HomeDroit dans les yeuxPLAINTES ET DENONCIATIONS EN LIGNE : Une innovation à saluer

PLAINTES ET DENONCIATIONS EN LIGNE : Une innovation à saluer


C’est une innovation qu’il convient de saluer à sa juste valeur. En effet, les plaintes et les dénonciations sont désormais possibles en ligne. Aussi, est-il désormais possible de se faire établir une attestation de non faillite, et de demander une autorisation de visite à un proche ou ami en détention dans un établissement pénitentiaire. Ces innovations s’inscrivent dans le processus de digitalisation et de la dématérialisation des différentes procédures administratives. C’est dire si l’Administration burkinabè, petit à petit, est en train de s’adapter à l’ère du temps. Car, le numérique, il faut le dire, s’impose aujourd’hui à tous. Mieux, il présente beaucoup d’opportunités. A preuve, avec la digitalisation, cela permet d’éviter les longues files d’attente devant les services publics avec ce que cela engendre souvent comme pertes de temps. On sait que dans le temps, il arrivait qu’un  citoyen, pour un document administratif, parcourt plus de 400 km pour rejoindre Ouagadougou, la capitale. Le pire, c’est qu’il arrivait que, pour une raison ou pour une autre, celui-ci reparte bredouille, sans obtenir le précieux sésame. Maintenant, avec la digitalisation, ce genre de tracas, pour ainsi dire, relèvent du passé. Cela relève désormais de l’histoire que certains pourraient raconter à leurs petits ou arrière-petits-fils. En tout cas, il faut saluer la volonté affichée des autorités de moderniser l’Administration publique aux fins de la rendre plus performante, de sorte à ce qu’elle puisse répondre aux besoins des usagers qui passaient parfois leur temps à récriminer. Par exemple, en donnant la possibilité de faire des dénonciations en ligne, cela peut encourager les uns et les autres à s’y mettre.

 

 

La nécessité pour les autorités de poursuivre la dynamique de la digitalisation dans tous les secteurs

 

Car, il faut le dire, certains, parfois, veulent faire des dénonciations, mais ils ont peur d’être démasqués par celui ou celle qu’ils dénoncent. On a beau les rassurer que l’anonymat leur est garanti, ils doutent fort. Mais avec la possibilité de le faire en ligne, cela peut contribuer à les rassurer. Il en est de même pour les plaintes qui peuvent désormais être formulées en ligne. Et Dieu seul sait le nombre de Burkinabè qui, redoutant la lenteur et les procédures interminables de la Justice, ont renoncé à porter plainte suite à des injustices qu’ils ont subies. Certains préfèrent ruminer leur colère que d’ester en justice. D’où la nécessité pour les autorités de poursuivre la dynamique de la digitalisation dans tous les secteurs, mais surtout dans le domaine de la Justice. Les citoyens en attendent beaucoup. En effet, avant la digitalisation, l’obtention d’un casier judiciaire ou d’une simple autorisation pour rendre visite à un détenu, pouvait faire l’objet de multiples va-et-vient. Mais les lignes, il faut le reconnaître, ont commencé à bouger. Peut-être, sait-on jamais, on arrivera un jour où se tiendront des procès en ligne, comme on en entend souvent parler dans certains pays. Cela dit, et on ne cessera de le dire, il revient aux autorités compétentes, si elles veulent que la digitalisation de l’Administration publique soit une réalité, de travailler à relever le défi de la connexion. Car, dans un pays où  la connexion est régulièrement perturbée, cela peut décourager les uns et les autres. En effet, et il faut le reconnaître, s’il fait une journée sans pouvoir obtenir le document qu’il veut en ligne, un citoyen peut s’en trouver déçu. Il pourrait même se demander si la digitalisation dont on parle tant, n’est pas un simple effet d’annonce.

 

Sidzabda


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