CRISE A LA MAIRIE DE SAPONE : Simon Compaoré nie toute ingérence
L’Alliance des partis de la mouvance présidentielle a tenu une Assemblée générale d’information, le 16 décembre 2017 à Ouagadougou. L’objectif de cette rencontre, pour les responsables des différents partis, a été de rendre compte à leurs militants, des actions du gouvernement et de recueillir leurs suggestions, afin de mieux intervenir sur le terrain.
« Je suis un enfant de Ouagadougou ; j’ai été maire à Ouagadougou pendant plusieurs années et vous le savez très bien. Je sais faire la part des choses. Qu’est-ce qu’un Simon peut aller chercher dans une commune rurale comme Saponé ? Mais je tiens à dire que pour ce qui concerne Saponé, c’est déplorable. Le gouvernement a pris ses responsabilités. Car, ce que les populations de Saponé attendent, ce n’est pas le triste spectacle que les conseillers et certaines personnes donnent à voir là-bas actuellement. Si on en vient à brûler une mairie, à s’attaquer aux gens, on ne peut pas regarder simplement. Nous allons être très fermes. C’est une situation déplorable et je crois que les enquêtes devront permettre d’identifier les fautifs afin qu’ils soient sanctionnés. Pour l’incendie de la mairie, il y a des enquêtes qui sont ouvertes et les responsables seront traduits devant la Justice », telle a été la déclaration faite par le ministre d’Etat, Simon Compaoré, le 16 décembre dernier. Cela, lorsque nous lui avons demandé son avis sur la crise qui a secoué Saponé où il a été cité comme l’un des responsables, à l’issue de l’Assemblé générale de l’alliance des partis de la mouvance présidentielle (APMP). Cette Assemblée générale a été l’occasion pour les partis de la mouvance présidentielle de rendre compte à l’ensemble de leurs militants des actions entreprises par le gouvernement. En effet, a fait savoir Simon Compaoré, président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), il s’est agi de mettre l’ensemble des militants au même niveau d’information. « Nous sommes venus leur dire que les choses bougent, car de nombreux progrès ont été observés dans plusieurs domaines », a-t-il fait savoir. Et le ministre d’ajouter ceci : « Je défie quiconque de dire qu’on a fait du surplace. On a bougé. Mais seulement, les problèmes sont tellement nombreux ». En outre, l’Assemblée générale de l’APMP a aussi été l’occasion, pour les militants des partis membre de la mouvance, de faire des suggestions. « C’est une séance de critique, car nous voulons que les militants nous disent aussi là où on a péché afin de rectifier le tir », a fait noter Simon Compaoré. 2018, pour le ministre d’Etat, s’annonce avec beaucoup de défis. C’est, selon lui, l’année charnière et pour cela, le gouvernement entend mettre en œuvre plusieurs actions, pour continuer à améliorer le quotidien des Burkinabè.
Adama SIGUE
Sacksida
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Voyez-vous, Mr Simon compaoré Ministre d’Etat, aucun citoyen n’a affirmé que depuis deux ans le pouvoir et le gouvernement MPP n’a pas bougé. Mais, nous avons simplement fait le constat que depuis la prise de fonction, votre démarrage au diésel n’est nullement la méthode exceptionnelle pour faire face aux besoins de la population et pour atteindre des résultats décisifs et déterminants. Les quelques actions que vous citez ne permettent pas d’appréhender le dynamisme et l’efficacité de votre manière de gouverner le PNDES. Si sur 90.000 dossiers bancables et d’autonomisation des jeunes, vous n’avez retenu que 13.000 dossiers soit 14%, il faut avouer que c’est très insuffisant et on ne peut pas être satisfait de ça. De même, si des millions de jeunes ruraux abandonnent les champs de l’agriculture et d’élevage à cause du manque d’accompagnement, et envahissent les sites d’orpaillages dangereux, reconnaissons que la faillite de l’Etat est palpable, et qu’il est urgent d’y remédier de manière efficace. Ne faut-il pas fermer certains sites d’orpaillages et trouver avec ces jeunes ruraux des alternatives ? En outre, c’est cette même habitude de gestion routinière des problèmes de la Nation durant 27 ans qui a conduit à l’insurrection populaire d’octobre 2014. Donc, « vos actions sont assez bonnes mais ce n’est pas arrivées ». L’emploi des jeunes, l’accès à l’eau potable, la santé et l’éducation, les dossiers judiciaires pendants, la relance de l’économie nationale et la bonne gouvernance demeurent des défis à relever. Finalement, soyez plus imaginatifs, retroussez d’avantage vos manches, serrez vos ceintures et déterminez-vous en vue de rechercher un décollage économique et social du Burkina Faso d’ici la fin 2025. Et cela est tout à fait possible, il faut trouver la bonne stratégie car: « Tout ce qui sort de l’imagination de l’homme est réalisable pour l’homme ». Dixit Thomas Sankara. Courage et Salut !
18 décembre 2017Claire
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Les décisions du gouvernement sont collégiales. L’exécutif comprend une trentaine de membres. La dissolution du conseil municipal de Saponé en conseil des ministres du 14 décembre 2017 et sa mise sous délégation spéciale, est une décision bien analysée par le gouvernement. Ce n’est donc pas la décision d’une quelconque personnalité ne prise isolement. Face aux agissements violents liés aux conflits interminables de la mairie de Saponé, la dissolution était l’ultime solution pour préserver la quiétude sociale. Les gens peuvent s’agiter et contester cette décision sur la base de leurs intérêts partisans, mais force reste à la loi dans l’intérêt général.
18 décembre 2017Ilboudo
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Vous vous n’avez rien compris. Vous êtes surement loin de saponé.
18 décembre 2017Pardon chacun n’a qu’à faire les analyses qu’il peut faire. Ici là ça vous dépasse.
ZIDA
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Les élections municipales ont été reprises en 2016 dans des localités telles que Zogoré (Yatenga),Bouroum-Bouroum(sud-ouest),Béguédo(centre -est) … à cause de la volonté de Salif Diallo d’imposer vaille que vaille ses partisans. Donc, les soubresauts qui agitent certaines communes actuellement reposent généralement sur cette logique. Il faudrait progressivement restaurer la légitimité dans le choix libre des populations pour les maires et conseillers municipaux et sortir du dictat salifiste qui a causé trop de haine et de violence au Burkina durant une vingtaine d’années.
18 décembre 2017