SIMON COMPAORE, MINISTRE D’ETAT, A PROPOS DU SCANDALE « TRANQUILOS » : « La plainte de Zéphirin Diabré n’est pas une préoccupation pour moi »
Le ministre de la Sécurité, Simon Compaoré, a dressé, hier 8 janvier 2018 à Ouagadougou, le bilan des activités du ministère de la Sécurité au cours des 12 derniers mois. Un bilan riche en réalisations au titre de l’année 2017, au terme de sa communication. Le résumé des actions du ministère de la Sécurité durant les 12 mois passés et les perspectives pour 2018 ont été les éléments clés de la communication du ministre en présence des journalistes.
Trois quarts d’heure minimum ! C’est le temps qu’il a fallu au ministre d’Etat pour faire le tour des grandes réalisations de son département ministériel courant 2017 et dresser les perspectives pour l’année 2018 en terme de sécurisation du pays, des personnes et de leurs biens. L’année 2017 aura commencé en trombe, « au regard de la situation d’insécurité qui risquait d’entamer le moral des troupes sur le terrain », selon le ministre de la Sécurité, Simon Compaoré, qui a rappelé les tournées dans tout le pays qu’il a conduites courant 2017, pour galvaniser les personnels des Forces de Sécurité, qui assurent jour et nuit la sécurité des populations, dit-il. Ce qui lui a permis de toucher du doigt la réalité de leurs conditions de travail sur le terrain, selon ses mots. « Une année difficile », au cours de laquelle les efforts du ministère de la Sécurité ont essentiellement été orientés vers la lutte contre le terrorisme, à l’entendre. Il a décrit une situation sécuritaire tendue au Sahel, au regard des attaques terroristes et du grand banditisme qui s’y sont produits de façon répétitive. Des actes qui portent, à son avis, la marque du groupe « Ançar al-Islam » et du groupe armé de Boly Oumarou alias Oumy, a-t-il rappelé. Leurs cibles de prédilection : les élus locaux, enseignants, les responsables religieux ou de commerce. La traque menée contre ces bandits et terroristes a donné des résultats plus ou moins satisfaisants, selon les mots du ministre Simon Compaoré, dans la mesure où des Forces du G5 Sahel appuyées par la Force Barkhane ont réalisé des missions de ratissage dans la bande frontalière malo-burkinabè, en novembre 2017. Une quinzaine de terroristes ont été abattus à Nassoumbou à une trentaine de kilomètres de Djibo par les Forces antiterroristes burkinabè dans la même période, foi du ministre. Il a fait savoir que pour l’enseignant et le caporal tombés sous les balles assassines des terroristes à Gorom-Gorom en octobre 2017, les enquêtes sont en cours. Pour le renforcement des capacités opérationnelles des Forces de Police, le renforcement de la sécurité intérieure, 8 projets et programmes ont été exécutés en 2017, a dit le ministre. Au titre de la protection des personnes et des biens dans le pays, les chiffres avancés sont de 13 519 patrouilles dissuasives de Police réalisées dont plus de 9 000 contre l’incivisme au niveau régional, 76 opérations de lutte contre le trafic illicite des drogues et médicaments de rue, 123 opérations d’envergure dans les zones criminogènes, 17 missions de maintien de l’ordre public et 39 de rétablissement de l’ordre public. Le Comité national de lutte contre la drogue a tenu son assemblée générale et le 22 octobre, la journée mondiale de lutte contre la drogue a été commémorée dans le même ordre d’idées, a-t-il indiqué. Sans oublier les sensibilisations à l’endroit des élèves dans les établissements en matière de lutte contre la drogue, des sessions de formation et de recyclage des FDS pour lutter contre toutes les formes de criminalité ainsi que le terrorisme. 3 000 VADS ont été recrutés en 2017 pour appuyer les FDS dans la régulation de la circulation routière, a complété le ministre. 10 commissariats de police de districts au titre de l’année 2017, à achever définitivement au plus tard avant la fin du premier trimestre de l’année 2018.
Contre le terrorisme, a-t-on les Hommes qu’il faut ?
Il a rappelé que le Forum national sur la sécurité a permis de faire un diagnostic sans complaisance de la situation sécuritaire du pays, avec des propositions de pistes de solutions appropriées. Bref, la liste des réalisations est longue. En dépit de toutes ces réalisations, avec le saccage des postes de police et de gendarmerie, l’on se demande si on a les Hommes capables de faire face aux terroristes, à ce jour. En réponse, Simon Compaoré s’est dit surpris par cette question, assénant que l’on a les Hommes qu’il faut pour lutter contre la pieuvre terroriste. Seul bémol, selon lui, « le vecteur aérien fait défaut » et même les grandes puissances éprouvent des insuffisances au niveau du vecteur aérien, selon lui. Face à ce qu’il a qualifié de « guerre asymétrique », les moyens aériens et matériels doivent suivre, à son avis. Le chef d’état-major de la gendarmerie s’est dit aussi surpris par la question, ainsi que le DG de la Police nationale qui a parlé de « question sans objet ». Pour ce dernier, la lutte contre la menace terroriste ne se mène pas à sens unique et nécessite une synergie d’actions. « Sans la collaboration des populations, les FDS deviennent moins efficaces », a-t-il relevé. Sur le racket des populations par un gendarme à la frontière nigérienne, le Chef d’état-major de la gendarmerie a confié que les fautifs ont été identifiés, sanctionnés et relevés du poste. Dans l’affaire « tranquilos », le ministre Simon Compaoré a-t-il été entendu comme l’a demandé le Chef de file de l’opposition politique, Zéphirin Diabré ? « La plainte de Zéphirin Diabré n’est pas une préoccupation pour moi », a –t-il dit en réponse, précisant que chaque jour que Dieu fait, on convoque des gens. Sur l’affaire Denise Auguste Barry, il a soutenu que s’il est interpellé, c’est qu’il y a eu des faits, puisque, pour lui, le Burkina est un pays de droit et on ne peut plus faire la force aux gens. Les « ralentisseurs sauvages » à l’entrée de certaines villes ou sur certaines routes, le bilan des contrôles routiers en lien avec la lutte contre le terrorisme, les taxis à gaz ont aussi été les objets de questions posées par les journalistes au ministre. Pour lui, ces préoccupations seront traitées par le ministère en charge des transports ; des contrôles seront faits pour que les taxis à gaz reviennent à l’essence, autrement dit pour que force reste à la loi, selon le ministre. Des actions fortes ont été annoncées en perspectives dans la lutte contre le terrorisme, la cybercriminalité, le grand banditisme, l’incivisme… Mais l’insuffisance des ressources financières et matérielles reste toujours une question d’actualité dans la réalisation des ambitions du ministère en charge de la Sécurité, foi du ministre.
