CONTESTATION DE DIRIGEANTS POLITIQUES : De petits pas vers une gouvernance plus vertueuse
Autres temps, autres mœurs ! C’est le constat qui se dégage depuis que, le 31 octobre dernier, acculé par la rue en colère, Blaise Compaoré, alors président du Burkina, a pris ses jambes à son cou, emportant dans ses valises, son petit frère François Compaoré et quelques inconditionnels qui ne juraient que par lui. Dès lors, les langues ont commencé à se délier et les lignes à bouger. En effet, ce qui était permis hier ne l’est plus aujourd’hui. Ce qui était à l’époque interdit semble aujourd’hui autorisé, tant et si bien que dans le Burkina d’aujourd’hui, il faut faire attention aux actes que l’on pose. Le peuple vigilant ne veut plus se laisser conter fleurette. Il ne veut plus de dirigeants qui traînent des casseroles. Finis le clientélisme et le népotisme qui ont longtemps caractérisé le régime de Blaise Compaoré. Toute promotion doit désormais se faire sur la base du mérite et non du copinage ; sous peine de la voir rejetée par la rue qui veille au grain. La preuve, on l’a vue avec la nomination très contestée de Adama Sagnon au ministère de la Culture et du Tourisme qui, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, a dû battre en retraite en rendant le tablier. On en était là jusqu’à ce que tombe cette révélation fracassante selon laquelle le sieur Moumouni Diéguimdé, promu à la tête du ministère des Transports et des Infrastructures, fut un « ancien prisonnier » au pays de l’Oncle Sam. De quoi susciter la colère de certains travailleurs dudit département qui, naguère, lui reprochaient d’être un proche de Gilbert Noël Ouédraogo, président de l’ADF/RDA, entré dans la clandestinité depuis fin octobre. La fronde a atteint son paroxysme si bien que le ministre Diéguimdé a été obligé de sortir de son silence pour s’expliquer ou se défendre, c’est selon. En effet, au cours d’un point de presse marathon tenu le 28 décembre dernier, l’homme reconnaît avoir été interpellé aux Etats-Unis mais nie avoir fait la prison comme le disent certains. Et ce faisant, il exclut toute possibilité de démissionner parce que, estime-t-il, l’important n’est pas ce qu’il a fait dans le passé, mais ce qu’il peut apporter à son pays. Cette querelle risque de plomber le fonctionnement du ministère des Infrastructures, du désenclavement et des transports, mais il y a un constat qui s’impose : c’est l’une des rares fois qu’un ministre contesté s’est vu obligé de se répandre dans la presse pour se défendre.
Et on aurait bien souhaité qu’il réfutât formellement le document brandi contre lui et qui attestait de son emprisonnement. Au lieu de cela, il s’est contenté d’inverser les rôles, en portant la casquette de journaliste pour poser une question sur les motifs de son emprisonnement. Qui pouvait lui répondre si ce n’est l’administration américaine ? Assurément, sur la question portant sur son emprisonnement, la réponse n’en était pas une.
Le passé de chacun a toutes les chances de le rattraper
En d’autres temps, les révélations faites par la presse sur le ministre Diéguimdé, n’auraient pas eu la portée qu’elles ont aujourd’hui. Les tenants du pouvoir les auraient minimisées outre mesure. C’est la preuve donc que, comme on le dit, plus rien ne sera comme avant où, même les médiocres et les délinquants à col blanc étaient bien souvent promus à des postes de responsabilités, consacrant une sorte de prime au vice et à l’impunité. Et personne n’osait contester le choix du prince. Sous l’ère Blaise Compaoré, l’intégrité passait quasiment pour un délit, l’excellence un vice et la dignité un vilain défaut. On avait eu le sentiment qu’avec Blaise Compaoré, les gens rivalisaient dans la malhonnêteté et les détournements de deniers publics, avec la conviction que rien ne leur arriverait.
Mais aujourd’hui, tout cela semble révolu. Le passé de chacun a toutes les chances de le rattraper, les bons comme les mauvais.
