOA : Une mauvaise nouvelle pour des pseudo-démocrates


Le président américain, Joe Biden, vient de faire une annonce qui va troubler le sommeil de trois dirigeants africains, en l’occurrence Sahle-Work Zewde d’Ethiopie, le colonel Mamady Doumbouya de la Guinée-Conakry et le colonel Assimi Goïta du Mali. En effet, l’homme le plus puissant de la planète a fait part au Congrès américain, de son intention de retirer les pays de ces trois dirigeants de la liste des bénéficiaires de l’AGOA, la loi américaine pour la croissance et les opportunités africaines. Pour une mauvaise nouvelle, c’en est vraiment une quand on sait ce que représente l’AGOA pour les pays bénéficiaires. Accéder au marché américain sans taxes douanières, est non seulement un privilège mais aussi une aubaine de se faire des devises pour le pays. C’est dire si le retrait de ces trois pays en janvier 2022, pourrait constituer un coup dur pour leurs économies respectives. On est d’autant plus porté à le penser que les trois pays ont plus que jamais besoin d’assistance, surtout sur le plan économique eu égard à la situation qu’ils traversent. Mais à qui la faute si le pays de l’Oncle Sam en est arrivé là ? Evidemment aux trois pseudo-démocrates. Le premier est sanctionné pour les violations répétées des droits de l’Homme, notamment dans le Tigré où l’Ethiopie qui n’entend pas faire de quartier à la rébellion, violente d’innocentes populations avec à la clé, des viols massifs de femmes. Quant aux deux autres, leur crime est d’avoir perpétré, chacun, un coup d’Etat dans son pays avec la volonté manifeste de ne pas garantir l’Etat de droit et le pluralisme politique, notamment en ce qui concerne la Guinée- Conakry. En faisant planer sur la tête de ces Etats l’épée de Damoclès, Washington prouve qu’elle ne badine pas avec les prédateurs des droits humains.

En frappant au portefeuille ces trois pays, le locataire de la Maison Blanche montre son attachement aux valeurs démocratiques

En tout cas, contrairement à certaines organisations qui semblent caresser les dirigeants de ces trois pays dans le sens du poil, le vieux continent laisse percevoir sa volonté d’aller au-delà des simples mots. Et c’est tant mieux. Ce d’autant que ces sanctions pourraient, à n’en pas douter, mettre les trois pays dans une situation plus complexe qu’elle ne l’est déjà. En tout cas, le message des Etats-Unis est sans ambiguïté. En frappant au portefeuille ces trois pays, le locataire de la Maison Blanche montre son attachement aux valeurs démocratiques. Et c’est tout à son honneur. La démocratie ne saurait se négocier à la kalach. Il est temps que les apprentis-putschistes comprennent que le développement harmonieux du continent ne saurait s’obtenir par les armes. Cela dit, que feront les trois dirigeants ? Vont-ils prendre le risque de priver leurs pays respectifs de si grosses opportunités ou vont-ils se donner des chances d’éviter ces sanctions en se montrant bons princes en matière de respect des droits humains ? On attend de voir. En tout état de cause, ils ont, chacun, rendez-vous avec l’histoire. C’est dire s’ils doivent se convaincre que dans la balance, les intérêts de leurs pays pèsent plus que leurs propres intérêts. Autant dire qu’ils ont tout intérêt à œuvrer, chacun en ce qui le concerne, à ramener son pays sur le bon chemin. Et cela passe par l’organisation d’élections transparentes, équitables et inclusives dans des délais raisonnables pour la Guinée et le Mali. Quant à l’Ethiopie, il est certes vrai qu’il n’y a pas de guerre propre, mais ce pays doit mettre un point d’honneur à respecter le droit international humanitaire en se gardant de toute violation des droits des non- combattants.

DZ 

 


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