CONFIDENCES  DU WEEK-END  

* BOBO : l’ex-maire Salia Sanou aux arrêts

L’ex-maire de Bobo-Dioulasso, Salia Sanou, a été arrêté hier, 06 avril 2015, par la police nationale. Son arrestation serait liée à son activisme politique débordant. On se rappelle que c’est le même maire qui avait fortement soutenu le projet de révision de l’article 37 de la Constitution, qui devait permettre à Blaise Compaoré de briguer un autre mandat après 27 ans de pouvoir. En tout cas, l’homme ne jurait toujours que par le président déchu et ne s’en cachait pas. Il faut préciser qu’en plus de l’ex-maire Salia Sanou, l’ex-maire de l’arrondissement 5 de Bobo-Dioulasso, Seydou Sanou, a aussi été mis aux arrêts par la police. Selon nos sources, les deux maires ont été arrêtés hier aux environs de 16h et jusqu’au moment où nous tracions ces lignes à 19h passées, ils étaient toujours entre les mains de la police. 

* Palais royal du Mogho Naaba : des jeunes partisans de Djibrill Bassolé empêchés de livrer leur message

Après leur rencontre tenue le 4 avril 2015 au Conseil burkinabè des chargeurs (CBC), le Comité des structures et réseaux de soutien à la candidature de Djibrill Bassolé a décidé d’aller livrer un message au Mogho Naaba, Empereur des Mossé. Mais ils n’ont pas été reçus. Et pour cause, il fallait d’abord, a indiqué le  « service de sécurité » du palais royal, en groupe restreint, demander une audience. Si elle est accordée, la visite peut être effectuée. Ces jeunes ont essuyé un « non » catégorique du « service de sécurité » du palais royal. D’ailleurs, avant leur arrivée, le palais était fermé.

* Candidatures des militaires : le vote en plénière se tient aujourd’hui au CNT

La plénière sur la relecture du Code électoral se tient, en principe, aujourd’hui 7 avril 2015 au Conseil national de la transition (CNT).  En effet, en présence des membres du gouvernement, les députés vont voter en plénière les lois portant sur la caution des candidats à la présidentielle fixée à 50 millions de F CFA, les candidatures indépendantes, celles des militaires et des magistrats.

* CNT : des partisans de la NAFA manifestent aujourd’hui contre l’exclusion

Sous la houlette de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA), des jeunes hostiles à l‘exclusion des militaires de la présidentielle de 2015, entendent manifester aujourd’hui 7 avril devant l’immeuble abritant le siège du CNT. Le mot d’ordre a été lancé ce week-end au cours d’une conférence de presse. Pour sonner la mobilisation, des flyers ont été distribués aux populations sur lesquels on pouvait lire « Non à l‘exclusion, Non au tripatouillage de notre Constitution … !»

* Messe de la Pâques : Michel Kafando à la Cathédrale

C’est à la Cathédrale de l’Immaculée conception que le président de la transition, Michel Kafando,  a suivi la messe pascale, le 5 avril dernier. Le prêtre de célébration a relevé sa présence à la fin de l’eucharistie.  C’est également là-bas que Roch Marc Christian Kaboré, président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), candidat à la présidentielle d’octobre 2015,  suit généralement la messe de dimanche.

* Délégation spéciale de Nouna : un incendie chez la 2^e adjointe

«Un incendie s’est déclenché chez la 2^e adjointe du Président de la Délégation Spéciale de la Commune Urbaine de Nouna». La nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre à travers la ville de Nouna. A notre arrivée sur les lieux, ce vendredi 03 avril 2015 aux environs de 11h30, le feu avait déjà été maîtrisé. Sanata Zon, la 2^e adjointe du Président de la Délégation Spéciale de la Commune urbaine de Nouna, était absente à notre passage. D’après nos renseignements, le feu, parti d’une chambre, aurait été allumé par un enfant à l’aide d’un brin d’allumette. Au moment des faits, une femme dormait avec deux enfants dans la maison. Enfermée par les flammes et la fumée, elle parviendra heureusement à s’échapper avec les deux enfants. Très vite, les voisins accourus parviendront à maîtriser le feu. Après avoir vidé le contenu de la maison et fait vider une barrique d’eau à l’intérieur, ils maîtriseront la progression du feu, en évitant ainsi un drame qui se dessinait. Toutefois, on dénombre des dégâts matériels et une blessée légère ; mais heureusement pas de perte  en vie humaine. On note le traumatisme visible de la dame qui dormait à l’intérieur de la maison. Au moment où nous quittions les lieux, les voisins de Sanata Zon et les badauds continuaient d’affluer sur les lieux ; qui pour apporter un soutien moral, qui pour satisfaire sa curiosité.