On s’achemine vers le modèle occidental, où à peine nommé, la presse se donne le devoir de fouiller dans le passé du nouveau promu pour voir s’il n’a pas de draps sales. Et c’est tant mieux pour la gouvernance en Afrique. Ce sont de petits pas vers une gouvernance plus vertueuse qui tranche avec la licence d’avant. Cela dit, il est plus que jamais nécessaire de mettre l’accent sur les enquêtes de moralité avant de nommer tout citoyen à un poste de responsabilité, au risque de le voir aussitôt récusé. C’est à ce prix que le gouvernement de transition évitera de se faire défier en permanence. Et tout cas, on ose espérer que dans le Burkina d’aujourd’hui et de demain, les choses iront de mieux en mieux et qu’il n’y aura plus une caste de privilégiés repus et couverte de tous les péchés, qui passera le temps à narguer les autres avec une arrogance à nulle autre pareille.
Sidzabda
Alex
/
Tres propre
30 décembre 2014ANONYME
/
plus rien ne sera comme avant; ceux sont les autorités eux même qui l’ont dits. en plus ils ont en fasse d’eux un peuple mur et conscient. alors, nous n’allons plus accepter des pratiques à la Compaoré dans ce pays, sinon nous l’aurions pas chassé. le changement, on doit le sentir par les gestes des dirigeants, autrement, nous interviendront à tous les niveaux pour qu’l y ait de l’ordre.
30 décembre 2014bamogo
/
je suis persuadé que mon pays ira mieux! Déjà qu’il est l’africain de 2014!
30 décembre 2014moi
/
Il y a matière a reflection, effectivement pur tous ceux qui veulent un jour, dans ce pays, briguer un poste de responsabilité. tous les actes que vous poserons et même tous ce que vous direz pourront être retenus contre vous un de ces jours. on n’est plus à l’air Compaoré ou on subissait le nepotisme à outrance. les choses ont changé et cela, les autorité ne doivent pas l’ignorer. comme on le dit, si tu te comporte comme une crabe, on te mendge avec du bruit. donc, nous voulons des autorités, à partir de maintenant, à la hauteur des taches qui leurs sont confiés et responsables.
30 décembre 2014citoyen
/
pour tout dire je suis fier des Burkinabè. je tire mon chapeau à la presse et à la société civile qui ont continuer apres le depart de Blaise à jouer leur roles de sentinelle. la presse Burkina est à l’image de son peuple, elle est responsable. alors, à tous ceux qui veulent gerer les affaires du pays, faites attention.
30 décembre 2014burkinabè
/
quand le ministre dit que ce qui compte c’est ce qu’il sera capable de faire pour son pays, j’ai envie de lui repondre que sans lui, le ministère peut bel et bien fonctionner. il y a des Hommes dans ce pays qui ont aussi la capacité de gérer et qui ne trainent pas de casserole comme lui. ailors entre le bon et le moins bon, il est naturelle que l’on choississent le bon. Donc il peut demissionner sans craindre, une autre personne plus vertueuse viendra conduire le ministère. En plus, qu’il sache que cette contestation va au-délà de sa personne. c’est une manière de dire aux autorités de ce pays que nous ne voulons plus de dirigeant pourris. Plus rien ne sera comme avanat
30 décembre 2014forever
/
ce ministre s appuie sur le fait que dans l administration des crimes perdures et sont meme autorisée par des hommes de loi tel ce procureur a la justice de kaya.Il semble que l ex maire de boulmiougou séraphine ouédraogo impliqué dans les irrégularités de parcelles sous son mandat est transférée à kaya pour son jugement comme le veut l usage en la matière.Dans ce meme moment à la direction régionale de la santé du centre nord a kaya le billetteur confie sa tache a un garçon de salle qui a son tour perçoit 100f cfa sur chaque bulletin.les plaintes des fonctionnaires n y ont rien changé.Ce garçon de salle n a pourtant pas fait le milieu rural comme le suggère l engagement a servir en milieu rural pendant au moins 5ans formulé par tout candidat aux concours direct.En plus de ne pas méritez son poste ,il reçoit 100 fcfa sur chaque fonctionnaire.L affaire portée chez le procureur ,ce dernier n y trouva aucune infraction alors qu il lui est signifié que ce ne sont là que la partie visible des agissements du billeteur avec son garçon de salle qui bénéficie du soutien de hauts responsables comme eux qui perçoivent leur salaires pour ne rien faire si ce n est brimé ceux qui ont saigné pour arrivé en leur bloquant l accès a des formations de recyclages et autres .Le procureur par là ne déclare t il pas son incapacité à rendre la justice de kaya a meme de juger l ex maire qui a ce que j sache est fautive de malversations
30 décembre 2014