HomeBaromètreINHUMATION DE MATHIEU NDO : Douleur et consternation au cimetière de Tabtenga

INHUMATION DE MATHIEU NDO : Douleur et consternation au cimetière de Tabtenga


La grande faucheuse a encore frappé dans le monde de la presse. Mathieu Ndo, journaliste émérite, précédemment directeur de publication du journal « San finna », dernièrement directeur et promoteur de l’hebdomadaire « Intelligences démocratiques », reconnu pour son sens de la rigueur professionnelle, a rangé sa plume. Il s’en est définitivement allé le 31 mai dernier et a été conduit à sa dernière demeure hier 1er juin 2015, au cimetière de Tabtenga.

Tristesse, incompréhension et consternation ! Ce sont les sentiments qui prévalaient au cimetière de Tabtenga, le 1er juin dernier. Pour cause, l’heure de dire « adieu» à Mathieu Ndo, qu’il a plu au Seigneur de rappeler à lui la veille. Ce journaliste engagé, amoureux du travail bien fait, a tiré sa révérence, au grand dam de sa famille et de ses amis. Sa compagne et sa fille étaient inconsolables, ses collègues dans la consternation, et ses amis dans le désarroi. Aristide Ouédraogo, collègue et ami du défunt, n’a pas caché sa tristesse face à cette grande perte pour le monde des médias. « Mathieu était très engagé et il était très intègre. C’est quelqu’un qui avait de la rhétorique et aussi beaucoup d’engagement politique. Pour avoir travaillé avec lui pendant 7 ans, je puis vous rassurer qu’il était rigoureux et exigeant, en ce qui concerne la qualité de la production des articles », a-t-il confié. Toute chose qui traduit bien cette phrase qu’ont lancée les journalistes venus accompagner le défunt à sa dernière demeure : « Tu laisses derrière toi un grand vide qui sera difficile à combler », lui ont-il dit avant de s’en aller. Mathieu Ndo a aussi été un fervent militant de l’UNDD depuis son retour, en 1994, de la Côte d’Ivoire où il a passé son enfance. « C’est avec tristesse que nous avons appris le décès de Mathieu Ndo. Nous venons de perdre un fervent militant, un cadre du parti », a confié Amadou Dabo, vice-président de l’UNDD.

Mathieu Ndo est née en 1967 à Abidjan, en République de Côte d’Ivoire. A son arrivée au Burkina, il a d’abord fréquenté le lycée Philippe Zinda Kaboré avant d’entrer à la faculté de Lettres modernes de l’Université de Ouagadougou. Aux lendemains de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, il crée le journal « Flambeau Norbert Zongo ». « Wattitinngol » (changement en langue fulfuldé) est son 2e journal avant son entrée à l’hebdomadaire « San Finna » en tant que directeur gérant d’abord et ensuite directeur de publication. Après « San Finna », il collabore avec le ministère en charge de l’Environnement et du développement durable en tant que communicateur. Sa passion pour le métier le pousse à créer, dernièrement, « Intelligences démocratiques ». Aujourd’hui, l’homme n’est plus, mais l’engagement et la rigueur dont il a fait montre dans le travail auront inspiré et guidé beaucoup de jeunes journalistes. Les Editions « Le Pays » présente ses sincères condoléances à la famille éplorée.

Adama SIGUE


Comments
  • Mathieu N’DO a été mon voisin de lit et de classe au Petit Séminaire de Koudougou. Très intelligent il était parmi les premiers de la classe. Requiescat in pace !

    2 juin 2015
    • EXACT, il a fait le Petit Séminaire de Koudougou dans les années 80. Que son Ame repose en Paix

      2 juin 2015
  • Mathieu a également frequenté le lycée provincial de koudougou en 1984-1985

    2 juin 2015
  • RIP mon doyen

    4 juin 2015

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