Lonsani SANOGO
Elie
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Les contradictions ont commencé à se manifester au sein de l’opposition concernant la plainte d’adversité politicienne contre le ministre de la sécurité Simon Compaoré. En effet, après l’audition du président de l’UPC, Zéphirin Diabré le 2 janvier2018 à la gendarmerie de Paspanga à Ouagadougou,un des responsables de l’UPC,Rabi Yaméogo a déclaré par voie de presse, que bien que la plainte soit relative aux actes de députés frondeurs de l’UPC, c’est l’ensemble des partis membres du Chef de file de l’opposition politique(CFOP) qui a motivé le dépôt de la plainte. Que veut-il insinuer par-là ? Qu’il faut entendre aussi les responsables des autres partis membres du CFOP ?La légèreté du fond de la plainte est évidente ,en comparaison avec les actes répréhensibles de violences verbales et physiques exercés par des militants de l’UPC, contre leurs camarades parlementaires frondeurs. La balance pèse clairement contre l’UPC, très lourdement. M.Yaméogo fait savoir que les frondeurs ont proféré des menaces contre responsables et militants de l’UPC. Certes, mais ce sont des menaces verbales, contrairement aux actes de vandalisme commis par des militants de l’UPC, contre les députés frondeurs et leurs domiciles, dont des images comme preuves ont été présentées par des médias. Les autres partis membres du CFOP, ne sauraient assumer ces comportements violents dont ils ne sont pas responsables. Le ministre de la sécurité est bel et bien dans son rôle, pour ses interventions et actions de sécurisation des domiciles des députés frondeurs de l’UPC, afin d’éviter les drames, surtout que des militants de l’UPC proféraient des menaces de mort contre les frondeurs. Les responsables et militants de l’UPC, doivent assumer pleinement leurs agissements violents. S’ils étaient réellement légalistes, ils auraient dû ester d’abord en justice, pour que le droit soit dit sur les actes de dissidence des 13 députés frondeurs. Ils visent plutôt des règlements de comptes politiciens, en s’attaquant d’abord au ministre de la sécurité et ensuite au Chef de l’Etat. Ces 2 hommes, ne se laisseront pas divertir, par des agissements ambigus et pleins de contradictions, d’une opposition en manque de programme de développement.
9 janvier 2018Nestor Mesmin
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Le combat victorieux des gendarmes de la brigade de Kelbo, vers la ville de Djibo,le 5 janvier 2018 est à saluer. Les gendarmes ont ainsi démontré leur courage et professionnalisme en abattant un terroriste et capturant 2 autres dans leur fuite ignoble. Bravo aux gendarmes et aux Forces de défense et de sécurité(FDS), qui ont mené une traque réussie contre ces terroristes qui agissent par intermittence. C’est une preuve concrète du niveau haut du moral des forces de sécurité, comme elles l’ont signifié au ministre d’Etat en charge de la sécurité, Simon Compaoré, lors de ses tournées dans les commissariats de police et brigades de gendarmerie sur le territoire national. Le ministre de la sécurité est à encourager pour ses actions au sein du gouvernement et auprès des partenaires techniques et financiers pour l’équipement progressif et adéquat des forces de sécurité. Une action bien soutenue par le président du Faso Roch Kaboré, qui multiplie les recherches de moyens pour le G5 Sahel. Les Burkinabè sont de plus en plus fiers et reconnaissants vis-à-vis des FDS, qui veillent à la sécurisation accrue du pays face au fléau mondial du terrorisme.
9 janvier 2018Denis
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Les crimes de sang sont difficilement oubliables et pardonnables. C’est ce qui constitue le drame du régime Compaoré avec des assassinats emblématiques comme ceux de Thomas Sankara, Norbert Zongo, qui empêchent le président Compaoré et son frère cadet François d’avoir une quiétude stable. C’est pourquoi les dignitaires actuels du pouvoir Kaboré doivent maintenir le cap du fait qu’aucun crime de sang ne leur est reproché. Ainsi, quand ils ne seront plus au pouvoir, ils pourront circuler tranquillement comme tout autre citoyen ordinaire du Burkina. Le président Roch Kaboré pourra servir dans son pays où dans des organismes internationaux à l’instar des anciens chefs d’Etat Jean-Baptiste Ouédraogo et Michel Kafando.Simon Compaoré qui se promène parfois dans son quartier Gounghin,pourra y continuer de rendre visite à ses voisins. Paul Kaba THIEBA, s’il le souhaite, pourra aller cultiver des champs de maïs dans la vallée du Sourou. Quant à Alassane Bala Sakandé,il pourra continuer tranquillos ses visites dans les quartiers non-lotis de Ouagadougou et agir dans l’humanitaire.
10 janvier 2018