NOUVELLE CONDAMNATION DE KOFFI OLOMIDE
C’est une triste publicité dont aurait voulu se passer le célèbre chanteur de la rumba congolaise. En effet, Koffi Olomidé, puisque c’est de lui qu’il s’agit, vient d’être condamné par la Cour d’appel du Tribunal de Versailles à 18 mois d’emprisonnement avec sursis probatoire de trois ans pour séquestration de quatre de ses ex-danseuses. Certes, il a été relaxé des faits d’agressions sexuelles au « bénéfice du doute ». Mais le natif de Kisangani gagnerait à se remettre en cause en évitant, à l’avenir, de fantasmer tristement à travers une mauvaise publicité mondiale. En tout cas, pour un coup dur, c’en est un puisqu’il va sans dire qu’avec cette nouvelle condamnation, la notoriété et la carrière de l’artiste congolais qui fut, rappelons-le, le premier Noir à remplir la mythique salle de Bercy, vont prendre un sérieux coup. Faut-il pour autant plaindre la légende de la musique congolaise et africaine ? Assurément, non ! Car, selon toute vraisemblance, Antoine Agbepa Mumba, connu sous le nom de Koffi Olomidé, n’est pas un enfant de chœur. Durant sa riche et brillante carrière, il a multiplié les frasques. Tant et si bien qu’il a fait l’objet de plusieurs condamnations par la Justice. En 2006, il fut condamné en France où il réside, à un an de prison avec sursis pour fraude fiscale.
Pour un artiste de sa trempe, il devrait se garder de poser certains actes qui ne l’honorent pas
Le 16 août 2012, il écope de trois ans de prison avec sursis pour coups et blessures sur son ancien producteur, Diego Music, avec qui il s’était battu dans un hôtel en France. Et ce n’est pas tout. Car, arrêté le 16 juillet 2016, après avoir donné un violent coup de pied à l’une de ses danseuses à Nairobi, Koffi Olomidé a été extradé manu militari vers son pays en République démocratique du Congo (RDC) où il fut incarcéré à la prison de Makala avant de bénéficier plus tard d’une remise en liberté sous caution. Mis en examen le 13 février 2012, par la Justice française, l’artiste musicien congolais a été condamné, le 18 mars 2019, à deux ans de prison avec sursis pour « atteinte sexuelle sur mineure de 15 ans ». C’est à ce palmarès judiciaire très peu reluisant que vient s’ajouter cette nouvelle condamnation prononcée le 13 décembre dernier à Versailles. Certes, on veut bien croire à la ligne de défense de Koffi Olomidé qui parle « de complot » destiné à « casser sa carrière ». Mais, il sied de rappeler que l’homme s’est tellement illustré par de mauvais comportements que son passé même plaide en sa défaveur. Ses pitreries et le recours systématique à la violence dont il fait montre, sont tels que personne ne prendrait le risque de lui donner le bon Dieu sans confession. Or, pour un artiste de sa trempe, il devrait se garder de poser certains actes qui ne l’honorent pas.
B.O