HECATOMBE AU SEIN DU CONTENGENT TCHADIEN AU MALI :Le coup de gueule justifié de Idriss Deby
Parmi les pays qui ont accouru au chevet du Mali pour l’aider à mater les barbus de tous poils qui sévissaient dans le Nord du pays, le Tchad est manifestement celui qui a payé le plus lourd tribut en termes de pertes en vies humaines. L’attaque de ce jeudi 18 septembre 2014, sur l’axe Aguelhok-Tessalit, qui a fait cinq morts et trois blessés graves au sein du contingent tchadien et qui intervient après bien d’autres, a certainement été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Même le chef de file de l’opposition a rejoint le gouvernement pour accabler l’ONU
Le gouvernement tchadien en a profité pour pousser un coup de gueule en direction de l’ONU. Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Hassan Sylla Bakary, n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour charger la mission de l’ONU au Mali en ces termes : « Le gouvernement tchadien constate avec regret que son contingent éprouve des difficultés énormes pour assurer sa logistique, sa mobilité et son alimentation ». Sans évoquer explicitement les pertes que l’armée tchadienne a subies au Mali, ces propos pourraient s’apparenter à un ras-le-bol. Même le chef de file de l’opposition, Saleh Kebzabo dont on sait qu’il n’est pas tendre à l’égard de Deby, a, cette fois-ci, rejoint le gouvernement pour accabler l’ONU. Les mots employés pour le faire cachent mal le dépit : « Où sont les autres contingents ? » L’opposition et le pouvoir ne sont donc pas contents de l’ONU et ils le font savoir de manière univoque et ce, sur un ton comminatoire. Ce coup de sang des Tchadiens peut se justifier au regard des raisons suivantes.
D’abord, les soldats tchadiens sont pratiquement les seuls parmi les contingents africains, à être positionnés dans l’épicentre du sanctuaire des djihadistes au Mali. Les autres contingents sont certes présents au Nord-Mali, mais ils sont loin de l’antre du lion. Dans ces conditions, l’on devrait s’attendre à ce que l’ONU accordât au contingent tchadien un traitement à la hauteur du risque encouru.
On peut être tenté de dire que Idriss Deby sera entendu
Ensuite, l’on peut avoir l’impression que la traque des djihadistes au pays de Modibo Keita est d’abord l’affaire des Tchadiens, alors que c’est moins leur guerre que celle du Mali et de ses voisins. La colère du Tchad est d’autant plus justifiée que pendant qu’il perd de manière récurrente ses soldats sur le théâtre des opérations, le président du Mali semble plus préoccupé par son confort personnel en achetant un avion à coût de milliards de F CFA, que par le sort de ces soldats venus de loin pour l’aider à faire le ménage. Dans le même registre, l’on pourrait s’indigner de l’attitude de l’armée malienne qui s’est notamment illustrée sous le règne du Général Sanogo dans des querelles byzantines de privilèges et de galons, pendant que les soldats venus d’ailleurs, en particulier les Tchadiens, offraient leur poitrine aux balles des djihadistes dans le septentrion malien.
Cela dit, il faut dire que le contingent tchadien est victime de sa réputation d’être une armée de combattants aguerris par leurs multiples expériences des terrains sahéliens et désertiques, acquises dans le cadre des nombreuses guerres que le pays a livrées et gagnées contre les troupes de Kadhafi à propos de la bande d’Aouzou. Il faut ajouter à cela les récurrentes guerres civiles que le pays a connues, depuis pratiquement François Tombalbaye jusqu’à Idriss Deby. De ce fait, l’on peut affirmer que le Tchad a une expertise de la guerre et une capacité d’adaptation au relief du Nord-Mali que les autres contingents n’ont pas. C’est pourquoi l’on peut être tenté de dire que Idriss Deby sera entendu, car l’ONU ne prendrait pas le risque de se priver de sa contribution dans la lutte contre les djihadistes au Nord-Mali. Déjà, son représentant dans ce pays, Bert Koenders, veut calmer le jeu en promettant de discuter avec la partie tchadienne. Idriss Deby est certes un dictateur qui régente le Tchad depuis 1990, mais c’est aussi un guerrier précieux, indispensable à la France et à l’ONU dans leur croisade contre les barbus dans cette partie de l’Afrique.
Pousdem PICKOU
forever
/
l ONU s est comporter de la sorte avec les BURKINABES en Cote d’Ivoire ou j ignore le nombre de burkinabé et de leur famille qui y ont laissé la vie au grand bonheur de qui on sait de nos jours les uns au pouvoir et leur complice cachés a profiter de leur privilèges.comment peut on sacrifier son peuple pour des intérets innavoués.Le Mali et la Cote d Ivoire a cause de ressources naturelles se croient tout permis.pas étonnant qu ils aient des ressources humaines de piètres qualités bon qu a la pub.y en a marre
22 septembre 2014