ELECTIONS DE 2020 : Les femmes de l’OFP se mobilisent
L’Organisation des femmes du parti (OFP) du PDS/ Metba a tenu son premier congrès ordinaire le 10 mars 2010, à Ouagadougou. Créée en 2011 au terme de nombreuses recommandations et sensibilisations sur la responsabilisation des femmes dans les structures du parti par le bureau politique national du PDS/ Metba, l’OFP, présidée par Marie Michelle Ouédraogo, œuvre à une meilleure implication des femmes dans le jeu politique et partant, dans la lutte pour l’amélioration de leurs conditions de vie. La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par Philippe Ouédraogo, président du PDS/Metba, en présence d’une foule de femmes du parti.
Marie Michelle Ouédraogo a une conviction, à savoir que « la mise en place de l’OFP illustre l’intérêt particulier que le PDS/Metba accorde à la promotion des femmes dans le parti ». Le premier congrès de l’OFP intervient au lendemain de la célébration de la « Journée internationale pour les droits des femmes », selon Marie Michelle pour qui cette journée trouve sa justification et son origine dans les « luttes et revendications des femmes au début du XXe siècle », pour réclamer « de meilleures conditions de travail, le droit de vote et surtout un traitement égal entre les hommes et les femmes ». Une proximité qui permet aux femmes de l’OFP de célébrer aussi cette journée internationale des droits des femmes, en se penchant sur le thème national de sa commémoration. De ce fait, elle a fait comprendre à ses camarades femmes de l’OFP, la nécessité de redynamiser les bases de l’OFP et de s’organiser pour faire de la participation de la femme, une réalité au sein du parti. A quelque 2 ans des prochaines élections au Burkina, elle a estimé que les femmes de l’OFP ne pourront mieux se préparer à cet effet que lorsqu’elles prendront conscience des enjeux et de leur mobilisation sur la base des stratégies du parti. La loi sur les quotas genre devrait en principe, de son point de vue, déclencher un processus d’accès plus représentatif des femmes dans les postes électifs et à la prise de décision au Burkina.
Pour un meilleur accès des femmes aux sphères de décision
Dans le cas du PDS, la présidente de l’OFP a indiqué que cette loi sur les quotas genre a amené le parti à donner 40% des places aux candidatures féminines sur les listes des législatives de 2015, dépassant ainsi les 30% prescrits par la loi. Le combat futur, à l’entendre, doit se mener pour le positionnement des femmes afin qu’elles soient toujours plus nombreuses à accéder aux sphères de prise de décisions. « De plus en plus de familles ne survivent que grâce au dynamisme des femmes », a souligné Marie Michelle Ouédraogo qui a soutenu de ce fait que les femmes sont donc en droit de revendiquer l’égalité et l’accès à la prise de décision. L’autonomisation et la promotion de la femme, l’apport des hommes pour le changement de mentalité dans la société pour plus d’équité, de justice et de paix, sont autant d’aspects que le congrès de l’OFP va aborder. Selon le président du parti, Philippe Ouédraogo, le congrès de l’OFP devra aider à remobiliser les responsables des femmes des différentes structures du PDS/Metba, à mettre en place un nouveau bureau national de l’OFP, à préparer les fédérations de l’OFP à renouveler leurs bureaux et à préparer les femmes dans la perspective des élections municipales et législatives à venir au Burkina.
Lonsani SANOGO