HomeBaromètreSITUATION NATIONALE ET DISSOLUTION DU RSP : Etienne Traoré appelle à l’union contre les oppresseurs

SITUATION NATIONALE ET DISSOLUTION DU RSP : Etienne Traoré appelle à l’union contre les oppresseurs


Le Professeur Etienne Traoré, auteur du texte ci-contre, estime que « Gilbert Diendéré joue au pourrissement de la situation pour gagner du temps », et appelle les Burkinabè à l’union pour lutter contre les « oppresseurs ».

 

Vous avez tous entendu, vu et lu le communiqué de notre Gouvernement de la Transition faisant état de la trahison de la parole donnée devant le Mogho Naaba par le maître de l’ex-RSP, le déshonoré général Gilbert Diendéré.

Personnellement, je n’en suis pas étonné, et j’avais déjà averti que ce général et ses soutiens (à l’image de leur mentor Blaise Compaoré qui revient à Abidjan ce mardi 29 septembre), n’avaient aucune sincérité, aucun état d’âme, aucun sentiment face à nos sensibleries et autres références morales.

Je tiens à rappeler que le motif d’exclusion de ce putsch ne tient pas quand nous savons tous ici que même ces prétendus exclus avaient accepté le fait et appelé leurs militants à en faire autant, dans un esprit républicain, donc respectueux de nos lois souveraines! Nos compatriotes que j’ai en partie félicités pour cela (il s’agit de Maître Gilbert Ouédraogo), se sont laissés embarquer par la famille Blaise Compaoré et ses amis extérieurs, nourris par une haine bestiale et un désir permanent de vengeance. Ils se sont (excepté l’ADF-RDA pour ce que je sais) alors reniés et ont organisé un putsch. Malgré son échec grâce à la résistance populaire la plus large de notre histoire et avalisée par l’opinion internationale, Diendéré et son groupuscule de soutiens militaires continuent de menacer la paix et la stabilité dans notre chère Patrie en refusant de désarmer et en prenant en otage d’autres militaires. Pourquoi ? Et que peut-on faire à mon avis?

Je pense que suivant les conseils stratégiques de son mentor, Gilbert Diendéré joue au pourrissement de la situation pour gagner du temps. Du temps nécessaire pour que ses soutiens extérieurs (principalement) et intérieurs (secondairement) organisent la contre-insurrection (l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014).

Je pense que le complot contre la Transition, fille de l’insurrection, est international et date de la chute des Compaoré. Il est conduit à la fois par les amis (officiels et sectaires) de Blaise, par des présidents autocrates africains et autres françafricains qui, tous, ont une peur bleue que le modèle burkinabè se répande en Afrique!

Mais, mes chers compatriotes, ils échoueront tous face à notre détermination, à l’impossibilité d’arrêter la roue de l’histoire qui tourne à l’émancipation des peuples et à la volonté de Dieu!

Il faut maintenant, à mon avis, mieux nous organiser pour empêcher ou contrer victorieusement une internationalisation de notre crise nourrie de l’extérieur.

Pour ce faire : une unité nationale sans faille contre nos oppresseurs, une conversion de chacun d’entre nous en résistant informateur et agissant contre tout ennemi envahisseur (surtout à nos frontières), une aptitude à prendre les armes pour défendre notre intégrité territoriale contre ceux qui, après avoir volé notre argent, en parfaits apatrides, se permettent de payer des mercenaires ordinaires ou d’Etat, pour tenter de reconquérir un pouvoir qu’ils pensent familial, mais bien à jamais retiré justement par le peuple insurgé.

Enfin, comme dirait un de nos Premiers ministres bien moréphone: «Je n’ai pas de bouche pour remercier» tous mes compatriotes qui, dans toutes leurs composantes et organisations, leurs âges (mention plus appuyée à nos jeunes) et provinces, leurs résidences à l’intérieur et à l’extérieur, etc., ont opposé une résistance ferme et victorieuse contre ce putsch anachronique du 16 septembre dernier.

Continuons dans les mêmes déterminations, fermetés, vigilances et sérénités pour obtenir un résultat définitif, même au prix de sacrifices plus importants : la défaite totale des putschistes et du putschisme.

Honte et malheur aux traîtres, aux apatrides et à tous ceux qui les soutiennent!

Vive le Burkina Faso indomptable!

Puisse Dieu le Tout-Puissant continuer à protéger notre Patrie, le Burkina Faso.

Ouagadougou, 28 le septembre 2015

Etienne Traoré, Universitaire,

Président du parti Burkina Yirwa (=Burkina émergent)


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