EDUCATION NATIONALE : Un nouveau syndicat appelé SYNAPEP-B voit le jour
Le monde syndical de l’éducation nationale au Burkina vient de s’agrandir avec la naissance du Syndicat national des personnels des enseignements préscolaire, primaire et post-primaire du Burkina (SYNAPEP-B). Pour donner l’information, le syndicat a rencontré la presse le mercredi 30 novembre 2016 à Ouagadougou.
Désormais, il faudra compter avec le Syndicat national des personnels des enseignements préscolaire, primaire et post-primaire du Burkina (SYNAPEP-B), qui vient de voir le jour et dont l’annonce officielle a été faite le 30 novembre dernier à Ouagadougou. La naissance de ce syndicat fait suite à un constat, relève son Secrétaire général (SG), Jérôme Kaboré. Ainsi, il évoque entre autres, la banalisation des projets éducatifs sans objet dont, dit-il, beaucoup ont été conduits par de simples arrivistes. Cela a amené à la précarisation de la fonction enseignante de tous les systèmes éducatifs, à savoir le préscolaire, le primaire et le post-primaire. La conséquence, selon Jérôme Kaboré, c’est qu’on assiste à un système éducatif toujours finissant dans les rues, et promoteur, indique-t-il, du chômage des jeunes à grande échelle, de la médiocrité, bref un système éducatif sans lendemain. Pour le SYNAPEP-B, le secteur de l’Education au Burkina souffre d’une gestion très approximative au sommet de l’Etat, à travers des actions et des politiques très inadéquates et inadaptées aux réalités, avec pour objectif d’empêcher que des élites émergent parmi les enfants des masses populaires. En somme, le tableau éducatif est très sombre, a souligné le SG du SYNAPEP-B, Jérôme Kaboré. Et d’ajouter que cela doit désormais relever du passé.
C’est pourquoi, selon Jérôme Kaboré, l’union des enseignants du préscolaire, du primaire et du post-primaire s’impose «comme une nécessité, sinon une urgence pour créer les conditions favorables à la réussite de leur mission et contribuer à l’émergence d’une éducation de base de qualité, gage d’un développement durable de notre pays». Pour les militants du SYNAPEP-B, la mise en place de ce syndicat s’avère impérieuse, pour rassembler tous les enseignants du primaire et du post-primaire au sein d’une structure unique, parce qu’étant tous issus d’une même famille éducative. Il s’agit tout simplement pour ce syndicat de contribuer à une éducation de base efficiente, produisant des effets favorables à l’édification d’un Burkina prospère sur les plans social, économique et politique. Pour Jérôme Kaboré et ses camarades, il ne s’agit pas d’un syndicat de trop, mais d’un syndicat de renouveau. Et à ce sujet, le SYNAPEP-B tient à se démarquer des luttes connues de tous, et à s’inscrire dans le sens des besoins de la satisfaction du peuple en matière d’éducation. Le SYNAPEP-B veut être une force de proposition et non de revendications infantilisantes, sans fondement et qui, souligne le SG, ne font pas avancer le système éducatif. De leur affiliation à la Confédération nationale des travailleurs du Burkina (CNTB), il dira, en rappel, que le SYNAPEP-B a fait le constat que c’est une confédération engagée dans la vision sociale du Burkina et qu’il partage cette même vision. Cette rencontre a également servi de cadre au lancement officiel des activités du SYNAPEP-B.
Antoine BATTIONO