* Mévente de produits de la SN-SOSUCO : les associations de consommateurs contre l’importation du sucre

Ceci est une déclaration de l’Association des consommateurs du Burkina (ACB), de la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB) et Vigi-consommateurs. Partant des postulats que la mévente du sucre produit par la Société sucrière de la Comoé (SN-SOSUCO) peut entraîner sa fermeture, elles exigent la suspension immédiate de l’importation du sucre sur le territoire national jusqu’à épuisement des stocks de ladite usine. Lisez !

« Nous avons suivi avec amertume et intérêt la situation catastrophique que vit la SN-SOSUCO (Société sucrière de la Comoé). En effet, la mévente du sucre qui peut entraîner la fermeture de l’usine, est inacceptable et inenvisageable.

En partant des postulats que c’est une société nationale qui emploie plus de 5000 travailleurs et que plus rien ne sera comme avant !

Nous, associations de consommateurs : Association des consommateurs du Burkina (ACB), Ligue des consommateurs du Burkina (LCB), et Vigi-consommateurs, déplorons cette situation et demandons avec fermeté au gouvernement de la transition d’agir au plus vite pour sauver un fleuron de notre économie ; « aux USA on parle de  patriot act et en France de préférence française ».

 

Nous exigeons :

– La suspension  immédiate d’importation de sucre jusqu’à épuisement des stocks de la SN-SOSUCO, le respect de l’accord en vigueur entre les importateurs de sucre et la SOSUCO de telle sorte que notre société nationale puisse continuer à exister et à faire vivre les travailleurs de la canne à sucre de la Comoé.

Pour rappel, l’accord autorisait l’importation de sucre en complément de la production de la SOSUCO, ce qui permettait à la SOSUCO d’exister et aux importateurs d’éviter la pénurie par l’apport complémentaire.

Les organisations de consommateurs constatent que cet accord n’est pas respecté et le Burkina est inondé de sucre de provenance et de qualité douteuse ; fraude au détriment de la SOSUCO qui emploie plusieurs milliers de Burkinabè et renfloue les caisses de l’Etat.

 

– Que des mesures dissuasives soient prises contre les contrevenants qui mettent en péril l’existence de nos unités, par égoïsme et par cupidité. Les associations de consommateurs restent vigilantes à ce sujet et donneront de la voix pour sauver nos entreprises dont les travailleurs sont des consommateurs.

Le « produisons et consommons burkinabè » est à l’ordre du jour maintenant, et tous les Burkinabè doivent se l’approprier pour notre développement.

Dans ce même ordre d’idées, nous demandons aux autorités de prendre des initiatives pour la transformation et la consommation de notre coton au Burkina.

En effet, nous sommes le 1^er producteur de coton et nous n’avons pas d’unité de transformation de notre coton, ni de mesures incitatives à la consommation de notre coton (port de Faso danfani), alors que cela peut être source de développement à tous les niveaux ».

* Comment un confrère burundais entrevoit-il l’issue de la crise burundaise ?

A un confrère burundais à qui nous avons demandé ce qu’il entrevoit comme scénario en termes d’issue à la crise politique qui sévit au Burundi, en rapport avec le projet du président Pierre N’kurunziza de se présenter pour un troisième mandat à la présidentielle à venir, voilà ce qu’il en pense :  « premier scénario  :  il impose sa candidature pour un troisième mandat lors du Congrès national de son parti (CNDD-FDD) et là, les manifestations engendrent le chaos dans la capitale. Il fait alors recours aux forces de l’ordre (les militaires sont contre son projet insensé) et le sang coule et il finit comme Blaise Compaoré. Second scénario : il renonce à se présenter, un radical de son camp commet l’irréparable et le vide politique se crée d’autant plus qu’au sein de son parti, il existe deux camps. Alors, ils ne parviennent pas à s’entendre sur qui va assurer la transition, bien que ce soit le président de l’Assemblée nationale qui soit légitimement le mieux placé pour assurer la transition. »