BEATRICE DAMIBA:Une dame d’action et de coeur s’en va

Béatrice Damiba, ci-devant présidente du Conseil supérieur de la Communication (CSC), quitte les planches de cette grande institution de la République, dans les tout prochains jours. Au moment où elle s’apprête donc à remettre les armes de combat à son successeur encore accroupi dans les starting-blocks, on éprouve un vif pincement au coeur, voire un vague à l’âme. Tant l’action multiforme de cette dame de conception et de terrain, aura généré, en douceur, des stigmates solides et bénéfiques dans la conscience des animateurs et promoteurs des médias.

 

Cette femme tout en délicatesse, fluette mais énergique, pleine de détermination et de savoir-faire, aura combattu et vaincu, pour beaucoup d’entre nous, nos insuffisances professionnelles, notamment celles éthiques et déontologiques. Sans jamais renier ni ses convictions ni son appartenance à la galaxie des communicants et des journalistes, Béatrice Damiba qui fut aussi le brillant héraut du Burkina à l’étranger pendant des années, aura aussi guerroyé inlassablement contre toutes les entraves à la liberté de presse et d’expression. Première femme dans l’histoire moderne du Burkina Faso, à diriger une structure faîtière d’une importance aussi stratégique dans notre dispositif démocratique, Béa dont le terroir de Koupéla peut être fier de l’avoir produite, laisse un beau et gigantesque mémorial dans l’univers médiatique de notre pays. L’affectueuse appellation de tantie Béa, colle si parfaitement à sa peau et à son âme, à cette âme si généreuse, qui sait allier rigueur et compréhension. Puisse son successeur pouvoir et savoir chausser les bottes de cet illustre personnage qui aura, jusqu’aux derniers instants de son mandat, donné le meilleur de lui-même à la profession. Béatrice Damiba, son staff administratif et son collège de conseillers, peuvent légitimement et dignement, éprouver le sentiment du devoir bien accompli. Leur bilan parle à voix haute et sans complexe. Ils laissent derrière eux, un immense legs à la postérité médiatique.

 

“Le Pays”