ATTAQUES TERRORISTES : Les différents services coordonnent leurs actions
Un stage de coordination inter services s’est déroulé à l’Institut supérieur d’études de protection civile (ISEPC) à Ouagadougou du lundi 19 au jeudi 22 mars 2018. Une session de formation qui se situait dans le cadre du programme « Protection civile en Afrique de l’Ouest » et a concerné au Burkina les services des différents corps des Forces de défense et de sécurité et les élus.
Explosion d’une voiture piégée suivie d’une fusillade au restaurant Eucalyptus sur l’avenue Kwamé N’krumah par deux terroristes autour de 13h10 et vingt minutes après, interviennent les Unités spéciales avec la neutralisation dans un premier temps d’un des terroristes par l’Unité spéciale d’intervention de la Gendarmerie nationale et l’interception à 13h 45mn du deuxième terroriste qui était en fuite vers le rond-point des Nations unies par une unité de la Brigade anti-criminalité de la Police. A 13h 50mn, il a été procédé à la mise en place des différents périmètres de sécurité pour permettre aux autres éléments d’intervenir. A 14h 10mn, le Centre unifié de gestion des crises a été activé. Ainsi s’exprimait le chef de bataillons Jules Sian qui a développé par la suite tout le processus à la suite d’une attaque terroriste qui a servi d’exercice. Des détails donnés à l’ambassadeur de France, Xavier Lapeyre De Cabanes et bien d’autres personnalités venues prendre part à l’exercice de restitution du stage de coordination inter services. Un stage qui s’inscrivait dans le cadre de l’amélioration des capacités de luttes anti-terroristes qui était l’objectif de cette session de formation sur la coordination inter services initiée par l’Institut supérieur d’études de protection civile (ISEPC) du 19 au 22 mars dernier, au sein de l’institut à Ouagadougou.
Il s’agissait, selon le lieutenant-colonel Xavier Bachelot, directeur des études de l’ISEPC, d’apprendre aux différents services qui participent à la lutte anti-terroriste à capitaliser leurs savoirs, à travailler ensemble, apprendre un langage commun, des procédures communes puisque chaque corporation a ses particularités dont le langage, les abréviations et autres. Ce qui crée un problème de communication entre les différents services. Ces services sont entre autres, la Police nationale et municipale, la Gendarmerie, les Forces armées, les pompiers, les élus. Cela est important dans la mesure où, relève-t-il, ces structures ne travaillent pas souvent ensemble. Le but est que chaque service parvienne à travailler avec l’autre dans une même direction pour arriver à un même objectif. C’est aussi un stage dont la suite, souligne le lieutenant-colonel Xavier Bachelot, devrait permettre de créer un réseau entre ces différents services et qu’il se développe au plus haut niveau. L’ambassadeur de France, Xavier Lapeyre De Cabanes dit être venu suivre le travail qui a été fait et voir comment fonctionne l’ISEPC qui forme des pompiers du Burkina et d’une dizaine de pays de la région. Selon lui, le stage, qui vient de se dérouler, est un exercice important dans la coordination des équipes de secours. Cette session de formation se situait dans le cadre du programme « Protection civile en Afrique de l’Ouest » qui concerne neuf pays que sont, le Bénin, le Burkina, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Togo.
Antoine BATTIONO
